A l'aube s'envolant dans un rai de lumière,
Elle n'eut que le temps de déployer ses ailes,
Quand la mort au couchant lui sonna le rappel
Qu'une si courte vie fît d'elle une éphémère.
M'enivrant dans l'instant de sa beauté précaire
Où jouant au soleil, elle devint arc en ciel,
Embrasé fut mon cœur par la douce étincelle
Des mouvances nacrées de sa valse légère.
Quant elle eut disparu, cet ineffable instant
S'en fut allé aussi, sitôt me rappelant
Les fragiles aspects de ce monde incertain,
Où tout ce qui prend vie finit dans un expir,
Jamais ne permettant d'y pouvoir retenir
Le moindre petit grain dans le creux de sa main.