Vos mots, Licorne blanche sont aussi beaux que ces dunes d'ocre
Les yeux disent les légendes ...
Le verbe inutile devient désert et le sable en ancien rocher, modeste
En targui je vous salue, la main sur le coeur..
Un baiser de sable imaginaire ?
Un mirage, un voile...
pour vous
Respects.
Ah chère Licorne
l'amajagh...la légende
perdue dans la nuit des temps.. aussi ancien que la légende d'Emrys
ces seigneurs des sables, ces vagabonds de l'âme, ces hommes craints, respectés pour leur ardeur au combat..
En reste-t-il ?
Quant au tazghaît..il y aurait beaucoup à dire.. sans doute à rapprocher des mythes guerriers de ces temps anciens et Excalibur y participe...
Ce que j'en retiens c'est le sens de la justice.. Le tazghaît ne sort de son fourreau que pour le juste combat à défaut de se retourner contre le bras qui le porte.
Sans doute encore des légendes à raconter, Licorne.. Des histoires pour enfants aux yeux émerveillés .. enfants que j'espère nous sommes restés
Amitiés d'un targui nommé Emrys
Merci infiniment pour ces mots de vous...
Les yeux disent les légendes...oui...et disent les contes.
Ils sont rêves dans les rêves.
Ils parlent dans le désert et la chaleur du soleil...
Il suffit alors de les lire...en silence.
Ces dunes d'ocre...je ne les ai pas encore vues...
J'ai vu ces terres du Haut Atlas, ces terres rocailleuses et assoiffées...
Les yeux de ces enfants qui parlent...et disent...de l'eau...
L'eau...ce trésor...à portée de nos mains ici...
Ces femmes là -bas qui attendent leur tour...l'eau.
Les yeux parlent...disent tant...ici et là ...
Il y a des terres qui entrent en vous, vous pénètrent aussi bien que les plus douces des caresses...
De ces terres qui craquent sous un soleil accablant...
Puis la soif...la ressentir...
Un peu...
"Le verbe inutile devient désert et le sable en ancien rocher, modeste"
Splendide...
"En targui je vous salue, la main sur le coeur.."
Je vous salue, en voyageuse, de mes yeux...
"Un baiser de sable imaginaire ?
Un mirage, un voile..."
Un baiser de sable imaginaire...le sable glisse entre les doigts...l'éphémère se tient là ...dans ces infimes parcelles d'univers...
Un mirage...peut-être...un voile...
Il y a d'étranges mirages...au détour de ruelles...qui dévoilent les regards lorsqu'il la voile...Orient...magie...
La beauté de votre poème m'a transportée là où j'aime être, là où j'ai été. Là où quelque chose d'indéfinissable, comme une force, est entrée en moi...Avant je ne comprenais pas cet Orient ou alors des bribes...depuis...il est là ...présent...et c'est beau...
La légende...l'amajagh...j'aime les légendes...les contes...d'ici et d'ailleurs...qui bercent l'enfance...
En écrire encore...d'autres...
"ces seigneurs des sables, ces vagabonds de l'âme, ces hommes craints, respectés pour leur ardeur au combat..
En reste-t-il ? "
Oui je le crois...il y en a...des vagabonds de l'âme...des seigneurs...on les reconnaît à leur regard...perçant...cette lumière...
Ils ne se battent peut-être pas...le combat est-il bien nécessaire?...ils transpercent de la lame de leur regard...ils disent ces ailleurs...des yeux porteurs de légendes...
Le tazghaît...Excalibur...pureté de celui qui sait la manier...
"Ce que j'en retiens c'est le sens de la justice.. Le tazghaît ne sort de son fourreau que pour le juste combat à défaut de se retourner contre le bras qui le porte." Le sens de la justice...et du respect...aussi...le juste combat...et pourquoi combattre?...
"Sans doute encore des légendes à raconter, Licorne.. Des histoires pour enfants aux yeux émerveillés .. enfants que j'espère nous sommes restés"...oui bien des légendes à raconter...il y a de si beaux livres qui en racontent...écrire des contes...aux couleurs de l'Orient...couleurs d'ailleurs...ruelles...palais...oasis...déserts...regards...silence...yeux...
Oui nous sommes restés des enfants aux yeux émerveillés...tant que personne ne nous ôtera cet émerveillement-là ...rare...pour des adultes...j'aime toujours ces histoires pour enfants aux yeux émerveillés...je n'ai sans doute pas encore assez grandi...cela viendra un jour...le plus tard possible, cher Emrys...
Respects et avec toute l'amitié poétique d'une voyageuse en ces terres nommée Licorne Blanche
Pour vous, cher Emrys, ces extraits de Désert de JMG LE CLEZIO.
Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit. Ils étaient apparus, comme dans un rêve, en haut d'une dune, comme s'ils étaient nés du ciel sans nuages, et qu'ils avaient dans leurs membres la dureté de l'espace.
Ils portaient avec eux la faim, la soif qui fait saigner les lèvres, le silence dur où luit le soleil, les nuits froides, la lueur de la Voie lactée, la lune, ils avaient avec eux leur ombre géante au coucher du soleil, les vagues de sable vierge que leurs orteils, écartés, touchaient, l'horizon inaccessible.
Ils avaient surtout la lumière de leur regard qui brillait si clairement dans la sclérotique de leurs yeux.
***
Mais pourtant ils restaient dans le silence, les hommes et les femmes aux visages et aux corps bleuis par l'indigo et la sueur, pourtant ils n'avaient jamais quitté le désert.
Ils n'oubliaient pas.
C'était au fond de leurs corps, dans leurs viscères, ce grand silence qui passait continuellement sur les dunes.
C'était le véritable secret.
***
Mais c'était le seul, le dernier pays libre peut-être, le pays où les lois des hommes n'avaient plus d'importance. Un pays pour les pierres et le vent, aussi pour les scorpions et pour les gerboises, ceux qui savent se cacher et s'enfuir quand le soleil brûle et que la nuit gèle.
***
Son visage était sombre, noirci par le soleil, mais ses yeux brillaient, et la lumière de son regard était presque surnaturelle.