
Légendes d'anges
#1
Posté 10 février 2009 - 01:49
À l'heure du plein soleil, s'était hier.
De me revoir, il en était fier.
J'en avais très envie de toute manière.
Au cou il portait une cravate, sa seule et préférée.
Chose rare pour cet homme dématérialisé.
Cet article s'avérait indispensable pour renouer.
Juste pour être certain que je ne l'avais oublié.
Il se souvient d'octobre, de la légère neige,
Du grand frisson qui passa dans ses veines.
Il sut, je sus à cet instant que s'était le dernier hiver
Que la vie viendrait tendre son voile solitaire.
Maintenant il vit heureux, seul et sans ennui.
Un camp en bois rond lui suffit.
Derrière la tranchée de la nuit
Il me montre un lac, c'est tout ce qu'il chéri.
Et quand la nuit recouvre le ciel
Cette mare d'eau allègrement ruisselle.
Au-dessus de la lagune les étoiles scintillent entre elles.
Puis sur mon âme s'étend une nuée d'étincelles.
#2
Posté 10 février 2009 - 03:36
J’aime bien (Derrière la tranchée de la nuit)
Les deux derniers vers pourrait être retravaillés.
Et les étoiles, qu'elles sont belles!
Et la mienne est l'une d'elle.
Bravo !!
#3
Invité_tita_*
Posté 10 février 2009 - 04:33
Tita
#4
Posté 10 février 2009 - 04:59
Ton père me fait penser au mien.
Le côté dématérialisé et qui se contente d'un camp modeste, en bois rond, tout près de la nature.
Je m'ennui du chant des grenouilles, les soirs d'été, chez moi, chez mes parents.
#5
Posté 10 février 2009 - 12:30
Sublime !!!!
Trés beau poème....
EStelle
#6
Posté 11 février 2009 - 02:18
Fleur de Jasmin,
J'avoue ma non réflection pour les dernières lignes.
À votre souhait, soyez assurée que j'y ferai des changements.
Merci!
tita,
Merci de ton passage très apprécié.
Noirâmie,
Peut-être parce que notre province est la même
avons-nous quelques penchant pour ces chalets d'été
Où nous savourons la liberté qui nous rapproche de la nature.
Estelle,
Merci aussi à toi qui s'est donnée la peine de me lire.
À vous toutes à très bientôt!
#7
Posté 11 février 2009 - 02:28
Je viens de corriger
le dernier paragraphe.
Au plaisir!
#8
Posté 11 février 2009 - 02:56
Je trouve la fin beaucoup plus musicale. Bravo!!!
#9
Posté 11 février 2009 - 03:41
#10
Posté 11 février 2009 - 06:27
"Camp en bois rond". Cela me sonnait vraiment "Camp[e]", comme on le dit si bien au Québec !
#11
Posté 11 février 2009 - 10:54
Bonne journée!
#12
Invité_Altaïr_*
Posté 14 février 2009 - 09:31
J'ai revu mon père
À l'heure du plein soleil s'était hier.
De me revoir, il en était fier.
J'en avais très envie de toute manière.
Au cou il portait une cravate, sa seule et préférée.
Chose rare pour cet homme dématérialisé.
Cet article s'avérait indispensable pour renouer.
Juste pour être certain que je ne l'avais oublié.
Il se souvient d'octobre, de la légère neige,
Du grand frisson qui passa dans ses veines.
Il sut, je sus à cet instant que s'était le dernier hiver
Que la vie viendrai tendre son voile solitaire.
Maintenant il vit heureux, seul et sans ennui.
Un camp en bois rond lui suffit.
Derrière la tranchée de la nuit
Il me montre un lac, c'est tout ce qu'il chéri.
Et quand la nuit recouvre le ciel
Cette mare d'eau allègrement ruisselle.
Au-dessus de la lagune les étoiles scintillent entre elles.
Puis sur mon âme s'étend une nuée d'étincelles.
Bonjour Lisange,
Le quotidien m'a tant accaparé que je ne découvre ton poème qu'aujourd'hui
Ce qui m'a touché c'est cette apparition dont on se dit qu'elle était bien réelle
mais qu'elle pourrait tout autant se reproduire aujourd'hui sous une autre forme
comme cette communion d'étoiles qui conclut le poème;
en écho à ton poème et à ta dédicace je me permets de t'offrir à mon tour cette
apparition, non pas dans les beaux paysages canadiens mais dans la réalité urbaine parisienne
jardin d'Eden
Toute la nuit le vent a giflé la maison,
Ce matin encore la pluie fouette la véranda,
Nos pas pesants de routine, nos désirs profondément hibernent,
Une langueur monotone,une rue monochrome mouchetée de fientes d'étourneaux.
Sur le quai, il reste une étoile qui sommeille, engourdie malgré l'aube qui vient,
Silence et regards mornes, indifférents au crissement des freins, aux portes qui claquent,
Le sommeil à regret bat en retraite.
Qui nous fera voir le bonheur dans la ville immense et vaine ?
Au feu rouge, les yeux levés
Vers la fenêtre embuée,
J'ai vu l' Ange
Sortie de sa douche
Les ailes encore humides,
Et nimbées de lumière
Qu'elles sonnent tes trompettes
Qu'éclatent les chants de joie
Que s'embrassent riches et pauvres
Que l'homme debout entre en gloire !
Vient réveiller nos cœurs sourds
Ouvre nos yeux à ta lumière
Vient faire renaître en nous
Le jardin de l' Eden
Altaïr
#13
Posté 22 février 2009 - 04:32
Les jours passent ainsi, levé d'un matin blême,
Une ruelle humidifiée de pluies grise s'achève.
La lumière se mire dans cette flaque arc-en-ciel
Colorant le mince filet d'eau d'un rayon de soleil.
Pas si mal la vie malgré le brou-a-a matinal.
Les odeurs âpres des smogs qui se collent, infernal
Cette mousse qui flotte juste au-dessus de nos têtes
Vapeur, moiteur, des particules suspendues, acerbes.
L'espace vital manque d'air!
#14
Invité_Altaïr_*
Posté 01 mars 2009 - 08:42
Tu sais faire naître la lumière au creux des smogs les plus denses
Dans les flaques tu vois des arc en ciels
tu apportes l'air là où il manque
Altaïr
#15
Posté 05 avril 2009 - 07:05
Après sa mort, j'ai fait un rêve tout à fait bizarre. J'ai rêvé qu'il était endormi dans une chaloupe sur un lac magnifique et le soleil brillait si fort qu'il était rouge comme un homard. Je voulais te dire cela. C'est un soir où je me suis endormie en me demandant où il était en ce moment et s'il était heureux.
Je vais finir par croire que c'est possible de communiquer avec les morts.
Très beau ce poème il reflète ce qu'il était vraiment.
Cecibeau
#16
Posté 05 avril 2009 - 11:29
C'est un long voyage
Vers les plus beaux paysages.
De cette vie terrestre,
Au fond il nous en reste
Tout ce que nous aimons.
Je t'aime