3 réponses à ce sujet

[Dedalus]

Lorsque je me suis vu naître
Aux pieds d’une grue
Je me savais avoir le pouvoir
De forcer les destins

De ce jour
Pataugeant dans la boue et le sang
J’ai appris la sensualité
De la rage

Je suis devenu
Le prêtre absolu de ma jouissance

Enfroquant des eunuques

J’ai aboli les mystères et leurs cultes
Vendu au marché
Les secrets de leurs rites

J’ai nommé pour Dieux
Mon cul et mon vit
Le foutre faisant le Saint Esprit
;

Ma chair est du feu du soleil
Qui consume le monde
Je concentre
Le labour et le fruit

[Dedalus]

Ce n'est qu'un fragment d'un poème plus long sur Héliogabale, qui est un personnage encore plus complexe que ne le laisse penser le fameux texte d'Artaud. On peut voir en lui le décadent, l'usurpateur, le tyran, ce qui sera toujours juste. Le culte du soleil. On peut également y voir une des premières, sinon la première tentative d'unification monothéiste dans le monde romain, alors que le christiannisme était encore en lutte avec les cultes polythéistes. C'est aussi une réflexion sur la folie et le pouvoir, où comment les tyrans d'aujourd'hui, vautrés dans leur fange, prétendent également imposer d'en eux le culte de leur pouvoir. Les ressemblances biographiques ne sont pas fortuites, mais le fruit d'un travail de recherche et d'un traitement symboliste de ces résultats. Merci.
A+

[___]

yo

[lio...]

Lorsque je me suis vu naître
Aux pieds d’une grue
Je me savais avoir le pouvoir
De forcer les destins

De ce jour
Pataugeant dans la boue et le sang
J’ai appris la sensualité
De la rage

Je suis devenu
Le prêtre absolu de ma jouissance

Enfroquant des eunuques

J’ai aboli les mystères et leurs cultes
Vendu au marché
Les secrets de leurs rites

J’ai nommé pour Dieux
Mon cul et mon vit
Le foutre faisant le Saint Esprit
;

Ma chair est du feu du soleil
Qui consume le monde
Je concentre
Le labour et le fruit

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