Touareg
#1
Posté 30 novembre 2008 - 05:11
Je suis le targui
assis sur la dune d'ocre
l'homme bleu aux yeux gris
loin des mondes médiocres
sous mon ciel indigo
épris du vent des sables
blanchissant les os
mêlant le chant de sa fable
aux cris des corbeaux
toujours charitables.
Je porte la chèche
comme en un long mirage
et sur ma langue sèche
j'ai pour toi un message
je suis l'amajagh de tes légendes
le feu brûle encor mon sang
seigneur des contrebandes
je vole en aigle saisissant
vers un sérail aux blanches étoiles
mon tazghaît a percé mon coeur de mystère
mis sur mes yeux un voile
pour arriver au bout des terres.
#2
Posté 30 novembre 2008 - 06:09
J'ai écouté la musique après, pour prolonger l'émotion
#3
Posté 30 novembre 2008 - 06:11
merci Emrys
non seulement les couleurs mais la lumière retrouvée de ces mots parlés à Ghardaïa ...
puis le Niger me parle plus que je ne saurais dire
#4
Posté 30 novembre 2008 - 07:14
et les nuits du même four !
#5
Posté 30 novembre 2008 - 07:50
Je reste là , pensive,
A l'abri de la dune
Qui me retient captive,
Enchantée sous la lune,
Ecoutant les messages
Du targui en ses pages,
Me berçant de ses fables
Au brûlant vent des sables
Et chantant sa musique
Au giron de la crique.
Semha
Quand le vent se lévera
Que tu l'entendras
Murmurer au silence
Le chant des transparences
Le sable chaud
Fera un berceau
Pour clore le regard fier
des fils du désert
E.
#6
Posté 30 novembre 2008 - 09:14
Astrakan Café
Je suis le targui
assis sur la dune d'ocre
l'homme bleu aux yeux gris
loin des mondes médiocres
sous mon ciel indigo
épris du vent des sables
blanchissant les os
mêlant le chant de sa fable
aux cris des corbeaux
toujours charitables.
Je porte la chèche
comme en un long mirage
et sur ma langue sèche
j'ai pour toi un message
je suis l'amajagh de tes légendes
le feu brûle encor mon sang
seigneur des contrebandes
je vole en aigle saisissant
vers un sérail aux blanches étoiles
mon tazghaît a percé mon coeur de mystère
mis sur mes yeux un voile
pour arriver au bout des terres.
Le vent du désert
me porte le message
Juste là - à l'instant
à l'heure où la dune s'empreinte
de ses pas - lents
l'homme est si fier
et dans le regard gris
peut-être
demeure ce mystère - trop grand..
superbe Emrys
merci
#7
Posté 30 novembre 2008 - 10:27
Et l'image et le texte m'emportent
J'ai écouté la musique après, pour prolonger l'émotion
Merci Lé Clone
Ces hommes s'évaporent dans le désert tentaculaire qui avance frapper à la porte des villes
Amitiés
E.
des couleurs à la fois sculptées et friables, que tu me fais toucher respirer
merci Emrys
non seulement les couleurs mais la lumière retrouvée de ces mots parlés à Ghardaïa ...
puis le Niger me parle plus que je ne saurais dire
Sourire à vous Gardia
Les mots ont la fragilité des statues de sable
Merci de les avoir regardées avant qu'elles ne disparaissent
Amitiés
E.
Magique pour mille et un jours
et les nuits du même four !
Je te laisse les mille jours chevalier et je garde le jour de tant d'honneur
Amitiés
E.
#8 Invité_aquarella_*
Posté 30 novembre 2008 - 11:18
Merci Lé Clone
Ces hommes s'évaporent dans le désert tentaculaire qui avance frapper à la porte des villes
Amitiés
E.
Sourire à vous Gardia
Les mots ont la fragilité des statues de sable
Merci de les avoir regardées avant qu'elles ne disparaissent
Amitiés
E.
Je te laisse les mille ans chevalier et je garde le jour de tant d'honneur
Amitiés
E.
Emrys Bonsoir
Ce commentaire et cette citation :
"mon tazghaît a percé mon coeur de mystère
mis sur mes yeux un voile
pour arriver au bout des terres."
Voudraient elles predire que vous
Avez fait le tour, que vos couleurs,
vots mots ne viendront subjuger nos lectures!
Je ne l'espère guère!
Aquarella
#9
Posté 01 décembre 2008 - 02:08
Emrys Bonsoir
Ce commentaire et cette citation :
"mon tazghaît a percé mon coeur de mystère
mis sur mes yeux un voile
pour arriver au bout des terres."
