
Quel souffle répand le vent
#1
Posté 04 février 2009 - 11:54
La phrase pleine et entière git morte sur le chemin
Un livre interdit agonise transit d'effroi
En proie au froid matin qui signerait sa fin
Souffrir pour une idée mais faut –il être bête ?
Changer les mots, les phrases, la portée d'une lettre
Savoir qu'une liberté comme le reste s'achète
Faire à l'américaine pour ne pas disparaître ?
Saura t- on jamais qui a ainsi gagné ses galons
A changer de côté, à passer dans l'autre camp
Sait-on de quelle idée naît un autre sentiment ?
Quel souffle répand le vent public de l'opinion ?
Quand tant de causes s'osent et se multiplient
Et que chacun défend dignement ses repères
N'est ce pas une torture extrême pour le libre esprit
De dire pour qui et quoi vivre ou mourir sur terre
De tous les murs du monde ils tombent sans fin
Ces mots du bien , du mal, écrits en toutes langues
Qui d'en avoir trop dit ne répondent plus de rien
Vois ces chapelets entiers qui s'enfuient exsangues
La plus grande des libertés n'est elle pas d'aller
Et de revenir s'asseoir auprès du grand chêne
De caresser de ses yeux ce qui fait un été
A L'ombre d'une nature subornée mais sereine
#2
Posté 05 février 2009 - 03:20
Que le crissement du sable sur nos âmes
Nous rêve, nous creuse ... nous ronge
Et que notre cœur par ses larmes
Se dédit, objecte, renie et conspue
Cette vanité d'armer nos mots
De les fourbir, les aiguiser
Pour mieux pourfendre
D'une encre éclatante
L'auréole sanglante
Des méchants, des roitelets
Qui asservissent, violent et tuent sans plus attendre.
Ne jetons pas l'étendard !
La lutte, si vaine qu'elle paresse
N'est pas sans espoirs
Car un jour, de ces vers s'élèvera
Un prophète juste et droit, que caresse
Un vent-songe aimable et aimant
Qui fera trembler les puissants
Et qui sans honte aucune,
Renversera la haine, la rancune,
Apportant ce qu'il a de tout temps prôné,
Ce qui nous a toujours manqué :
La paix
#3
Posté 05 février 2009 - 07:08
Un mot seul est tombé du mur , puis deux, puis trois
La phrase pleine et entière git morte sur le chemin
Un livre interdit agonise transit d'effroi
En proie au froid matin qui signerait sa fin
Souffrir pour une idée mais faut –il être bête ?
Changer les mots, les phrases, la portée d'une lettre
Savoir qu'une liberté comme le reste s'achète
Faire à l'américaine pour ne pas disparaître ?
Saura t- on jamais qui a ainsi gagné ses galons
A changer de côté, à passer dans l'autre camp
Sait-on de quelle idée naît un autre sentiment ?
Quel souffle répand le vent public de l'opinion ?
Quand tant de causes s'osent et se multiplient
Et que chacun défend dignement ses repères
N'est ce pas une torture extrême pour le libre esprit
De dire pour qui et quoi vivre ou mourir sur terre
De tous les murs du monde ils tombent sans fin
Ces mots du bien , du mal, écrits en toutes langues
Qui d'en avoir trop dit ne répondent plus de rien
Vois ces chapelets entiers qui s'enfuient exsangues
La plus grande des libertés n'est elle pas d'aller
Et de revenir s'asseoir auprès du grand chêne
De caresser de ses yeux ce qui fait un été
A L'ombre d'une nature suborner mais sereine
J'ai aimé ce texte...défaitiste.
La mort des mots est déjà consommée, et il y en a tant qui n'ont pas les moyens de s'acheter un semblant de libérté.
Chacun ses choix, il est vrai qu'on a toujours la libérté du renoncement ! Ressembler à la nature : "suborné mais serein".
Amicalement. Senelbi.
#4
Invité_souris_*
Posté 05 février 2009 - 08:17
Changer les mots, les phrases, la portée d'une lettre
Savoir qu'une liberté comme le reste s'achète
Faire à l'américaine pour ne pas disparaître ?"
