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La Dormeuse.


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2 réponses à ce sujet

#1 Salam

Salam

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Posté 08 mars 2007 - 11:19

-

L’aube était loin devant
Drapée dans le brouillard
Cernait déjà ses yeux.


Elle dort au bord d’une fenêtre
Pleine d’une lumière noire
Les plis du vent incrustés dans la chair

Elle est la mémoire qui se regarde
Dans un miroir de hasard

Ses pensées fuient les gardes-frontière
Clandestines
Hors-la-loi
Enjambent lit et fenêtre
Courent droit jusqu’au ponton
Larguent les amarres
Embarquent

La houle des désirs berce doucement sa couche
Par la bouche aspire
Dans le fond de la gorge
Dorment aussi des livres

Les pages s’envolent
Respire le feuillage derrière la fenêtre
Une mèche de cheveu caresse un sein
Les mots passent le témoin aux images

Dos nu contre la pierre froide du mur
Un soleil radieux embrasse ses lèvres

L’aube était là penchée
Embarrassée dans sa robe de bure.



*D’après une peinture d’Andrew Wyeth « Owerfflow ».
-



#2 Salam

Salam

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Posté 08 mars 2007 - 05:18

Des très belles images, merci Salam (notamment les secondes et dernières strophes)
J'accroche juste à la lecture à :
Une mèche de cheveu caresse un sein
La traversée prend un nouveau dessein

avec l'impression que la rime est forcée ou peut-être trop attendue.
Ravie de te lire à nouveau.

Juliette


Salut Juliette

Ravie de te retrouver aussi
Merci pour ta remarque pertinente, rime facile j'avoue, j'ai changé cela

@ très bientôt
Salam

#3 Salam

Salam

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  • 150 messages

Posté 09 mars 2007 - 09:15

En 2ème jet:

La Dormeuse

L’aube était loin devant
Drapée dans le brouillard
Cernait déjà ses yeux.


Elle dort au bord d’une fenêtre
Pleine d’une lumière noire
Les plis du vent incrustés dans la chair

Elle est la mémoire qui se regarde
Dans un miroir de hasard

Ses pensées fuient les factions internes
Clandestines
Hors-la-loi
Enjambent lit et fenêtre
Courent droit jusqu’au ponton
Larguent les amarres
Embarquent

La houle des désirs berce doucement sa couche
Par la bouche aspire
Dans le fond de la gorge
Dorment aussi des livres

Les pages s’envolent
Respire le feuillage derrière la fenêtre
Une mèche de cheveu caresse un sein
Les mots donnent la parole aux images

Dos nu contre la pierre froide du mur
Un soleil radieux embrasse ses lèvres

L’aube était là penchée
Embarrassée dans sa robe de bure.



*D’après une peinture d’Andrew Wyeth « Owerfflow ».