Voudraient elles predire que vous
Avez fait le tour, que vos couleurs,
vots mots ne viendront subjuger nos lectures!
Je ne l'espère guère!
Aquarella
Ah aquarella !!
Ah les mots, les murmures, les balbutiements !!
Les pauvres ! Car ils sont pauvres, démunis, parfois ridicules, souvent à côté...
Mais rassure-toi aquarella, ce sont aussi mes amis, même s' ils ne donnent du fil à retordre...
tu vois aquarella, je ne peins plus depuis un moment
j'ai délaissé depuis longtemps mon instrument de musique
alors maintenant que je suis pauvre, il ne me reste plus qu'eux, ces habits de fortune, décousus, rapiécés, déchirés ..
Du fil... C'est bien ce qu'il me faut pour les repriser..
Possible aussi je choisisse de vivre nu
Merci en tout cas de passer ...
Amitiés
E.
#10
Posté 01 décembre 2008 - 02:19
Le vent du désert
me porte le message
Juste là - à l'instant
à l'heure où la dune s'empreinte
de ses pas - lents
l'homme est si fier
et dans le regard gris
peut-être
demeure ce mystère - trop grand..
superbe Emrys
merci
Ah Théo vous avez la bonté des grands (normal avec un tel pseudo)
certes je suis cet homme au regard gris et fier
mais point de mystère dans le désert
où tout y est mystère
mais aussi tout y est clair
même le mirage qui danse au dessus de la dune
Le sens... là , s'échappe en d'infinis possibles et le verbe en est le complice
ainsi le sens se fait autre, AILLEURS ...
Je vous salue Théo ...
la main sur le coeur (signe de respect pour l'amajagh que je suis)
Emrys
#11
Posté 01 décembre 2008 - 02:22
Emrys Bonsoir
Ce commentaire et cette citation :
"mon tazghaît a percé mon coeur de mystère
mis sur mes yeux un voile
pour arriver au bout des terres."
Voudraient elles predire que vous
Avez fait le tour, que vos couleurs,
vots mots ne viendront subjuger nos lectures!
Je ne l'espère guère!
Aquarella
allons Aquarella que dites vous là ..
il ne manquerait plus que ça!!
amitiés
théo
#12 Invité_aquarella_*
Posté 01 décembre 2008 - 02:52
allons Aquarella que dites vous là ..
il ne manquerait plus que ça!!
amitiés
théo
Théo, bonjour
Suis ravie de constater que je ne suis pas
la seule a apprécier ces Mots en poèmes.
Un jour peut etre lui arriverons nous a la cheville
mais vous avez dejà pris ce chemin!
En parlant de solitude,
il m'est arrivé d'avoir été "perdue" dans le désert
je n'ai qu'apprécié le silence
qui m'a été offert, la nuit qui tombe très vite
Mais plus encore de me reveiller dans les dunes
comme ces paysages là !
et de voir a l'entrebaillement du soleil ces sublimes couleurs.
Aquarella!
#13 Invité_aquarella_*
Posté 01 décembre 2008 - 03:10
Ah aquarella !!
Ah les mots, les murmures, les balbutiements !!
Les pauvres ! Car ils sont pauvres, démunis, parfois ridicules, souvent à côté...
Mais rassure-toi aquarella, ce sont aussi mes amis, même s' ils ne donnent du fil à retordre...
tu vois aquarella, je ne peins plus depuis un moment
j'ai délaissé depuis longtemps mon instrument de musique
alors maintenant que je suis pauvre, il ne me reste plus qu'eux, ces habits de fortune, décousus, rapiécés, déchirés ..
Du fil... C'est bien ce qu'il me faut pour les repriser..
Possible aussi je choisisse de vivre nu
Merci en tout cas de passer ...
Amitiés
E.
Bonjour, Emrys!
Que nenny! Vous jonglez avec Les Mots qui sont a eux
seuls Peinture (aquarelle) Musique (ritournelle)
Compagnons des Voyages (Souvenirs) Regards sur le Monde
même si enfouis c'est un vrai feu d'artifice a chaque fois!
Quelle richesse avez vous là !
Je terminerai par cette citation : "Il ne faut pas croire a l'Argent, les Honneurs et la Gloire,
car un jour vous rencontrerez quelqu'un pour qui tout cela n'a pas d'importance, alors vous constaterez
combien vous etes pauvre!" Montesquieu.
Que ce soient des mots de Joie, de colère, d'Amour, de tristesse,
de cours (dans le sens d'étude) réflexions etc...ce sont toujours
la resultante de nos émotions. Même au temps de Cromagnon les ARGH? BSCRRRR!
représentaient quelque chose!
