On voudrait vous chanter – là , combien l'on vous aime,
Là , quel gré l'on vous sait de vos attraits divers…
Mais déjà vous tremblez… Et déjà le teint blême
On se sent maint regret d'avoir fait de tels vers.
Lourds - peut-être - un peu trop des secrets qu'on y sème
Les chemins vous effraient, un peu trop grands ouverts :
Il faudrait s'en borner à l'ébauche d'un thème,
A l'esquisse d'aveux faits à mots mieux couverts.
On s'arrête ; à l'endroit le plus beau du poème.
Un miroir vous dit trop ce qui n'est qu'en vous-même.
Un miroir vous dit bien ce qui manque à ces vers :
Le silence en peut faire un assez bel emblème…
Le silence - et la peur d'approcher ce qu'on aime,
A travers ce qu'on sait de ses propres enfers.
… antidote au sonnet en i

Chantal :
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et aussi les sonnets Trois Poèmes du Saule en Petit Salon