J'ai longtemps espéré que ce feu qui me ronge,
Tel un monstre repu, gavé des mes nuits blanches,
Finisse par s'éteindre et libère mes songes,
Afin que le sommeil puisse prendre sa revanche.
Je commence à croire que c'est peine perdue.
Il y a des combats que l'on ne devrait mener.
La tâche est trop ardue, la cause est entendue.
Le cœur est bien trop fort, comment rivaliser ?
Devant le mur qui s'élève, cet épais brouillard,
Les chemins se perdent dans d'infinies questions,
Alors j'avance, pas à pas, fatigué et hagard,
A la recherche d'une porte, d'une inspiration.
Je me retourne, j'observe mes constructions passées,
Bâtisses si fragiles aux murs lézardés.
Il doit bien y avoir quelque chose de vrai,
Un espace tranquille ou je puisse me poser.
Si seulement je pouvais simplement oublier,
Ne plus penser à rien, m'allonger, somnoler,
Faire le vide dans ma tête, nettoyer mes pensées,
Juste fermer les yeux, et pouvoir rêver.
Rêver de choses simples, un visage, un sourire,
Une fleur que l'on couve sous le soleil rasant,
Une prairie paisible, un coin pour m'assoupir,
Une épaule à tenir, un regard bienveillant.
Elles sont là , je les regarde, si belles, si évidentes.
Elles m'appellent, m'attirent, ces vallées merveilleuses.
Leurs courbes enneigées sont tellement apaisantes.
Parfois je m'imagine drapé dans leur linceul.