A la porte du diable
"Je " frappe à la porte du diable…
Et je m’ouvre la porte…
Et c’est moi-même qui me reçois…
J'ai dû faire confiance…
Un chant désenchanté…
L'ivresse dans les mots, aux contours éthyliques...
Les mots comme une lame, qui tuent dans des plaisirs
A toucher l'incroyable, calqué sur l’invisible….
Ces fuites à l’imparfait, ces haltes temporaires à mèches longues... longues....
Ces silences qui durent aux dernières répliques…
Ces voix à rendre sourd que personne n’entend….
Personne d’autre que moi !
Le cri de mes pensées, comme le chant de l’eau…
Le bien-fondé de mes délires, où tanguent tous les mots...
"Je" qui vit dans un monde où les âmes sont lisses, où les bras sont trop courts
Où voguent des bateaux qui se voudraient navires…
L’allégorie rivée, au mur des sentiments
Un monde qui se hisse
Ou des fleurs factices
Se moquent bien des mots
"Je" pour un autre siècle, où le rêve s’en va
Au touché d’une voix
Où suint'nt mille tendresses
Où personne ne meurt
"Qu'on me frôle les doigts et c’est "Je"qui me frôle ! "
"Et c'est "Je" qui s'écrit"
A ce point dévrillée la ligne sous le vers
Enfin être étonné de ses rayonnements.
Renouer à l’angoisse une langue sorcière.
Ses monstres de suppliques
En aimables tourments…
L’empire des folies, dressé, plein dans la tête.
Raisonnable au miroir calibré d’ordinaire.
Phases mêlées de cendre, drapeau noir et fusils…
Que mes larmes soient belles !
Et qui aime les suive...
Fière du sang de l’autre… Au calice des mots

A la porte du diable
Débuté par Dixit, juin 14 2007 01:39
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