
C'était un machin vert,
Une corne d'abondance,
C'était un peu byzance
Et été comme hiver,
Les hommes y mettaient
Tout plein de victuailles
Et l'on faisait ripaille
A s'en faire éclater
Nos ventres tout poilus,
A toute heure on trouvait
Des mets très raffinés,
Appelés détritus.
Mais les hommes en vert
Les étrangers sournois,
Nous volaient nos repas
Dans leur camion en fer.
Ils arrivaient la nuit
Dans leur charriot d'enfer,
Acrrochaient l'machin vert
Tout en faisant grand bruit,
Ils vidaient nos trésors
Dans le ventre béant,
Du monstre trépignant,
Grondant d'un air retors.
Nous restions affamés
Nos langues bien pendantes,
Et privés d'alléchantes
Denrées au bon fumet.
"Maudit camion pervers !
Et maudits hommes verts !
Malgré nos ouafs outrés
Vous n'avez nulle pitié..."