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J’arpente incrédule la rive du fleuve
Où bouillonnent mes amours
La nuit respire impudente
Sur la berge d’en face
L’ombre sournoise glisse entre les arbres
Surveille impatiente l’heure
Où elle pourra me surprendre
Solitaire et confuse
L’aube si blanche et lumineuse
M’ensorcelle et je l’aime
Comment croire à l’impossible
Comment penser
Que la nuit enfante le jour
Sans le moindre désespoir
Les doutes m’assaillent
N’ont plus de répits
Je suis là figée – morte déjÃ
Observant les eaux troubles
Qui recouvrent mes berges
Mon âme flotte perdue impénétrable
Sur des rythmes lents et funèbres
Vers un ultime refuge
Elle vague languide et calme
Dans les profondeurs des abysses
Là où le silence et la lumière
Règnent dans l’éloquence de l’oubli
Théo
Bélesbat 1er avril 2009