des couples empesés
avec/sans enfants
regagnent leur dimanche soir
d’une nonchalance résignée
tristes/gais
fatalistes/joyeux
enjoués/inquiets
maussades
selon
comme je regagne mon dimanche soir
le ciel tire encore
une plaque d’hiver et d’étain
et je sais pas quoi
leur souhaiter
je sors de chez mon dealer
rien sans doute
mais c’est pas sûr
dix vingt ans
moins peut-être
et c’est suffisant
pour pas parler
la même langue
la bonne confiture marocaine
j’y ai pas touché depuis quatre mois
pas que j’y pensais pas
des soirs y avait autant de chevaux
que sur le papier peint
qui rigolaient
démultipliés en diables
insolents caracolant
qu’est-ce que t’attend le mort?
tu la veux ou pas
franchir une fois
la colline
et ce qui au-delÃ
reste de steppe
oh le mort on te cause!
disaient
les autant de chevaux
que sur le papier peint
hier soir
ils sont juste hennis
un plus fort
et contre tous sensement avis
et des plus experts
(comprendrais jamais que l’on veuille
nous sangler d’assistance forcée
a l’ennui
nous empêcher d’arrêter
quand on le veut
le chrono)
on ironise/ricane
sur les implacables pisses froid
les glaciaux hygiénojansénistes
qui voudraient
tout nous interdire
rapporteurs en statistiques fatales
on s’entend juste d’un rire
avec mon dealer
qu’est comme moi
ni plus
ni moins
accroc a la roulette
du briquet magique
et masque d’un sarcarsme
soufflé sous le tapis
un ticket de train d’enfance
on s’est juste entendu d’un rire
mais je sais pas comment
a ces couples empesés
avec /sans enfants
a la nonchlance résignée
leur dire
en sortant de chez mon dealer
l’irréparable gouffre qui les éloigne
les mensonges patients
et las
qui s’accrochent a leurs pas
quand leur/la vie avance pas
en sortant de chez mon dealer
j’ai une envie forte
de baiser
comme les autant de chevaux
que sur le papier peint
avec une joie brusque
féroce
mutante
après quatre mois d’isolement
et d’enclos
mais je renonce au volant
et rentre en marchant
sous la plaque
d’hiver et d’étain
comment leur dire
en sortant
de chez mon dealer
mais comment leur dire
quand déjÃ
ralentissent en silence
au bout du dimanche
sans passer la colline
et ce qui devait
au-delà rester de steppe
les autant de chevaux
que sur le papier peint

mais comment leur dire
Débuté par GUILLAUME Alain, mars 10 2009 11:34
Aucune réponse à ce sujet