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la sincérité


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4 réponses à ce sujet

#1 fonzine

fonzine

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Posté 05 janvier 2009 - 05:49

Je me pose des questions sur la sincérité. On parle souvent d'elle dans les commentaires, on dénonce le fait qu'il y a des auteurs non sincères.

Qu'elle est-elle cette sincérité dans la poésie?

Que dérange son absence?

Quel est la fin de ces supposées hypocrisies? puisqu'il n'y a aucun gain autre que personnel à publier ici.



Est-elle le manque d'émotion, d'implication dans les sujets? si oui, je ne suis pas sincère : j'aime parfois me distancier d'un thème grave pour créer un froid, un malaise, parler d'un sujet émotionnel avec le plus d'apathie possible... Je ne pense pas non plus que le sujet doit toujours être primordial.

Est-elle le respect de son style, essayer d'être soi au travers des poèmes? Je cherche le plus possible à renouveler mes inspirations, mes méthodes, mon style… C'est autant de la fiction que du vécu, tout mélangé et indissociable. La poésie m'est un exercice de style, je ne m'implique que rarement dedans.

Est-elle le respect du public? Je ne veux pas dépendre des commentaires du monde pour influencer mes textes, j'aime aussi brutaliser mon public, faire qu'il ne sache jamais à quoi s'attendre.

Est-elle le fait qu'un poème n'a pas été senti, insufflé au Poëte ou arraché des tortures nocturnes? Des fois, avant d'écrire mon premier vers, je sais tout de ma versification, ma métrique, mes effets, bref toute ma structure avant même de savoir de quoi je vais parler… d'autres fois un texte peut prendre 10minutes à écrire.

Est-elle un manque d'honnêteté envers soi-même, diriger sa plume vers la facilité, la démagogie, la paresse du vers, l'appréhension du défi? Peut-être.

Que peut-elle être?

Il y a mille façons d'arriver à une œuvre poétique, et je ne crois pas qu'il y ait de façon plus sincère que d'autres. Quand je n'ai pas d'inspiration, je travaille pareil, mais la forme dirigera le reste.



Aux poètes sincères, éclairez-nous de la nature de cette abstruse qualité…





#2 Invité_souris_*

Invité_souris_*
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Posté 05 janvier 2009 - 10:18

Bonjour Fonzine,

"Aux poètes sincères, éclairez-nous de la nature de cette abstruse qualité…"

Je te dis ici comment je ressens qu'un poète est sincère ou pas ; ce ne sont que des sentiments et je n'ai pas la prétention de détenir la seule Vérité.

Le poète peut très bien écrire une histoire qui ne lui est pas arrivée si il sait y incorporer ses émotions, là avec une authenticité qui se sent et qui n'est pas le fruit d'une construction intellectuelle déshumanisée...Il peut aussi faire un poème sans histoire pour lors que les ressentis sont décrits avec suffisament d'humanité pour concorder avec ce qui a été vécu.. par le lecteur ou la lectrice.

Plus clairement par exemple : une colère peut être dirigée sur une multitude d'évènements mais un petit mot personnel fera comprendre où se trouve la douleur, l'énervement, l'excitation, l'arrêt du refoulement, les effets sur le corps ; tu vois un élément ou une panoplie qui doit cadrer au quart de poils.....

J'espère avoir dit assez clairement ce que je recherche dans la sincérité ? ?

Amicalement
Souris


#3 LeGénéralAnonyme

LeGénéralAnonyme

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Posté 05 janvier 2009 - 10:21

On ne peut pas être sincère lorsque l'on est seul. Ou alors c'est qu'on se trompe.

#4 fonzine

fonzine

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Posté 05 janvier 2009 - 06:14

bonjour souris
je crois que tu as compris d'ou venait ma réflexion...
mais mes questionnements ne portent pas sur le jugement des lecteur (je dis ça juste pôur te rassurer)
En fait, je suis d'accord avec toi, le poète dois vivre le poème, le ressentir, même si mille techniques et artifices viennent le camouffler.
Mais il est d'une sorte de poème que j'aime bien construire, et je vais prendre un exemple d'une de mes démarches : je choisis un sujet, très émotionnel, le sujet qui me semble être le plus triste au monde, le plus déchirant qu'il existe (le veuvage d'une mère), et je m'impose comme priorité numéro un d'être le plus froid, le plus apathique possible. Durant l'écriture, mille images poétiques, sentimentales me viennent, je les refoule, j'en sens même un malaise intérieur. Je continue, je suis sur la bonne voie pour ce que je veux produire.
Je n'ai mis aucun sentiment dans le tableau : je vois ma mère pleurer mon père.
J'ai trahi mes émotions d'écriture, mais j'ai été fidèle à la cruauté artaudienne que je me suis imposé.
Malgré tout, je crois que ce poème est des plus sincères, puisque je ne me suis pas laissé aller dans les sentiments, les déerapages émotifs, et que j'ai gardé ma lire de mire tout au long du poème.
Souris, la sincérité semble t'être une qualité importante, je crois que pour moi aussi. Toute oeuvre doit être impulsé par une émotion, même si celle-ci est la froideur, l'indifférence, le malaise ou l'apathie totale.
L'Émotion ou la non-Émotion.
Merci d'avoir pris le temps de partager mes questionnenements.

GENERAL ANONYME, plus j'y réfléchis, plus je m'accorde avec ton affirmation. Le poète doit être son premier lecteur, son premier fan, mais non le dernier...

#5 lio...

lio...

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Posté 05 janvier 2009 - 08:48

Definition du dictionnaire : " est sincère celui qui exprime ce qu'il pense vraiment ".
Franco de port, quoi.

Ni plus ni moins.