2001
J'en avais rêvé de cette liberté!
Liberté à l'âge où nombreux sont ceux qui ne veulent plus se donner les moyens ...........de rêver.
J'ai alors échaffaudé les projets les plus fous. Et tout d'abord celui de me retrouver.
.............Pas si simple!
Il fallait réapprivoiser le temps, remplir chaque vide, chaque instant, et, certains soirs, la solitude venant à peser, je ne trouvais pas facile de réapprendre à vivre.
Un soir, un vendredi je crois..............
...............

........ L'OREILLER
Seul à cette table
La solitude est plus amère
Que ma précieuse liberté,
J'en ai pourtant rêvé
Je ne cesse d'y croire.
Ce soir j'ai dîné d'un songe
Et bu sans autre raison
que d'enivrer mon corps
d'un léger vin de Loire
Et rentré trop tard
Sur ce grand lit froissé
se sentir coupable.
Mon sexe bandé
Comme taillé dans l'airain,
Traque en vain ses chimères
...Dans la paume de ma main.
Perdu les moindres repères,
Dans l'ombre j'imagine un corps,
Une courbe,
une hanche effleurée,
frustrant plaisir solitaire
Fugace et n'apportant rien
Sous les draps souillés,
Qu'une compagne illusoire
...Ce soir j'ai plaqué l'oreiller!
Rêves teintés de noir
Me trahissent et me blessent
Ce soir j'ai horreur du vide,
La raison me délaisse
et seul sur ma couche
...Mon sexe s'éteint.
Ou est-elle celle
Qui caressera ma nuque,
Plaquant ses seins
contre ma bouche!
Meurtri sur un coeur de silex
J'ai trop rêvé d'elle,
Lui dire des mots fous
Et glisser mon sexe
...Jusqu'au creux de ses reins.
Arrête ce jeu pervers et cruel
La pénombre me trahit,
Je n'y vois plus rien.
Nuit fragile de rêves flous
Laisse moi encore des forces
...Je crève d'être à demain.
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