Bonjour Pierre James,
Tu mets de la provocation ....
Tu pourrais mettre des noms...
Si l'on ne souffre pas pour son idée
On souffre de l'avoir abandonnée..
c'est un choix à faire devant sa glace euh , devant le miroir...
Amicalement
Souris
#5
Posté 05 février 2009 - 09:38
Quand souffle le vent-songe,
Que le crissement du sable sur nos âmes
Nous rêve, nous creuse ... nous ronge
Et que notre cœur par ses larmes
Se dédit, objecte, renie et conspue
Cette vanité d'armer nos mots
De les fourbir, les aiguiser
Pour mieux pourfendre
D'une encre éclatante
L'auréole sanglante
Des méchants, des roitelets
Qui asservissent, violent et tuent sans plus attendre.
Ne jetons pas l'étendard !
La lutte, si vaine qu'elle paresse
N'est pas sans espoirs
Car un jour, de ces vers s'élèvera
Un prophète juste et droit, que caresse
Un vent-songe aimable et aimant
Qui fera trembler les puissants
Et qui sans honte aucune,
Renversera la haine, la rancune,
Apportant ce qu'il a de tout temps prôné,
Ce qui nous a toujours manqué :
La paix
Bonjour Ramsos
Bienvenue sur TLP
Mon poème propose de prendre la route à contre sens de remonter à la source, se questionner, porter une réflexion sur ce que m'inspire la vie que l'on nous fait vivre sur terre. C'est un inventaire qui laisse songeur en effet.
Ton texte fait partie des poèmes que j'affectionne aussi.
Pierre James
#6
Posté 05 février 2009 - 09:51
J'ai aimé ce texte...défaitiste.
La mort des mots est déjà consommée, et il y en a tant qui n'ont pas les moyens de s'acheter un semblant de libérté.
Chacun ses choix, il est vrai qu'on a toujours la libérté du renoncement ! Ressembler à la nature : "suborné mais serein".
Amicalement. Senelbi.
Merci Senelbi pour ta lecture très justement ressentie. Il y a dans le défaitisme autant de raisons d'espérer. Ah, s'il n'y avait que des défaitistes.
Amitiés
Pierre James
#7
Posté 05 février 2009 - 10:06
les idées qu'il véhicule, les images
je suis d'accord il faut toujours retourner boire à la source
j'ai écrit un texte comme cela..
Bises
merci beaucoup
Théo
#8
Posté 05 février 2009 - 10:41
"Souffrir pour une idée mais faut –il être bête ?
Changer les mots, les phrases, la portée d'une lettre
Savoir qu'une liberté comme le reste s'achète
Faire à l'américaine pour ne pas disparaître ?"
Bonjour Pierre James,
Tu mets de la provocation ....
Tu pourrais mettre des noms...
Si l'on ne souffre pas pour son idée
On souffre de l'avoir abandonnée..
c'est un choix à faire devant sa glace euh , devant le miroir...
Amicalement
Souris
Bonjour Souris
C'est une réflexion sans noms , sans âge non plus. Dans mille ans d'ici certains écriront encore sur le même thème.
Ce n'est qu'une pure supposition comme celle qu'il y ait encore des hommes sur terre à ce moment là .
Quand je pense à toutes les idées abandonnées, j'ai du mal à recentrer!

Amitiés
Pierre James
j'ai beaucoup aimé ton poème Pierrejames
les idées qu'il véhicule, les images
je suis d'accord il faut toujours retourner boire à la source
j'ai écrit un texte comme cela..
Bises
merci beaucoup
Théo
Bonjour Théo
Merci de ta lecture et d'en partager le thème.
Comment se nomme ton poème dont tu parles?
Amitiés
Pierre James
#9
Posté 05 février 2009 - 11:06
mon poème s'appelle "boire à la source" il est sur tlp
je te fais une grosse bise
à bientôt
Théo
#10
Posté 05 février 2009 - 12:29
Bonjour Ramsos
Bienvenue sur TLP
Mon poème propose de prendre la route à contre sens de remonter à la source, se questionner, porter une réflexion sur ce que m'inspire la vie que l'on nous fait vivre sur terre. C'est un inventaire qui laisse songeur en effet.
