Si la rose cueillie dans mon jardin secret
Troublerait ton âme d'un parfum de tendresse,
Je saignerais mes doigts d'une douce caresse
Sur l'épine acérée punissant le toupet.
Si la main quémandant la tienne comme appui
Pour braver le chemin de nouvelle fortune
Solide te paraît et soudain opportune,
Elle te guiderait au-delà de l'ennui.
Si l'amant affligé venait à t'émouvoir
D'un désir partagé d'une autre renaissance
Je t'ouvrirais mes bras comblé de réjouissance
Et te susciterais un rêve à concevoir.
Si les mots suffisaient à attendrir ton cœur,
J'en ferais mes amis et briguerais alliance
Pour qu'ils te confessent redouter la méfiance
Qui nous éloignerait du chemin du bonheur.