Adam
Chant de la Fornarina
D'Adam j'enroule les boucles raphaéliques
Et m'égare dans les sillons de son visage,
Fascinantes promesses d'envoutants voyages
Où prennent corps mille fantaisies oniriques.
D'Adam se colorent les clichés argentiques ;
S'épanouissent les essences de rares fleurs,
Exhalaisons oubliées d'édens enchanteurs
Où éclosent mille sensations extatiques.
Dissipons, Adam, les frimas de nos hivers,
Et que flamboient sur nos chairs nimbées de désir
Les ors luxuriants des feux de nos plaisirs.
Retrouvons, Adam, d'hier les paradis verts,
La magnificence d'oasis bienvenues
Où dans nos arcanes j'ouïs des airs méconnus.

Adam
#1
Posté 14 janvier 2009 - 11:12
#2
Invité_Apocope_*
Posté 14 janvier 2009 - 11:38
comme une pomme
de connaissance...
#3
Invité_Melle Say_*
Posté 14 janvier 2009 - 01:05
melle
#4
Posté 14 janvier 2009 - 02:54
Adam
Chant de la Fornarina
D'Adam j'enroule les boucles raphaéliques
Et m'égare dans les sillons de son visage,
Fascinantes promesses d'envoutants voyages
Où prennent corps mille fantaisies oniriques.
D'Adam se colorent les clichés argentiques ;
S'épanouissent les essences de rares fleurs,
Exhalaisons oubliées d'édens enchanteurs
Où éclosent mille sensations extatiques.
Dissipons, Adam, les frimas de nos hivers,
Et que flamboient sur nos chairs nimbées de désir
Les ors luxuriants des feux de nos plaisirs.
Retrouvons, Adam, d'hier les paradis verts,
La magnificence d'oasis bienvenues
Où dans nos arcanes j'ouïs des airs méconnus.
Merci Louise Brune pour ce partage. Invitation à la volupté pure bellement exprimée


Amitiés
Pierre James
#5
Posté 14 janvier 2009 - 03:13
Retrouvons, Adam, d'hier les paradis verts,
La magnificence d'oasis bienvenues
Où dans nos arcanes j'ouïs des airs méconnus.
Jouissons jouissons Louise...il en restera toujours quelque chose.....

#6
Posté 14 janvier 2009 - 07:18
Eve, ton chant est rouge
comme une pomme
de connaissance...
Joli commentaire d'un connaisseur...
Je suis très heureuse, Apocope, de ta visite.
je ne saurais faire un meilleur commentaire qu'apocope, alors, je signale juste par mon passage que ce texte me plaît bien !
melle
Merci, Melle Say.
Passage et commentaire qui me font sincèrement plaisir.
Merci Louise Brune pour ce partage. Invitation à la volupté pure bellement exprimée
Amitiés
Pierre James
Un immense merci Pierre James pour la reproduction du tableau de Ingres.
L'écriture de mon texte est partie de cette toile et d'une Eau forte de Picasso.
Amitiés.
Louise Brune
Jouissons jouissons Louise...il en restera toujours quelque chose.....
Merci Nuage pour ta visite.
Nous nous comprenons...


#7
Posté 14 janvier 2009 - 07:34
Joli commentaire d'un connaisseur...
Je suis très heureuse, Apocope, de ta visite.
Merci, Melle Say.
Passage et commentaire qui me font sincèrement plaisir.
Un immense merci Pierre James pour la reproduction du tableau de Ingres.
L'écriture de mon texte est partie de cette toile et d'une Eau forte de Picasso.
Amitiés.
Louise Brune
Merci Nuage pour ta visite.
Nous nous comprenons...![]()
Petit rajout pour toi Louise Brune

#8
Posté 14 janvier 2009 - 10:09
A la première lecture, ton poème, Louise m'a semblé trop précieux. Rassures-toi, je n'ajoute mentalement aucun adjectif poclinesque...

