3 réponses à ce sujet

[NoMorgan]

Assis à la terrasse du monde,
j'entends l'écoulement des croches qui se brisent sur les chaires
sur la rue
dans les yeux
Les torrents de nos vies sous perfusion
tracent un sillon
Des artères aux sales gouts abattus
dans le state down d'un down town,
j'y collerai bien un peu d'satin
un peu du jazz-satin sur les boulevards,
sur ces diamants
à l'équilibre dense
aux fourmillements brouillons
L'écoulement des veines se glace
à mesure qu'on foule les trottoirs
qu'on refuse de croire à l'idéal aux tragiques

La mécanique d'un train
à la porte défoncée
Une pulsation cutanée

Tu t'es endormie
suspendue aux couleurs d'un écran cathodique
une gaine y filtre l'envie les plaisirs les vermeils.
Tournée vers le présent les ethers
le futur ou le soleil
d'un lustre accroché
d'un salon égaré à l'autre bout du monde
à l'autre bout de la rue
au détour d'un putain d'bunker
au coin de l'hôpital,
celui de la rue des cascades

Il y a ce quelque chose qui nous relie
cette énergie folle d'humanité à la con
Il y a ces revers de blouse blanche ces accrocs ces croches
ces creusets d'alchimie toujours mal placés
ces voix qui s'étiolent dans la masse de nos erreurs.

Tu es suspendue au volant d'la bagnole
sur un parking désert
Les futurs le soleil ont arrêté d'passer sur ce no man's land de banlieue,
les portes les geysers
les portes-battantes sont salement coincées

Et j'ai beau retourner ce Polaroïd dans tous les sens
l'angoisse demeure
amenant une respiration
L'histoire est déjà faite
jy vois l'horizon, les grains d'argent du cliché
un embrun métissé,
un gout du passé

Et assis à la terrasse du Monde,
j'attends le bus
pour les galaxies errantes

[gesticule]

bonne suite

[NoMorgan]

bonne suite

Ouais bon, ok, les stones, 2000 années lumières de mon bled, et les déserts rouges qui deviennent noirs, et tout ca tout ca

[claricorne]

Voilà un texte qui swingue...