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Jean John. Maître sophiste.


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4 réponses à ce sujet

#1 Aoto

Aoto

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Posté 17 juin 2007 - 05:00







L’aube, partie une. France Culture en compagnie de Jean John.

- Le pied ? que l’autre a ??? car si il avait deux pieds, croyez moi, il le saurait. Et il aurait aimé l’écriture. Et la vie plus qu’un objet quelconque comme un disque ou un baladeur ou comme une cigarette.
Nous le croyons en tout cas. Moi, et toute mon équipe de tennis. Et il serait plutôt incongru de nous extirper quelques vérités secrètes car voyez vous, je n’aime pas votre moustache; elle me fait penser à la barbe de mon père; même couleur, c’est étrange… Même poil, même fantaisie.
Mon père alcoolique. Décédé depuis peu.
Bah, vous savez, il avait aussi partagé beaucoup de choses, et compris un peu la vie, parce qu’il disait les paroles de livres plus fort avec son grand front.
C’était toujours une scène, et il y avait des journalistes, des machins, et d’autres produits de l’esprit dominant. Il y avait du monde, c’est sûr. C’était chouette, la fraîcheur du dialecte se faisant, tranquille, avec des trucs nouveaux; et mon père disait d’ailleurs - si y’a plus un poil de vent, provoque la tempête, car peindre du vent sur du non vent, c’est laid, ça sert à rien, c’est dead, t’es laid - Même poil. Sublime.

Après le passage du soleil, partie deux. Suite du commentaire de Jean John.

- Voulez-vous un thé? J’en ai à la maison; du thé népalais. En effet ma femme travaille pour Easy-Jet. C’est des billets pas chers, des télévisions avec des choses dîtes plus vites, et des images. Non. Ce n’est vraiment pas une compagnie coûteuse ! Avec des télévisions rapides et tenues rapides, ça ne peut être que bien.
Vous pensez ? Même trop bien, certains le pensent… Puis dans la vie, il y a ceux qui charcute, et ceux qui payent les charcutiers. Tout ça pour dire que je charcuterai comme mon père et que si il le faut, je me jetterai moi même, au couteau sur la tête du ministre, car il est inadmissible que dans un état de droit tel que le notre, il nous soit impossible de récolter ce que nos bouilles semèrent. Nos vignes ne véhiculeront pas l’adhésion à vos lois capitalistes et mondiales. Elles resteront le dernier bastion de la résistance française.
Armés de nos flingues. Comme mon père, ma vigne t’encule et te dit qu’on frappera si jamais ils continuent à taxer l’utilisation des produit sur lesquels ils s’engraissent, les seuls produits que nos salaires de merde puissent acheter, les seuls produits, tout simplement.
Quarante ans que j’ai cet étang. J’y jouait petit. 3 ans qu’ils soutirent mes ressources, 3 ans que ces crapules me dénient le droit d’utiliser son eau afin de rendre mon maïs - misérable mais subventionné comme un mensonge - robuste et de bonne qualité.
Une misère de bonne qualité c’est comme une demie misère. C’est meilleur qu’une misère de mauvaise qualité mais c’est quand même une misère. Écolos de merde, sans humanisme ces fils de putes !
Époque de merde. Époque où l’apogée du consommateur sans visage défie toute prédiction; du fait à son étude, du fait à sa romance. J’en suis même contraint. Les vignes bordel ? Saccagées. Et vos têtes alors ! Une à une sous ma pute de pelle. Vos crânes fracassés. Vos enfants massacrés.

Crépuscule. Tenez, le thé.

- Alors je vous disais que le monde était quand même injuste… Oui, c’est vrai, il l’est. Y’a des gens qui mangent une brioche par jour, et y’en a d’autres qui en mangent deux, même trois. C’est l’autre différence entre les charcutiers et ceux qui les embauchent.

Après le repas, Jean John, maître sophiste de l’université Montaigne III, nous proposa une brève réflexion sur ses derniers travaux littéraires ainsi que sur leurs complexités. Jamais un cour sur l’esthétique stylistique n’avait ému, les personnes conviées, à ce degrés d‘intensité. Tous, avec le plus grand intérêt, regardaient cet homme étrange et écoutaient son charabia, car tous, tous aussi perdus que la fille des enfants perdus, apprenaient sous la tutelle du grand maître Jean John.



- Et l’écriture, Monsieur Jean John?



- L’écriture? généralement proposée aux cons sur un bouclier chinois, telle la première pute du boulevard des produits??? cette écriture???
Casée dans la marche des hommes sans goût et dans les manifestations, l’écriture, quoi qu’on en dise, s’est faite baisé par l’hégémonie du « consommons ». Voilà, je vous en dirai plus dans une heure, il se fait tard, et j’ai très envie de regarder le match.




#2 =^.^=

=^.^=

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Posté 17 juin 2007 - 06:15

T'es nul Alex.

Merci pour le striiiike !!!!

#3 zqfd

zqfd

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Posté 17 juin 2007 - 06:22

ouais bonne écriture. clair, j'aime quand c'est moins explosif comme là.

des questions, qui n'ont peut être pas de rapport :
est ce que l'écriture peut quelque chose aujourd'hui? pourquoi faire ?
faut-il se demander pourquoi, ou écrire sans savoir vers quoi tendre ?
a-t-on le droit d'écrire quand on n'arrive pas à être ?

#4 Aoto

Aoto

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Posté 17 juin 2007 - 09:16

j'avoue cat, j'avoue. c'est un mauvais truc. Merci à vous deux. Peace.

#5 =^.^=̉

=^.^=̉

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Posté 17 juin 2007 - 10:20

A chierrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !