Blanc sur noir
Son visage endormi (...)
Posté 13 décembre 2008 - 12:29
Posté 13 décembre 2008 - 12:47
Posté 13 décembre 2008 - 12:56
Posté 13 décembre 2008 - 01:13
Posté 13 décembre 2008 - 05:52
Posté 14 décembre 2008 - 11:54
Infiniment touchée par ces mots de toi...Musique de l'intérieur...Merci...Etrange et douce scène...des mots surgis du silence...quand le rêve rejoint le réel, comme une musique venue de l'intérieur...
Bonjour Philippe,bonjour
C'est un "noir et blanc" haut en couleur!
Amicalement Philippe
Merci. "Comme un rêve éveillé." Très touchée. Un très bel artiste surréaliste. Oui. J'ai assisté un jour à une rétrospective magnifique de ses oeuvres à Paris. Sa photo et façon de photographier ses modèles me touchent énormément.Comme un rêve éveillé
bel hommage à un artiste surréaliste
Posté 14 décembre 2008 - 12:12
Je crois qu'elle se rêve...et le photographe la regarde avec douceur et respect...sans doute.A quoi rêve-t-elle sous les yeux du photographe amoureux? Sans doute au baiser volé en sa bouche d'ébène...Ne pensez-vous pas chère Licorne blanche?
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L'artiste a su figer la beauté de sa belle endormie et vous l'avez embellie de vos mots.
Merci.
lotus
Posté 14 décembre 2008 - 02:04
Posté 15 décembre 2008 - 01:15
Je crois qu'elle se rêve...et le photographe la regarde avec douceur et respect...sans doute.
Il prend le temps. De la laisser aller à sa propre rêverie. En elle-même...il attend...qu'elle oublie qu'il est là ...il lui parle...peut-être...ou bien il laisse le silence lui parler...elle est en elle. Elle tient la statue d'ébène. Elle est dans une forme de pureté étrange. Il clique sans doute...puis reclique...c'était alors le temps de l'argentique...patience...
Il prend le temps de la regarder. Amoureux.
Elle se sait. Aimée. Alors elle ferme les yeux. Elle pense. Elle rêve. A cette infinie douceur.
L'appareil photo met comme une distance entre elle et lui.
Elle et sa douceur...à lui...ses mains peut-être...lorsqu'il les pose sur elle.
Alors dans cet instant-là ...ils sont à distance. Il le regarde. Amoureux. Elle le sait. Elle le sent.
Elle a les yeux fermés. Elle sent. Son regard. A lui. Sur elle.
Et elle s'abandonne. A la rêverie. Une rêverie d'amour. Belle et tendre. D'infinie délicatesse.
Comme si tout était de porcelaine.
A quoi rêve-t-elle?
Elle rêve de beauté infinie...peut-être...Elle rêve de ses yeux...à lui...de ses mains de photographe...
Cette étrange connivence...cette complicité...cette alchimie...
Là ...en clics et déclics...
Il clique...Elle ne sait...Il clique encore...et encore...
Le temps d'attendre...
Loin des instantanés d'aujourd'hui.
Après. Elle se voit. Telle qu'en elle-même. Car avec lui elle est étrangement et profondément elle-même.
Troublant. Emouvant.
Elle se découvre. En ses yeux. Yeux de photographe. Regard. D'artiste.
Ce masque. Comme une énergie primitive. Un contraste. Une beauté.
Ces lignes géométriques.
Le baiser volé en sa bouche d'ébène...elle aura embrassé la sculpture...l'aura regardée...ce masque...si différent d'elle...
Embrasser ce qui est figé...et a une histoire...être figée pour l'éternité...
Peut-être rêve-t-elle à ce baiser volé...ou à embrasser cette sculpture...et elle sent sous sa main la sculpture qu'elle ne voit plus. Elle rêve...à ses yeux...à lui...encore...qu'elle sent sur elle...et l'émotion douce la gagne...
Peut-être...Rêve de douceur et de délicatesse...l'amour en un écrin de soie.
"L'artiste a su figer la beauté de sa belle endormie et vous l'avez embellie de vos mots."
Merci infiniment pour cela.