Seriez Vous le Fil du Rouet enchanteur?
Amitiés D'Aquarella
#14
Posté 01 décembre 2008 - 03:52
Astrakan Café
Je suis le targui
assis sur la dune d'ocre
l'homme bleu aux yeux gris
loin des mondes médiocres
sous mon ciel indigo
épris du vent des sables
blanchissant les os
mêlant le chant de sa fable
aux cris des corbeaux
toujours charitables.
Je porte la chèche
comme en un long mirage
et sur ma langue sèche
j'ai pour toi un message
je suis l'amajagh de tes légendes
le feu brûle encor mon sang
seigneur des contrebandes
je vole en aigle saisissant
vers un sérail aux blanches étoiles
mon tazghaît a percé mon coeur de mystère
mis sur mes yeux un voile
pour arriver au bout des terres.
Magnifique
J'imagine parfaitement la scène à travers ces vers.
merci bien
nina
#15
Posté 01 décembre 2008 - 05:35
Sous le paravent bleu
D'un ciel sans ombrage
Dans un manteau de lune
En voile, sur tes yeux
Se dessine un mirage
Il a le doux visage
Du mystère d'une fable
Qu'un vent sait revêtir
Du plus doux des présages
Quand la rose des sables
Offre un dernier soupir
Baisers à toi Targui
Lotus
#16
Posté 01 décembre 2008 - 10:09
Bonjour, Emrys!
Que nenny! Vous jonglez avec Les Mots qui sont à eux
seuls Peinture (aquarelle) Musique (ritournelle)
Compagnons des Voyages (Souvenirs) Regards sur le Monde
même si enfouis c'est un vrai feu d'artifice à chaque fois!
Quelle richesse avez vous là !
Je terminerai par cette citation : "Il ne faut pas croire à l'Argent, les Honneurs et la Gloire,
car un jour vous rencontrerez quelqu'un pour qui tout cela n'a pas d'importance, alors vous constaterez
combien vous etes pauvre!" Montesquieu.
Que ce soient des mots de Joie, de colère, d'Amour, de tristesse,
de cours (dans le sens d'étude) réflexions etc...ce sont toujours
la resultante de nos émotions. Même au temps de Cromagnon les ARGH? BSCRRRR!
représentaient quelque chose!
Seriez Vous le Fil du Rouet enchanteur?
Amitiés D'Aquarella
Aquarella, vos mots sont un baume pour mon coeur plein de doutes
Je dois avouer que vous avez raison pour les ARGH et Brrscrrrr ... Emotion des êtres. Et le civilisé n'a rien de supérieur au sauvage sur ce popint. Le mot "mot" pour les latins raffinés avait un sens péjoratif (grognement, murmure..) et désignait le langage du barbare
Emrys l'ancien reçut une éducation latine mais ses racines étaient barbares..
Enchanteur dites-vous ? Emrys..Certes c'est aussi le nom celte de Myrrdin... Jouait-il des mots ? Je ne sais..
Tout ce que je peux dire, c'est que j'aimerais avoir mille vies pour apprendre les langues des hommes.. Mais une suffit pour le langage d'amour qui comme la peinture est universel
Amitiés à vous Aquarella
#17
Posté 01 décembre 2008 - 10:15
Astrakan Café
Je suis le targui
assis sur la dune d'ocre
l'homme bleu aux yeux gris
loin des mondes médiocres
sous mon ciel indigo
épris du vent des sables
blanchissant les os
mêlant le chant de sa fable
aux cris des corbeaux
toujours charitables.
Je porte la chèche
comme en un long mirage
et sur ma langue sèche
j'ai pour toi un message
je suis l'amajagh de tes légendes
le feu brûle encor mon sang
seigneur des contrebandes
je vole en aigle saisissant
vers un sérail aux blanches étoiles
mon tazghaît a percé mon coeur de mystère
mis sur mes yeux un voile
pour arriver au bout des terres.
En ces terres de silence
Tu es le guerrier qui regarde au loin
Les dunes te dessinent un infini
De ta main tu traces des sillages
Aux parfums de l'essence
Tu es là où le monde se rejoint
Dans ton regard aux yeux gris
En silence tout se lit.
Les grains de sable se déposent sur ta peau
En mirage car tu es caché sous l'indigo des hommes bleus
Elle écoute ta fable et le chant majestueux de tes paysages
Ton tazghaît d'enfant t'a fait homme
Epée intouchée comme la femme immaculée
Précieuse comme le fantôme d'un voile
Au mystère du miraculé
Je ne vois que ton visage
Il est comme ces histoires
Ces étranges paysages
Je te regarde et en toi je voyage
Au-delà du temps et par-delà les soirs
Il y a des étoiles qui brillent dans la nuit
Et j'oscille dans la douceur de minuit
Il la regarde
Il déroule silencieusement la chèche
Sans un mot il enroule cette étoffe
Lentement si doucement
Autour de sa tête de son visage
Il la regarde
Il regarde sa bouche
Ses lèvres...
Y dépose un si doux baiser...
Il la voile...
Seul son regard...
Ses yeux...Ã elle...
Chèche de touareg
Voilée...
Etrangement dévoilée...
En silence...
Le regard...
Est une magie...
A nulle autre pareille...
Les yeux parlent
Mieux que des mots...
S'asseoir là ...au bord des dunes
Je me suis assise
Au bord des dunes
Près de la tente des touaregs
Et puis j'ai rêvé...
A ces infinis
Qui peuplent notre terre d'une myriade d'univers
Tu portes la chèche
En silence elle regarde tes yeux...
Tu es l'amajagh de ces légendes
Ce guerrier libre du désert
LÃ -bas si loin au Niger
Et ta poésie enfante
Des libertés au gré des vents
Astrakan Café...sur cette musique j'ai écrit une fable...autre fable...un jour...
Vous m'avez fait voyager là où je n'étais plus allée...vous m'avez fait y retourner...cela m'est un trésor si précieux...
Ce désert...part de silence...là où le regard est...si intense...
Nul besoin de parler...alors...quand les yeux parlent...
Les yeux parlent beaucoup...
Transparence...
M'expliquerez-vous en vos mots à vous "l'amajagh de tes légendes"? le web est peu parlant.
Et le tazghaît...une épée...oui...en parlerez-vous?...
Merci infiniment...ce paysage...cette image...rêver...
La beauté sublime de vos vers...et surtout...le voyage qu'ils engendrent.
Au fond la poésie ce serait cela...partir sur d'autres terres...au gré des mots.
Et vous avez ce talent de nous faire voyager, nous nous envolons sur un tapis volant...et survolons d'étranges et envoûtants palais...de sable.
La peinture vous reviendra...j'aime la peinture tant et tant...alors créer...si elle est entre vos mains, cher Emrys, elle vous reviendra...je ne sais ce que vous peignez...de quelle façon...imaginez...elle sera là ...
Amitiés poétiques
Licorne Blanche
#18
Posté 01 décembre 2008 - 10:46
En ces terres de silence
Tu es le guerrier qui regarde au loin
Les dunes te dessinent un infini
De ta main tu traces des sillages
Aux parfums de l'essence
Tu es là où le monde se rejoint
Dans ton regard aux yeux gris
En silence tout se lit.
Les grains de sable se déposent sur ta peau
En mirage car tu es caché sous l'indigo des hommes bleus
Elle écoute ta fable et le chant majestueux de tes paysages
Ton tazghaît d'enfant t'a fait homme
Epée intouchée comme la femme immaculée
Précieuse comme le fantôme d'un voile
Au mystère du miraculé
Je ne vois que ton visage
Il est comme ces histoires
Ces étranges paysages
Je te regarde et en toi je voyage
Au-delà du temps et par-delà les soirs
Il y a des étoiles qui brillent dans la nuit
Et j'oscille dans la douceur de minuit
Il la regarde
Il déroule silencieusement la chèche
Sans un mot il enroule cette étoffe
Lentement si doucement
Autour de sa tête de son visage
Il la regarde
Il regarde sa bouche
Ses lèvres...
Y dépose un si doux baiser...
Il la voile...
Seul son regard...
Ses yeux...Ã elle...
Chèche de touareg
Voilée...
Etrangement dévoilée...
En silence...
Le regard...
Est une magie...
A nulle autre pareille...
Les yeux parlent
Mieux que des mots...
S'asseoir là ...au bord des dunes
Je me suis assise
Au bord des dunes
Près de la tente des touaregs
Et puis j'ai rêvé...
A ces infinis
Qui peuplent notre terre d'une myriade d'univers
Tu portes la chèche
En silence elle regarde tes yeux...
Tu es l'amajagh de ces légendes
Ce guerrier libre du désert
LÃ -bas si loin au Niger
Et ta poésie enfante
Des libertés au gré des vents
Vos mots, Licorne blanche sont aussi beaux que ces dunes d'ocre
Les yeux disent les légendes ...
Le verbe inutile devient désert et le sable en ancien rocher, modeste
En targui je vous salue, la main sur le coeur..
