Le Corset
Divine forteresse de fine dentelle,
Cage de tulle enchâssant nos appétits fauves,
Que tu prends d'assaut dans le secret des alcôves,
Enlacement des fils, sensuelle tarentelle.
A l'avant tes canons qui pointent menaçants
A l'arrière l'entrelacs des mailles où je glisse
Une main qui délace et ouvre le battant
De ta forteresse qu'il faut que j'investisse
Reddition d'un soir sous la griffure des plumes,
Abandon des mots sur le velouté des peaux,
Dans les soieries bel effeuillage nous consume.
Ton satin dérouté, tulle qui capitule
Moi Barbare forçant les portes du château
Toi Cité qui s'embrase aux désirs sans calcul.
Altaïr