Au matin
Dans la chambre
Ton gout de sel
Emplit la maison silencieuse
La chambre vide
Parfumée de l'embrun
Léger
Que tu laisses
Comme la signature
D'un sillon salé
De sables et de fleurs
De jasmin fané
Un monde féminin
Que tu portes et emportas avec toi
Dans le silence
Statufié
Soudainement
Dépouillé de ta marée boréale
Je regarde le flux blanc des poussières
Qui tombent en rais
Sur les draps clairs
Possédés de ton ombre encore tiède
Au matin
A l'embrasure du jour endormi
Je regarde ta silhouette qui s'efface et m'oublie
J'intercepte et j'entends
Le silence de ce qui ne viendra plus
(…)
Le vent toujours
Le vent
Fait claquer un volet
Bruisser
Derrière la vitre
Les premiers feuillages du printemps
Mon visage
S'habille
Des bruits
Insignifiants
(…)

sans titre
Débuté par LJA, avril 07 2009 01:26
4 réponses à ce sujet
#1
Posté 07 avril 2009 - 01:26
#2
Posté 07 avril 2009 - 06:14
Un beau silence, pourtant...
#3
Posté 07 avril 2009 - 08:17
En quelques touches, quelques mots, un univers fragile et délicat. Très beau moment de lecture.
#4
Posté 07 avril 2009 - 09:27
Un beau silence, pourtant...
Merci pour ces paroles encourageantes
Du manque, de la lenteur, qui peu à peu le recouvrent, émane une singulière beauté.
Un texte d'une grande délicatesse, profondément touchant…
Je vous remercie pour votre lecture et ces commentaires. Puissent ces quelques images vous apporter une fugace impression de délicatesse
En quelques touches, quelques mots, un univers fragile et délicat. Très beau moment de lecture.
Je vous remercie pour votre lecture. C'est extrait d'u n recueil en cours.
#5
Posté 07 avril 2009 - 10:22
Il y a quelque chose d'envoûtant...
