Élise Rostand à Arthur Poulain
<Paris, 4 octobre 1888>
Arthur Poulain
8 rue Madame
Paris VI ème
Nul n'a de prise sur mon cœur,
Pourtant croyez ma sincérité
Si je pouvais vous le donner
Je l'aurais fais sans hésiter.
Vous m'aimez d'un amour sans fond
Qui me donne souvent le vertige.
Mon cœur est une chambre froide
Qu'aucun n'a encore su réchauffer.
Ma vie a l'art d'être glacé
Et je m'y suis accoutumée.
J'aurais voulu être votre soleil,
La femme qui répandrai du miel
Sur votre cœur en guise de baume
Mais je me perd dans mes ténèbres
Et je languis en vain de l'aube.
Tout à vous de cœur.
Votre Éli.

Correspondance -1-
Débuté par tUtti, déc. 28 2008 05:41
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#1
Posté 28 décembre 2008 - 05:41