A la seconde, la musique des alexandrins m'a bercé et j'ai trouvé ton poème plaisant.
A la troisième, l'impression de préciosité est revenue plus un je ne sais quoi que j'ai eu du mal à analyser. En fin de compte, je pense que ce «je ne sais quoi» est du au fait que certaines images me semblent convenues : «ors luxuriants», «voyages envoutants», «fantaisies oniriques», «frimas de nos hivers», «feux de nos plaisirs» et d'autres encore.
Il y aussi, selon moi, quelques faiblesses : «oasis bienvenues» ; prison de la rime... «mille sensations extatiques» ; le nombre noie les sensations et m'apparait comme une sorte de panier où les sensations deviennent confuses ; en fait, ce mille, c'est un deux, comme les deux pieds qui devaient te manquer pour ce vers.
Dans cette forme très classique du sonnet, j'aurais voulu de l'originalité ou au moins un raffinement rare.
#9
Posté 15 janvier 2009 - 10:11
chapeau... un plaisir à lire
Merci Lambda pour ton passage et ton commentaire qui m'honore.
Petit rajout pour toi Louise Brune
Merci Pierre James pour cet ajout.
Je pensais en fait à une autre Eau forte.
Je ne connaissais pas celle-ci. Est-elle de Picasso ? En la voyant, j'ai pensé à d'autres œuvres, œuvres allemandes de l'entre deux guerre.
Amitiés.
Louise Brune.
#10
Posté 15 janvier 2009 - 11:42
Merci Lambda pour ton passage et ton commentaire qui m'honore.
Merci Pierre James pour cet ajout.
Je pensais en fait à une autre Eau forte.
Je ne connaissais pas celle-ci. Est-elle de Picasso ? En la voyant, j'ai pensé à d'autres œuvres, œuvres allemandes de l'entre deux guerre.
Amitiés.
Louise Brune.
Je te confirme. Remis par la famille Picasso en 1997 d'après ce que j'ai lu .
Amitiés
Pierre James
#11
Posté 15 janvier 2009 - 06:28
Je te confirme. Remis par la famille Picasso en 1997 d'après ce que j'ai lu .
Amitiés
Pierre James
Merci pour ta précision et de m'avoir fait découvrir cette œuvre.
Amitiés.
Louise Brune
#12
Posté 15 janvier 2009 - 06:51
Petit détour par la planète TLP que je survole de temps à autre.
A la première lecture, ton poème, Louise m'a semblé trop précieux. Rassures-toi, je n'ajoute mentalement aucun adjectif poclinesque...![]()
A la seconde, la musique des alexandrins m'a bercé et j'ai trouvé ton poème plaisant.
A la troisième, l'impression de préciosité est revenue plus un je ne sais quoi que j'ai eu du mal à analyser. En fin de compte, je pense que ce «je ne sais quoi» est du au fait que certaines images me semblent convenues : «ors luxuriants», «voyages envoutants», «fantaisies oniriques», «frimas de nos hivers», «feux de nos plaisirs» et d'autres encore.
Il y aussi, selon moi, quelques faiblesses : «oasis bienvenues» ; prison de la rime... «mille sensations extatiques» ; le nombre noie les sensations et m'apparait comme une sorte de panier où les sensations deviennent confuses ; en fait, ce mille, c'est un deux, comme les deux pieds qui devaient te manquer pour ce vers.
Dans cette forme très classique du sonnet, j'aurais voulu de l'originalité ou au moins un raffinement rare.
Merci Marcheur pour ton passage sur mes vers et pour tes judicieuses remarques.
Tu te révèles très exigeant, qualité que j'apprécie car elle me permet de progresser. Je dois cependant corriger quelques inexactitudes.
Effectivement, certaines associations peuvent paraitre convenues. Cependant, elles suggèrent parfaitement ce que je veux transcrire (images et sonorités).
De même, pour ne prendre qu'un exemple, "mille" est choisi et non imposé par un quelconque décompte. J'ai voulu souligner les multiples facettes des fantaisies et des sensations, laisser imaginer un diamant, une boule à facettes, les milles et une nuits. Les articles "les" ou "des" auraient été fades.
Chaque terme a été soupesé et évoque ce que vivent cet Adam et cette Fornarina. Oui, ces oasis sont bienvenues et ne sont nullement prisons... Sans doute banal... mais de toute évidence intemporel...
En ce qui concerne la préciosité, tu le sais, j'aime les mots rares et précieux. Souviens-toi du poème qui y était consacré. Comme une jolie boite à bijoux que j'aime à ouvrir et j'en sors des mots surannés qui chantent délicieusement, qui m'enchantent...
Ou n'étant que poète amateur, sans doute ai-je atteint mes limites ? Dans ce cas, par tes propos, tu m'honores, puisque tu sembles dire que je peux encore mieux faire et j'en suis flattée.
Amicalement.
Bises.
Louise
#13
Posté 15 janvier 2009 - 10:36
D'accord, les oasis ne sont pas bienvenues que pour la rime ; il n'en reste pas moins que c'est faible. Comment Une oasis pourrait ne pas être la bienvenue ? On frise le pléonasme. J'aurais voulu un adjectif qui apporte réellement quelque chose en plus...
Oui, tu peux faire mieux, Louise