Un baiser de sable imaginaire ?
Un mirage, un voile...
pour vous
Respects.
Astrakan Café...sur cette musique j'ai écrit une fable...autre fable...un jour...
Vous m'avez fait voyager là où je n'étais plus allée...vous m'avez fait y retourner...cela m'est un trésor si précieux...
Ce désert...part de silence...là où le regard est...si intense...
Nul besoin de parler...alors...quand les yeux parlent...
Les yeux parlent beaucoup...
Transparence...
M'expliquerez-vous en vos mots à vous "l'amajagh de tes légendes"? le web est peu parlant.
Et le tazghaît...une épée...oui...en parlerez-vous?...
Merci infiniment...
La peinture vous reviendra...j'aime la peinture tant et tant...alors créer...si elle est entre vos mains, cher Emrys, elle vous reviendra...je ne sais ce que vous peignez...de quelle façon...imaginez...elle sera là ...
Amitiés poétiques
Licorne Blanche
Ah chère Licorne
l'amajagh...la légende
perdue dans la nuit des temps.. aussi ancien que la légende d'Emrys
ces seigneurs des sables, ces vagabonds de l'âme, ces hommes craints, respectés pour leur ardeur au combat..
En reste-t-il ?
Quant au tazghaît..il y aurait beaucoup à dire.. sans doute à rapprocher des mythes guerriers de ces temps anciens et Excalibur y participe...
Ce que j'en retiens c'est le sens de la justice.. Le tazghaît ne sort de son fourreau que pour le juste combat à défaut de se retourner contre le bras qui le porte.
Sans doute encore des légendes à raconter, Licorne.. Des histoires pour enfants aux yeux émerveillés .. enfants que j'espère nous sommes restés
Amitiés d'un targui nommé Emrys
#20
Posté 01 décembre 2008 - 11:26
Magnifique
J'imagine parfaitement la scène à travers ces vers.
merci bien
nina
Nina
Oh merci de tant gentillesse...
J'écris en rêve et s'il devient tangible pour vous alors je suis ravi
E.
ah là ds vous me surprenez ...
le lien a certes un rapport au désert (arbres dénudés...)
un virtuose à six cordes.. mais que ferait-il avec les deux cordes du rebab ?
merci d'être passée chère ds
#21
Posté 01 décembre 2008 - 11:29
Nina
Oh merci de tant gentillesse...
J'écris en rêve et s'il devient tangible pour vous alors je suis ravi
E.
ah là ds vous me surprenez ...
le lien a certes un rapport au désert (arbres dénudés...)
un virtuose à six cordes.. mais que ferait-il avec les deux cordes du rebab ?
merci d'être passée chère ds
J'avais envie de dire cela cher "tu".
N'ignorant pas ma descendance "Touareg", voilà tout.
Il y a des choses qui s'expriment autrement, cher "tu"
Des bises.
#22
Posté 01 décembre 2008 - 11:59
cette version différente de 'touareg'
Je suis le targui
assis sur la dune d'ocre
l'homme bleu aux yeux gris
loin des mondes médiocres
sous mon ciel indigo
épris du vent des sables
blanchissant les os
mêlant le chant de ma fable
aux cris des corbeaux
toujours charitables.
Ô mon désert d'abandon
ceint autour de mon front
je porte la chèche
comme un long mirage
et sur ma langue sèche
j'ai pour toi un message.
Je suis l'amajagh de tes légendes
le feu brûle encor mon sang.
En seigneur des contrebandes.
aigle saisissant
je vole vers
de ton sérail la blanche étoile.
Mon tazghaît a percé le coeur de ton mystère
par mes rêves bercés. J'ai mis sur tes yeux un voile
pour te guider jusqu'Ã mes terres.
Bien au-délà des dunes
Sous le paravent bleu
D'un ciel sans ombrage
Dans un manteau de lune
En voile, sur tes yeux
Se dessine un mirage
Il a le doux visage
Du mystère d'une fable
Qu'un vent sait revêtir
Du plus doux des présages
Quand la rose des sables
Offre un dernier soupir
Baisers à toi Targui
Lotus
Je t'embrasse
Emrys
#23 Invité_aquarella_*
Posté 02 décembre 2008 - 09:48
pour toi lotus
cette version différente de 'touareg'
Je suis le targui
assis sur la dune d'ocre
l'homme bleu aux yeux gris
loin des mondes médiocres
sous mon ciel indigo
épris du vent des sables
blanchissant les os
mêlant le chant de ma fable
aux cris des corbeaux
toujours charitables.