Man Ray...cette photo-là ...si belle. Une pureté...
Merci infiniment chère Lotus.
Licorne Blanche
"Avec Man Ray, elle devient la muse, l'égérie... l'américain veut la photographier. Elle n'a pas peur de poser nue, mais l'appareil photo la trouble. Man Ray réussit à la convaincre. Alors naît entre eux une connivence magnifique. Elle joue la comédie, il improvise, la met en scène avec des objets, la confronte avec un masque nègre, un violon d'Ingres... Avec sa frange noire de garçonne, son teint pâle, elle impressionne la pellicule. Man Ray est sous le charme, Kiki est amoureuse. Une relation passionnée et volcanique naît entre eux."
Autre image de Man Ray, Nusch, la femme de Paul Eluard et Sonia Mosse...émouvante photo...aussi.
Posté 15 décembre 2008 - 08:10
Que du bonheur ,chère Licorne! Cette photo est une de mes préférées.Ces deux femmes dont il a su capter l'infinie tendresse, cet instant de complicité féminine, magnifique.Vous avez deviné...merci.On peut tout imaginer en regardant cette photographie.Tout comme celle de ce visage reposé, serein, à côté du masque d'ébène.
Tout ce que vous interprétez...tout cela est passé aussi en mon esprit.Sans doute avons nous la même vision...de Man Ray, de son art...la même expérience du modèle et de son photographe...Gardons cela en nous...
"Elle" s'abandonne sous son regard ...elle imagine ses yeux qui caressent ses cheveux, sa peau...instant unique , figé pour l'éternité sur la péllicule...C'est toute la magie d'un art dont Man Ray avait une exceptionnelle maîtrise.
Merci Licorne blanche
Lotus
Posté 15 décembre 2008 - 08:23
Merci cher Emrys pour vos mots...Merci pour ces mots Noir sur Blanc, Licorne Blanche
Tenez pour vous ce texte (écrit il y a bien longtemps)
C'est la faute aux..
Je suis là .
Tu ne vois pas mes yeux.
Je suis mon objectif. Rien d'autre.
Un peu méfiante, tu souris.
Je parle pour te mettre en confiance.
Je sais ce que je veux de toi. Toi, tu ne sais pas exactement.
Tu te dé-poses, légère sur le cuir noir du sofa. La lumière idéale fait comme une gloire autour de toi.
- Tu es étudiante ?
- Oui.
Tu soupires, à travers tes lèvres délicatement ourlées.
- En littérature ?
Je sup-pose.
- Et tu fais ça pour te faire un peu d'argent...
Je tourne autour de toi comme un prédateur autour de sa proie.
- C'est la première fois je vois.. Allez ! Détends-toi !
Tu trembles un peu.
- Lève tes cheveux que je vois ton visage.
Je pro-pose.
Seul compte le visage, le reste est ornement inutile. Ton maquillage est discret. C'est parfait. Pas besoin de cacher ta jeunesse et le grain fin de ta peau.
- Tu vas voir, tout va bien se passer. Ça ne va pas durer.... Là !...Bien !...Très bien comme ça !..... Pense...à un jardin de belles fleurs odorantes! .. Tu aimes les fleurs ?.. ..Oui ? Lève les bras et bascule un peu la tête en arrière. Oui...Parfait ! Et ces fleurs, tu les vois comment ?
-Rouges !
Tu dis lentement.
Je vole ce "rouges" qui fait un rond délicieux sur tes lèvres et s'évapore vers l'objectif.
Je pose encore des questions anodines pour te détendre encore.
Tu t'abandonnes. Tu te rends enfin.
Alors, je prends tout, tout ce qui sort de toi et qui ne reviendra pas. Un jour tu seras vieille, laide peut-être.
- Remonte un peu ta robe ! .. Oui...encore un peu. Parfait ! Ne bouge plus !...Voilà !.. C'est fini !... On fait une pause.
- Déjà ! .....Elle soupire, un peu déçue. Ah !..Vous avez les yeux gris...
Si j'ai volé un peu de ton âme, de ces instants fragiles et fugaces dont tu n'as pas conscience, excuse-moi. C'est la faute aux...
Tu oublieras un jour que tu es venue.
...