Elle avait sacrifié sa vie dans ce bureau,
En le rendant fourbi par ses longues torpeurs,
Jamais factieuse et enchaînée par ce bourreau:
Cette panade qui l’aspire dans la peur.
Là où ils se prélassent sur des baldaquins,
Purifiés par l’astre qui rugit de splendeur,
Elle est là , chassant les relents de ces taquins,
Jamais ne regimbe par excès de pudeur.
Quand elle se nourrit coite de cataplasmes,
Son morne œil guette les bien-habillés passants,
Roulant dans des Rolls et à l’abri des marasmes,
Et son frêle cœur s’emplit de torrents de sang;
Car comme Eux elle a obtenu tous ces papiers,
S’arrachant le sinciput pour ces trucs banals;
Effarée dans ses pensées qui l’auraient expiée
D’un servile futur où elle serait vénale.
Des pâmoisons lyriques qui riment sa vie
A sa nubilité volée lubriquement,
Elle ne peut plus être le serf des ravis
Orgasmes-âcres océans qui faussement
L’incaguent-de cet employeur syphilitique;
Contre des promesses, son cher membre s’agace
Et de mille strideurs il la voit extatique:
« Elle doit se faire nue pour fuir la paillasse »
Cette vie l’écœure, ses vils déduits l’apeurent
Dans la cahute sous le bouge où elle loge,
L’autan la languit et les rats sont ses primeurs;
Alors dès qu’elle se sent dépourvue d’éloge.
Le suzerain infiltre son intimité,
Tisonne sa Déchirure et bat cette Muse,
La dépouille-elle à la vie si limitée-
Comme pour fuir la hart de l’ennui, il l’abuse.
Dans les latrines où ce rustre la rend darne,
Elle assume les oraisons de Belzébuth
Sans déhaler, alunée par un regard terne,
Rêvant d’un paradis sans craintes et sans Chutes,
D’un monde où les femmes seraient comme les hommes,
Elle y serait aimée pour ce qu’elle apporta!
Utopie vaine, qui la rapprocha de Rome ;
Une goutte perla, et le bang l’emporta.
Lord M(15/11/2008)