L es amants damnés
Du haut de sa demeure, elle contemple
Paysages enneigés couverts d’un duvet blanc
Brillant comme des diamants chatoyants
Arbres dénudés recouverts de givre
Au loin, le lac brillant comme un miroir
Ou se reflète le clair de lune
Attend ses amants venus des cieux
Frissonnante sous le froid mordant
Pleurant de ne pouvoir rejoindre
Ce galant qui est si lointain
De ce pays où l’on ne revient
Ses larmes coulant de glace
Se transforme en flocons blancs
Du haut de sa demeure, elle attend
Vêtue d’une robe blanche telle une vierge
Cheveux longs volant au vent
Implorant Dieu de ses mains tendues
Voulant le rejoindre au firmament
Avouant ses pêchés d’adultère
Dont elle ne voulait point
De ce désir si impatient et incandescent
La rendant si dépendante de cet amant
Son corps et son esprit corrompus
Par ce soupirant si exigeant
Ne pouvant point le quitter
Même par delà la mort
Son âme est devenue maudite
Mise à mort par ses proches
Emmurée vivante dans ce château
Errante à travers les limbes du temps
Tel un être éthéré hantant ces lieux
Seule dans son désespoir
Aspirant à retrouver son promis
Elle, le fantôme de la dame blanche
Amants damnés pour l’éternité
Eoliane
Le 19/02/2009