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7 réponses à ce sujet

#1 Ariel

Ariel

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Posté 17 juin 2007 - 11:19

Aguantar


(à Claire D., pour la conversation)


Chinoises à l’encontre de la tête, chaque petite goutte,
- parapluie oublié sous tant d’averses -
Chaque petite goutte, Claire, à la période infaillible,
Comme la photographie sépia, la plage d’avant les hôtels
Chaque goutte heurtant ce crâne,
- éventail sur la folie douce.

Sous ses curieuses ordonnances - titres d’héroïne, pouvoirs, libertés, existences même -
Elle a tenu, modestement, le monde entre ses mains de paracetamole


Mais tu ne me guideras pas,
Tu as les mêmes yeux, Claire, juste, les mêmes yeux que moi, quand ils passent les fleuves
Sur les ponts d’Europe, ou de St Domingue. Ou d’ailleurs. Ou tu crois, Claire,
Tu crois, tu crois …
Qu’il y a un bout du bout, aux fins de ces voix ferraillées.
- tu tousses Claire, entre tes doigts,
Le trop-plein des incises au loin des amarrages -
Gare au sans pitié des yeux verts pour eux-mêmes
- sa charité pillera tes désordres jusqu’au débord de la table.

Un instant elle frôla mes dérives d’iceberg, d’une Sehnsucht, pêchée à la désirance
des zurück en fuites. Sut-elle lire, entrevus dans les prairies, le non-retour
des amours platoniques, la nostalgie des exilés.


Tu ne me guideras pas car je n’ai de but seul qu’attendre, entre Sol y Sombra.
Ton fatalisme de cigarière ne verrait, les jours de sable, qu’un sang assimilé de terre.
Et le taureau, ce qu’il avait saisi du ciel entre la pointe de ses cornes …
Sa colère. No puedo aguantar !
Les lions sont fatigués et je ne sais quel oiseau de proie plane sur la fourche.
J’écrirai.
Que tu ignores ce que les cinq branches de l’étoile font briller dans ce regard,
Où tu nies ce que ton père t’a donné.

Paris, 10 juin 2007, un coin de table aux heures de tartine.

#2 Carla.

Carla.

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Posté 18 juin 2007 - 10:28

Un coin de table, c'est suffisant pour danser au rythme des yeux...
Un texte touchant, il y a une iimplication du je, plus visible peut-être...

#3 Ariel

Ariel

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Posté 18 juin 2007 - 02:24

Oui.

D'ailleurs je danse comme un fer à repasser.

Pour le "je",
hmmm......
On est tous un petit morceau de big-bang, eh ?

Je.
Là, peut-être, mais très subrepticement.

Merci de ta venue,
de ton attention.

#4 CELUI QUI SAIT

CELUI QUI SAIT

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Posté 18 juin 2007 - 07:25

Aguantar


(à Claire D., pour la conversation)


Chinoises à l'encontre de la tête, chaque petite goutte,
- parapluie oublié sous tant d'averses -
Chaque petite goutte, Claire, à la période infaillible,
Comme la photographie sépia, la plage d'avant les hôtels
Chaque goutte heurtant ce crâne,
- éventail sur la folie douce.

Sous ses curieuses ordonnances - titres d'héroïne, pouvoirs, libertés, existences même -
Elle a tenu, modestement, le monde entre ses mains de paracetamole


Mais tu ne me guideras pas,
Tu as les mêmes yeux, Claire, juste, les mêmes yeux que moi, quand ils passent les fleuves
Sur les ponts d'Europe, ou de St Domingue. Ou d'ailleurs. Ou tu crois, Claire,
Tu crois, tu crois …
Qu'il y a un bout du bout, aux fins de ces voix ferraillées.
- tu tousses Claire, entre tes doigts,
Le trop-plein des incises au loin des amarrages -
Gare au sans pitié des yeux verts pour eux-mêmes
- sa charité pillera tes désordres jusqu'au débord de la table.

Un instant elle frôla mes dérives d'iceberg, d'une Sehnsucht, pêchée à la désirance
des zurück en fuites. Sut-elle lire, entrevus dans les prairies, le non-retour
des amours platoniques, la nostalgie des exilés.


Tu ne me guideras pas car je n'ai de but seul qu'attendre, entre Sol y Sombra.
Ton fatalisme de cigarière ne verrait, les jours de sable, qu'un sang assimilé de terre.
Et le taureau, ce qu'il avait saisi du ciel entre la pointe de ses cornes …
Sa colère. No puedo aguantar !
Les lions sont fatigués et je ne sais quel oiseau de proie plane sur la fourche.
J'écrirai.
Que tu ignores ce que les cinq branches de l'étoile font briller dans ce regard,
Où tu nies ce que ton père t'a donné.

Paris, 10 juin 2007, un coin de table aux heures de tartine.

Regrets cachant des secrets peut être inavoués?

#5 Carla.

Carla.

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Posté 19 juin 2007 - 02:58

Je relis. Je relis quand il y a un appel de l'intérieur, quand la folie douce capture et retient, peut-être par ce regard si particulier...

#6 ___

___

    The Fresh Prince Al Adriano

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Posté 20 juin 2007 - 06:04

@ Ariel lessive : tu ferais quelques efforts, ça pourrait vraiment être bien ce que t'écris
mais là, pas même tu fais un pas vers le lecteur, alors oui, on se dit malheureusement que tu dois danser comme un fer à repasser

#7 Ariel

Ariel

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Posté 20 juin 2007 - 11:44

Je confirme ......

C'est pour ça qu'on est au grand salon, il y a la place.

On peut danser, amener son linge, s'allonger sur le divan.
(à condition de ne jamais perdre les trois portes de vue, et de garder un oeil sur le balcon)

En l'occurence, j'ai supprimé la cloison avec la cuisine,
et je crois que c'est de ça qu'il s'agissait.
De la cuisine.
Mais j'aime beaucoup, la cuisine.

....

Merci pour la référence au regard intérieur,
Mais il est ici si éloigné,
que c'en est une surprise que tu, fine lectrice.

Ou alors il en devient trop visible là où il demeure,
et alors ça m'apprendra.

....

Ravissant, ce tablier

#8 ___

___

    The Fresh Prince Al Adriano

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Posté 20 juin 2007 - 01:43

Je confirme ......

C'est pour ça qu'on est au grand salon, il y a la place.

On peut danser, amener son linge, s'allonger sur le divan.
(à condition de ne jamais perdre les trois portes de vue, et de garder un oeil sur le balcon)

En l'occurence, j'ai supprimé la cloison avec la cuisine,
et je crois que c'est de ça qu'il s'agissait.
De la cuisine.
Mais j'aime beaucoup, la cuisine.


lol on dirait emeline