Ô mon désert d'abandon
ceint autour de mon front
je porte la chèche
comme un long mirage
et sur ma langue sèche
j'ai pour toi un message.
Je suis l'amajagh de tes légendes
le feu brûle encor mon sang.
En seigneur des contrebandes.
aigle saisissant
je vole vers
de ton sérail la blanche étoile.
Mon tazghaît a percé le coeur de ton mystère
par mes rêves bercés. J'ai mis sur tes yeux un voile
pour te guider jusqu'Ã mes terres.
Je t'embrasse
Emrys
Lotus, Emrys,
Piano!
C'est Une Magnifique Sonate
De Mots
Vos Yeux des Pinceaux
On se laisse indéniablement aller!
Et vogue Nef au gré du Vent
Arimez vous près de L'ocre Dune
On ferme les Yeux
U.V de nos pores
Transportée!
Aquarellement!
#24
Posté 02 décembre 2008 - 10:12
J'emporte tes mots...je reviendrai...
Je t'embrasse
Lotus
pour toi lotus
cette version différente de 'touareg'
Je suis le targui
assis sur la dune d'ocre
l'homme bleu aux yeux gris
loin des mondes médiocres
sous mon ciel indigo
épris du vent des sables
blanchissant les os
mêlant le chant de ma fable
aux cris des corbeaux
toujours charitables.
Ô mon désert d'abandon
ceint autour de mon front
je porte la chèche
comme un long mirage
et sur ma langue sèche
j'ai pour toi un message.
Je suis l'amajagh de tes légendes
le feu brûle encor mon sang.
En seigneur des contrebandes.
aigle saisissant
je vole vers
de ton sérail la blanche étoile.
Mon tazghaît a percé le coeur de ton mystère
par mes rêves bercés. J'ai mis sur tes yeux un voile
pour te guider jusqu'Ã mes terres.
Je t'embrasse
Emrys
#25
Posté 10 décembre 2008 - 10:13
Merci infiniment pour ces mots de vous...Vos mots, Licorne blanche sont aussi beaux que ces dunes d'ocre
Les yeux disent les légendes ...
Le verbe inutile devient désert et le sable en ancien rocher, modeste
En targui je vous salue, la main sur le coeur..
Un baiser de sable imaginaire ?
Un mirage, un voile...
pour vous
Respects.
Ah chère Licorne
l'amajagh...la légende
perdue dans la nuit des temps.. aussi ancien que la légende d'Emrys
ces seigneurs des sables, ces vagabonds de l'âme, ces hommes craints, respectés pour leur ardeur au combat..
En reste-t-il ?
Quant au tazghaît..il y aurait beaucoup à dire.. sans doute à rapprocher des mythes guerriers de ces temps anciens et Excalibur y participe...
Ce que j'en retiens c'est le sens de la justice.. Le tazghaît ne sort de son fourreau que pour le juste combat à défaut de se retourner contre le bras qui le porte.
Sans doute encore des légendes à raconter, Licorne.. Des histoires pour enfants aux yeux émerveillés .. enfants que j'espère nous sommes restés
Amitiés d'un targui nommé Emrys
Les yeux disent les légendes...oui...et disent les contes.
Ils sont rêves dans les rêves.
Ils parlent dans le désert et la chaleur du soleil...
Il suffit alors de les lire...en silence.
Ces dunes d'ocre...je ne les ai pas encore vues...
J'ai vu ces terres du Haut Atlas, ces terres rocailleuses et assoiffées...
Les yeux de ces enfants qui parlent...et disent...de l'eau...
L'eau...ce trésor...à portée de nos mains ici...
Ces femmes là -bas qui attendent leur tour...l'eau.
Les yeux parlent...disent tant...ici et là ...
Il y a des terres qui entrent en vous, vous pénètrent aussi bien que les plus douces des caresses...
De ces terres qui craquent sous un soleil accablant...
Puis la soif...la ressentir...
Un peu...
"Le verbe inutile devient désert et le sable en ancien rocher, modeste"
Splendide...
"En targui je vous salue, la main sur le coeur.."
Je vous salue, en voyageuse, de mes yeux...
"Un baiser de sable imaginaire ?
Un mirage, un voile..."
Un baiser de sable imaginaire...le sable glisse entre les doigts...l'éphémère se tient là ...dans ces infimes parcelles d'univers...
Un mirage...peut-être...un voile...
Il y a d'étranges mirages...au détour de ruelles...qui dévoilent les regards lorsqu'il la voile...Orient...magie...