Ton texte fait partie des poèmes que j'affectionne aussi.
Pierre James
Bonjour Pierre
J'ai beaucoup apprécié ton poème aussi et ce n'est pas un hasard que j'y ai répondu en vers. En effet, n'est il pas tragique de céder au défaitisme et d'abandonner les mots à ceux qui en feront le plus mauvais usage et qui les utiliseront pour nous asservir davantage ? N'est-ce pas abandonner tout espoir que d'initier ce retour aux sources, à l'origine bucolique du verbe, et de détacher par la même de la responsabilité qui incombe à tout homme libre de parler, de prendre la plume ? Personnellement je crois, non je veux croire que les mots ont encore du pouvoir, que l'espoir d'une vie meilleure n'est pas vain et qu'on peut y contribuer, ne serait-ce qu'en écrivant sur une feuille de papier. A ce titre, l'image du "prophète" que j'ai employé dans ma première réponse doit être précisée car en vérité et contrairement au proverbe, tout homme est prophète en son pays : il suffit d'ouvrir les yeux et c'est cette prise de conscience collective qui amène le changement... et l'espoir.
#11
Posté 05 février 2009 - 04:32
Bonjour Pierre
J'ai beaucoup apprécié ton poème aussi et ce n'est pas un hasard que j'y ai répondu en vers. En effet, n'est il pas tragique de céder au défaitisme et d'abandonner les mots à ceux qui en feront le plus mauvais usage et qui les utiliseront pour nous asservir davantage ? N'est-ce pas abandonner tout espoir que d'initier ce retour aux sources, à l'origine bucolique du verbe, et de détacher par la même de la responsabilité qui incombe à tout homme libre de parler, de prendre la plume ? Personnellement je crois, non je veux croire que les mots ont encore du pouvoir, que l'espoir d'une vie meilleure n'est pas vain et qu'on peut y contribuer, ne serait-ce qu'en écrivant sur une feuille de papier. A ce titre, l'image du "prophète" que j'ai employé dans ma première réponse doit être précisée car en vérité et contrairement au proverbe, tout homme est prophète en son pays : il suffit d'ouvrir les yeux et c'est cette prise de conscience collective qui amène le changement... et l'espoir.
Je comprends ton avis et te livre quelques réflexions sur tes propos.
En effet, n'est il pas tragique de céder au défaitisme et d'abandonner les mots à ceux qui en feront le plus mauvais usage et qui les utiliseront pour nous asservir davantage ? (Ne crois surtout pas qu'ils attendent après ça, ils ont tout ce qu'il faut à la maison = la propagande, la corruption etc cependant oui il faut lutter )
N'est-ce pas abandonner tout espoir que d'initier ce retour aux sources, à l'origine bucolique du verbe( idéalisé n'est pas une faute mais un état ), et de détacher par la même de la responsabilité qui incombe à tout homme libre de parler, de prendre la plume ? ( la responsabilité est la première invention pour culpabiliser l'homme )
Personnellement je crois, non je veux croire que les mots ont encore du pouvoir, que l'espoir d'une vie meilleure n'est pas vain et qu'on peut y contribuer, ne serait-ce qu'en écrivant sur une feuille de papier. ( comptons nous hommes de paix ! )
A ce titre, l'image du "prophète" ( y en a de nombreux ) que j'ai employé dans ma première réponse doit être précisée car en vérité et contrairement au proverbe, tout homme est prophète en son pays :
il suffit d'ouvrir les yeux ( si seulement ) et c'est cette prise de conscience collective (là aussi le conditionnement et le subjectif jouent un rôle important ) qui amène le changement... et l'espoir ( on ne vit que de cela)
* L'homme est milliards. Je ne suis pas pour le conditionner. Par contre œuvrer pour la paix oui ! Le défaitiste comme le réfractaire œuvrent à leur manière pour la paix. Ils délivrent un message à qui veut l'entendre.