#14
Posté 17 janvier 2009 - 03:11
#15
Posté 18 janvier 2009 - 11:16
Un très beau poème qui nous emporte dans de lointaines et sensuelles pérégrinations. Bravo !
Merci Var-jasmin pour ton commentaire et bienvenue parmi nous.
Je suis heureuse de t'avoir fait voyager grâce à ces quelques vers.
#16
Posté 18 janvier 2009 - 11:37
D'accord, mille, tu l'as voulu... Tu l'as eu... Sincèrement, je trouve ce mille presqu'aussi fade que les articles dont tu n'as pas voulu ; je te souhaite mille bonnes choses ; mille tourments ... la langue française est pleine d'expressions toute faites avec mille ; ce nombre est devenu galvaudé. Selon moi, ce mille que tu emploies n'évoque pas un nombre grandiose mais un moyen convenu de ne pas définir ou évoquer vraiment ce qu'il quantifie - je pense que cela affaiblit beaucoup ton vers et les sensations du dit vers.
D'accord, les oasis ne sont pas bienvenues que pour la rime ; il n'en reste pas moins que c'est faible. Comment Une oasis pourrait ne pas être la bienvenue ? On frise le pléonasme. J'aurais voulu un adjectif qui apporte réellement quelque chose en plus...
Oui, tu peux faire mieux, Louise
Marcheur s'entêterait-il ?

La poésie est affaire de mots, mais aussi de "ressenti", parfois très personnel, par rapport à ces mots...
A propos de "mille" et d'une expression que tu peux trouver convenue, "mille feux", je te propose quelques vers que je trouve réussis :
"J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,"
"Je pense à toi, Myrtho, divine enchanteresse,
Au Pausilippe altier, de mille feux brillant,"
Pensons aussi à :
"Mille, et mille bouillons, l'un sur l'autre poussés,
Tombent en tournoyant au fond de la vallée ;
Et l'on ne peut trop voir la beauté signalée
Des torrents éternels, par les Nymphes versés.
Mille, et mille surgeons, et fiers, et courroucés
Font voir de la colère à leur beauté mêlée ;
Ils s'élancent en l'air, de leur source gelée,
Et retombent après, l'un sur l'autre entassés."
Ces vers de Baudelaire, De Nerval et De Scudéry "contre-illustrent" tes propos... à mon avis...
Même subjectivité pour "oasis bienvenues". Non, les oasis, comme les îles, ne sont pas toujours accueillantes et bienvenues...
Par contre, je te remercie très sincèrement pour ton "Oui, tu peux faire mieux, Louise"

#17
Posté 18 janvier 2009 - 07:35

La persévérance n'est pas le moindre de mes défauts
Comparaison n'est point raison. Ton mille n'est pas celui de Baudelaire, De Nerval ou De Scudéry. Ce n'est pas par ce que qqun arrive à bien utiliser un mot que l'utilisation que tu fais de ce même mot est pertinente...
C'est évidemment très personnel mais je trouve les vers de la deuxième citation assez faibles, voire à la limite du pompier. La troisième citation me laisse perplexe ; bah, même Picasso a fait de l'alimentaire. La 1ère citation trouve grâce à mes yeux.
>La poésie est affaire de mots, mais aussi de "ressenti", parfois très personnel, par rapport à ces mots...
Entièrement d'accord.
#18
Invité_Altaïr_*
Posté 21 janvier 2009 - 07:36
Ce Chant de la Fornarina
Adam
Chant de la Fornarina
D'Adam j'enroule les boucles raphaéliques
Et m'égare dans les sillons de son visage,
Fascinantes promesses d'envoutants voyages
Où prennent corps mille fantaisies oniriques.
D'Adam se colorent les clichés argentiques ;
S'épanouissent les essences de rares fleurs,
Exhalaisons oubliées d'édens enchanteurs
Où éclosent mille sensations extatiques.
Dissipons, Adam, les frimas de nos hivers,
Et que flamboient sur nos chairs nimbées de désir
Les ors luxuriants des feux de nos plaisirs.
Retrouvons, Adam, d'hier les paradis verts,
La magnificence d'oasis bienvenues
Où dans nos arcanes j'ouïs des airs méconnus.
Moi qui ne suis pas si savant
j'ai cherché d'où il vient, là où il va
Et j' y ai trouvé Ève cherchant Adam
http://www.fornarina.com/
Merci Louise brune pour ton chant
Altaïr
#19
Posté 25 janvier 2009 - 03:10
Ce Chant de la Fornarina
Moi qui ne suis pas si savant
j'ai cherché d'où il vient, là où il va
Et j' y ai trouvé Ève cherchant Adam
http://www.fornarina.com/
Merci Louise brune pour ton chant
Altaïr
Altaïr, j'ai aimé ta lecture et ton parallèle.
Nouvelle Eve, Fornarina à la mode.
Amitiés
Louise