La beauté de votre poème m'a transportée là où j'aime être, là où j'ai été. Là où quelque chose d'indéfinissable, comme une force, est entrée en moi...Avant je ne comprenais pas cet Orient ou alors des bribes...depuis...il est là ...présent...et c'est beau...
La légende...l'amajagh...j'aime les légendes...les contes...d'ici et d'ailleurs...qui bercent l'enfance...
En écrire encore...d'autres...
"ces seigneurs des sables, ces vagabonds de l'âme, ces hommes craints, respectés pour leur ardeur au combat..
En reste-t-il ? "
Oui je le crois...il y en a...des vagabonds de l'âme...des seigneurs...on les reconnaît à leur regard...perçant...cette lumière...
Ils ne se battent peut-être pas...le combat est-il bien nécessaire?...ils transpercent de la lame de leur regard...ils disent ces ailleurs...des yeux porteurs de légendes...
Le tazghaît...Excalibur...pureté de celui qui sait la manier...
"Ce que j'en retiens c'est le sens de la justice.. Le tazghaît ne sort de son fourreau que pour le juste combat à défaut de se retourner contre le bras qui le porte." Le sens de la justice...et du respect...aussi...le juste combat...et pourquoi combattre?...
"Sans doute encore des légendes à raconter, Licorne.. Des histoires pour enfants aux yeux émerveillés .. enfants que j'espère nous sommes restés"...oui bien des légendes à raconter...il y a de si beaux livres qui en racontent...écrire des contes...aux couleurs de l'Orient...couleurs d'ailleurs...ruelles...palais...oasis...déserts...regards...silence...yeux...
Oui nous sommes restés des enfants aux yeux émerveillés...tant que personne ne nous ôtera cet émerveillement-là ...rare...pour des adultes...j'aime toujours ces histoires pour enfants aux yeux émerveillés...je n'ai sans doute pas encore assez grandi...cela viendra un jour...le plus tard possible, cher Emrys...
Respects et avec toute l'amitié poétique d'une voyageuse en ces terres nommée Licorne Blanche
Pour vous, cher Emrys, ces extraits de Désert de JMG LE CLEZIO.
Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit. Ils étaient apparus, comme dans un rêve, en haut d'une dune, comme s'ils étaient nés du ciel sans nuages, et qu'ils avaient dans leurs membres la dureté de l'espace.
Ils portaient avec eux la faim, la soif qui fait saigner les lèvres, le silence dur où luit le soleil, les nuits froides, la lueur de la Voie lactée, la lune, ils avaient avec eux leur ombre géante au coucher du soleil, les vagues de sable vierge que leurs orteils, écartés, touchaient, l'horizon inaccessible.
Ils avaient surtout la lumière de leur regard qui brillait si clairement dans la sclérotique de leurs yeux.
***
Mais pourtant ils restaient dans le silence, les hommes et les femmes aux visages et aux corps bleuis par l'indigo et la sueur, pourtant ils n'avaient jamais quitté le désert.
Ils n'oubliaient pas.
C'était au fond de leurs corps, dans leurs viscères, ce grand silence qui passait continuellement sur les dunes.
C'était le véritable secret.
***
Mais c'était le seul, le dernier pays libre peut-être, le pays où les lois des hommes n'avaient plus d'importance. Un pays pour les pierres et le vent, aussi pour les scorpions et pour les gerboises, ceux qui savent se cacher et s'enfuir quand le soleil brûle et que la nuit gèle.
***
Son visage était sombre, noirci par le soleil, mais ses yeux brillaient, et la lumière de son regard était presque surnaturelle.
#26
Posté 10 décembre 2008 - 10:27
Merci infiniment pour ces mots de vous...
Les yeux disent les légendes...oui...et disent les contes.
Ils sont rêves dans les rêves.
Ils parlent dans le désert et la chaleur du soleil...
Il suffit alors de les lire...en silence.
Ces dunes d'ocre...je ne les ai pas encore vues...
J'ai vu ces terres du Haut Atlas, ces terres rocailleuses et assoiffées...
Les yeux de ces enfants qui parlent...et disent...de l'eau...
L'eau...ce trésor...à portée de nos mains ici...
Ces femmes là -bas qui attendent leur tour...l'eau.
Les yeux parlent...disent tant...ici et là ...
Il y a des terres qui entrent en vous, vous pénètrent aussi bien que les plus douces des caresses...
De ces terres qui craquent sous un soleil accablant...
Puis la soif...la ressentir...
Un peu...
Un baiser de sable imaginaire...le sable glisse entre les doigts...l'éphémère se tient là ...dans ces infimes parcelles d'univers...