Merci pour cet échange
Amicalement
Pierre James
#12
Invité_tita_*
Posté 05 février 2009 - 05:03
j'apprécie surtout ceci :
De tous les murs du monde ils tombent sans fin
Ces mots du bien , du mal, écrits en toutes langues
Qui d'en avoir trop dit ne répondent plus de rien
Vois ces chapelets entiers qui s'enfuient exsangues
La plus grande des libertés n'est elle pas d'aller
Et de revenir s'asseoir auprès du grand chêne
De caresser de ses yeux ce qui fait un été
A L'ombre d'une nature subornée mais sereine
Effectivement, nous allons où bon nous semble,
nos mots sont aussi un chemin
Amitiés
Tita
#13
Posté 05 février 2009 - 05:42
L'homme est milliards. Je ne suis pas pour le conditionner. Par contre œuvrer pour la paix oui ! Le défaitiste comme le réfractaire œuvrent à leur manière pour la paix. Ils délivrent un message à qui veut l'entendre.
Merci pour cet échange
Amicalement
Pierre James
Tes propos sonnent justes et avant de clore cet agréable échange, je voudrais discuter d'un dernier point avec toi :
L'Homme est de fait conditionné, que ce soit par son éducation ou par son environnement. Il interagit avec le monde par ses actions et obtient sa compréhension propre des stimuli qu'il reçoit en réponse. Aussi, délivrer un message est, pour les personnes qui veulent bien l'entendre, en soi un enseignement au sens où le dépositaire du message à appris de celui-ci et a donc enrichi son champ de compréhension. De fait, notre échange en est un bel exemple non ?
Bien amicalement
#14
Posté 05 février 2009 - 08:17
Pierrre James Bonjour,
j'apprécie surtout ceci :
De tous les murs du monde ils tombent sans fin
Ces mots du bien , du mal, écrits en toutes langues
Qui d'en avoir trop dit ne répondent plus de rien
Vois ces chapelets entiers qui s'enfuient exsangues
La plus grande des libertés n'est elle pas d'aller
Et de revenir s'asseoir auprès du grand chêne
De caresser de ses yeux ce qui fait un été
A L'ombre d'une nature subornée mais sereine
Effectivement, nous allons où bon nous semble,
nos mots sont aussi un chemin
Amitiés
Tita
Bonsoir Tita et merci pour ta lecture et content d'avoir pu faire partager un poème de contre sens.
Amitiés
Pierre James
#15
Posté 06 février 2009 - 11:29
De tous les murs du monde ils tombent sans fin
Ces mots du bien , du mal, écrits en toutes langues
Qui d'en avoir trop dit ne répondent plus de rien
Vois ces chapelets entiers qui s'enfuient exsangues
accompagne ma réflexion.
Nous retournons aux sources, il le faut, mais souvent dans la douleur...
#16
Posté 06 février 2009 - 01:38
Ce quatrain, particulièrement :
De tous les murs du monde ils tombent sans fin
Ces mots du bien , du mal, écrits en toutes langues
Qui d'en avoir trop dit ne répondent plus de rien
Vois ces chapelets entiers qui s'enfuient exsangues
accompagne ma réflexion.
Nous retournons aux sources, il le faut, mais souvent dans la douleur...
Ta réflexion est si vraie Claire....comme une désillusion
Merci de ta lecture
Pierre James
#17
Posté 06 février 2009 - 10:53
Tes propos sonnent justes et avant de clore cet agréable échange, je voudrais discuter d'un dernier point avec toi :
L'Homme est de fait conditionné, que ce soit par son éducation ou par son environnement. Il interagit avec le monde par ses actions et obtient sa compréhension propre des stimuli qu'il reçoit en réponse. Aussi, délivrer un message est, pour les personnes qui veulent bien l'entendre, en soi un enseignement au sens où le dépositaire du message à appris de celui-ci et a donc enrichi son champ de compréhension. De fait, notre échange en est un bel exemple non ?
Bien amicalement
Tout à fait Ramsos. Partons du principe cependant que le message peut être un message de paix ou de guerre et qu'à ce titre peut être bien ou mal retenu, tout dépend de la qualité de l'oreille dans laquelle il tombe.

Amicalement