J’AURAI ETE DESERTEUR
J’ai fait un rêve,
j’ai rêvé que j’étais soldat.
Juste trois petits pas en arrière,
en remontant le temps,
et je m’étais retrouvé dans un univers de feu,
d’acier et de sang,
un univers de glace,
où l’hiver des hommes avait engourdi tous les cœurs,
qui ne demandaient qu’à battre.
J’avais posé mon fusil.
Il refusait de tirer.
Il avait une âme.
J’étais las, habité d’une grande lassitude,
égale à la hauteur de mon impuissance.
Pour peu, je me serais laissé tuer ;
Les idées noires recouvraient le rire du soleil.
Il poussait du sol meurtri des froideurs métalliques.
Heureusement notre amour était là ,
qui veillait dans l’ombre, à maintenir la flamme.
Mes mains étaient devenues inutiles, encombrantes,
elles ne savaient plus quoi faire ;
Pour les occuper,
je leur ai donné mes illusions à triturer.
Mais les illusions cela veut vivre, cela veut espérer.
Alors j’ai
déserté et je me suis enfui,
loin de ces champs de croix,
où les êtres primaires,
envahis par des noirceurs suprêmes, s’étripaient.

la guerre
Débuté par gauthier43, févr. 11 2009 08:50
4 réponses à ce sujet
#1
Posté 11 février 2009 - 08:50
#2
Posté 11 février 2009 - 11:08
Un beau poème pacifiste; cela me rappelle un passage de Voyage au bout de la nuit de L.F. Céline.
Que ton rêve soit réalité.
Que ton rêve soit réalité.
#3
Posté 12 février 2009 - 01:51
J'avais posé mon fusil.
Il refusait de tirer.
Il avait une âme.
L'âme du fusil est de tirer.
#4
Posté 12 février 2009 - 09:41
La beauté des idées vient de la beauté de l'âme
Merci Gauthier43
Merci Gauthier43
#5
Posté 12 février 2009 - 07:15
Un fusil a-t-il une âme de tueur j' en doute
Il n' y a pas de bons ni de mauvais objets; il y a la manière de s' en servir
Un fusil peut sauver une vie (tirer en l' air pour faire fuir le félin qui vous aurait dévoré sinon)
Un couteau peut tuer ou couper le pain
Une bombe atomique peut raser une ville (voire plus) où peut-être un jour détruire un astéroîde avant qu' il ne nous percute
Revenons au poème; en effet j' ai aussi pensé à "Voyage au bout de la nuit", à la boucherie de 14-18, à la chanson de Vian bien sûr, et à celles de Castelhemis "l' armée" et "les soldats".
"Maudite soit la guerre" comme dit le seul monument au mort pacifiste de France.
Mais ne soyons pas dupes, ce sont les systèmes politiques et économiques qui génèrent la violence des hommes, parfois légitime il me semble.
Qui est le plus violent ? L' exploiteur où celui qui se révolte contre lui pour se libérer ?
Je préfère la non-violence à la violence, mais je préfère la violence à la soumission.
Donc j' admire la Révolution et la Résistance Françaises, mêmes si elles furent violentes.
Par moments, quand le mal est fait, il faut bien mettre les mains dans le cambouis.
Et demandons-nous ? Quid de notre liberté sans ces épisodes de notre Histoire ?
Il n' y a pas de bons ni de mauvais objets; il y a la manière de s' en servir
Un fusil peut sauver une vie (tirer en l' air pour faire fuir le félin qui vous aurait dévoré sinon)
Un couteau peut tuer ou couper le pain
Une bombe atomique peut raser une ville (voire plus) où peut-être un jour détruire un astéroîde avant qu' il ne nous percute
Revenons au poème; en effet j' ai aussi pensé à "Voyage au bout de la nuit", à la boucherie de 14-18, à la chanson de Vian bien sûr, et à celles de Castelhemis "l' armée" et "les soldats".
"Maudite soit la guerre" comme dit le seul monument au mort pacifiste de France.
Mais ne soyons pas dupes, ce sont les systèmes politiques et économiques qui génèrent la violence des hommes, parfois légitime il me semble.
Qui est le plus violent ? L' exploiteur où celui qui se révolte contre lui pour se libérer ?
Je préfère la non-violence à la violence, mais je préfère la violence à la soumission.
Donc j' admire la Révolution et la Résistance Françaises, mêmes si elles furent violentes.
Par moments, quand le mal est fait, il faut bien mettre les mains dans le cambouis.
Et demandons-nous ? Quid de notre liberté sans ces épisodes de notre Histoire ?