Un mirage...peut-être...un voile...
Il y a d'étranges mirages...au détour de ruelles...qui dévoilent les regards lorsqu'il la voile...Orient...magie...
La beauté de votre poème m'a transportée là où j'aime être, là où j'ai été. Là où quelque chose d'indéfinissable, comme une force, est entrée en moi...Avant je ne comprenais pas cet Orient ou alors des bribes...depuis...il est là ...présent...et c'est beau...
La légende...l'amajagh...j'aime les légendes...les contes...d'ici et d'ailleurs...qui bercent l'enfance...
En écrire encore...d'autres...
Oui je le crois...il y en a...des vagabonds de l'âme...des seigneurs...on les reconnaît à leur regard...perçant...cette lumière...
Ils ne se battent peut-être pas...le combat est-il bien nécessaire?...ils transpercent de la lame de leur regard...ils disent ces ailleurs...des yeux porteurs de légendes...
Le tazghaît...Excalibur...pureté de celui qui sait la manier...
Le sens de la justice...et du respect...aussi...le juste combat...et pourquoi combattre?...
..oui bien des légendes à raconter...il y a de si beaux livres qui en racontent...écrire des contes...aux couleurs de l'Orient...couleurs d'ailleurs...ruelles...palais...oasis...déserts...regards...silence...yeux...
Oui nous sommes restés des enfants aux yeux émerveillés...tant que personne ne nous ôtera cet émerveillement-là ...rare...pour des adultes...j'aime toujours ces histoires pour enfants aux yeux émerveillés...je n'ai sans doute pas encore assez grandi...cela viendra un jour...le plus tard possible, cher Emrys...
Respects et avec toute l'amitié poétique d'une voyageuse en ces terres nommée Licorne Blanche
Pour vous, cher Emrys, ces extraits de Désert de JMG LE CLEZIO.
Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit. Ils étaient apparus, comme dans un rêve, en haut d'une dune, comme s'ils étaient nés du ciel sans nuages, et qu'ils avaient dans leurs membres la dureté de l'espace.
Ils portaient avec eux la faim, la soif qui fait saigner les lèvres, le silence dur où luit le soleil, les nuits froides, la lueur de la Voie lactée, la lune, ils avaient avec eux leur ombre géante au coucher du soleil, les vagues de sable vierge que leurs orteils, écartés, touchaient, l'horizon inaccessible.
Ils avaient surtout la lumière de leur regard qui brillait si clairement dans la sclérotique de leurs yeux.
***
Mais pourtant ils restaient dans le silence, les hommes et les femmes aux visages et aux corps bleuis par l'indigo et la sueur, pourtant ils n'avaient jamais quitté le désert.
Ils n'oubliaient pas.
C'était au fond de leurs corps, dans leurs viscères, ce grand silence qui passait continuellement sur les dunes.
C'était le véritable secret.
***
Mais c'était le seul, le dernier pays libre peut-être, le pays où les lois des hommes n'avaient plus d'importance. Un pays pour les pierres et le vent, aussi pour les scorpions et pour les gerboises, ceux qui savent se cacher et s'enfuir quand le soleil brûle et que la nuit gèle.
***
Son visage était sombre, noirci par le soleil, mais ses yeux brillaient, et la lumière de son regard était presque surnaturelle.
Oh merci Licorne Blanche pour ce magnifique texte que je ne connaissais pas
et puis aussi je rend grâce au ciel pour vos regards émerveillés sur ces légendes..
Dureront-elles encore longtemps ?
L'oubli plus têtu que le sable du désert a tôt fait d'envahir nos mémoires
Si je vous embrasse
Sentirez-vous mes bras de sable et de vent ?
Emrys
#27
Posté 30 mars 2009 - 10:20
#28
Posté 30 mars 2009 - 10:45
Astrakan Café
Je suis le targui
assis sur la dune d'ocre
l'homme bleu aux yeux gris
loin des mondes médiocres
sous mon ciel indigo
épris du vent des sables
blanchissant les os
mêlant le chant de sa fable
aux cris des corbeaux
toujours charitables.
Je porte la chèche
comme en un long mirage
et sur ma langue sèche
j'ai pour toi un message
je suis l'amajagh de tes légendes
le feu brûle encor mon sang
seigneur des contrebandes
je vole en aigle saisissant
vers un sérail aux blanches étoiles
mon tazghaît a percé mon coeur de mystère
mis sur mes yeux un voile
pour arriver au bout des terres.
#29
Posté 30 mars 2009 - 10:54
bonne nuit
Théo
#30
Posté 31 mars 2009 - 09:32
balila