Quand j’aurai été soldat,
Soldat comme mon père,
Je reviendrai chez moi,
Avec une belle épée de fer,
Avec le beau casque du roi,
Et la cuirasse qu’il portait à la guerre,
Quand j’aurai été soldat,
Soldat comme mon père.
Quand j’aurai été marchand,
Marchand comm’ mon grand-père,
Je reviendrai ramenant,
De Joppée et de Tyr la fière,
Un plein sac d’or et d’argent,
Après avoir fait le tour de la terre,
Quand j’aurai été marchand,
Marchand comm’ mon grand-père.
Quand j’aurai été marin,
Marin comme mon aïeul,
Je reviendrai de la mer sans fin,
Qui fait briller tes yeux,
Vêtu d’un manteau d’embrun,
Et de la barbe blanche des vieux,
Quand j’aurai été marin,
Marin comme mon aïeul.
Il n’y a que quand je serai mort,
Mort comme le père de mon aïeul,
Que je ne reviendrai pas alors,
Qu’on soit prince ou gueux,
On dit qu’à jamais l’on dort,
Heureux ou malheureux,
Lorsqu’on est mort, mort,
Mort comme le père de mon aïeul.

La Marche de Caïn (1)
Débuté par Les mots nécessaires, janv. 10 2009 09:45
1 réponse à ce sujet
#1
Posté 10 janvier 2009 - 09:45
#2
Posté 16 janvier 2009 - 07:38
