Je me souviens,
Cette terre,
Où couraient enfants,
Vieillards,
Chiens,
Et moutons,
Tous trempés
Par un seul et même liquide,
Simplicité était son nom.
Je me souviens aussi
Au bureau de tabac
Où rodait
Le spectre de Fernando,
Sacré poète il était
Ce Fernando.
Et Vasquo le conquérant,
Flottant tout au dessus des eaux,
Sans os
Et sans chairs aucune,
Perdu
Dans l'air de la mer.
Et point je n'oublie Luìs,
La peste maudite
Certes a eu raison de lui,
Mais Luìs est vivant,
C'est un être de lettres.
Ici j'avais un oncle,
Qu'il était bon
Tonton Antonio,
Aujourd'hui
Vulgaire tas d'os,
Croupissant avec les vers.
Et les grosses têtes,
Contemporaines
Des fêtes populaires,
Amas d'êtres aveugles,
De congrès sur deux pattes.
Et je me souviens,
Santa Luzia,
Solide bâtisse,
Surplombant toutes villes alentours,
Et sa grandeur
Pour toujours inoubliable,
Qui m'accable de passions diverses,
De fascination,
Et ce n'est point pour grand seigneur
Tant d'admiration
Ca non,
Mais simplement Pour grande bâtisse,
Car elle au moins
Je l'ai vu.
Ô terre des pêcheurs,
Je me suis pris dans vos filets.

La terre des pêcheurs.
Débuté par Goeth, juil. 02 2007 05:05
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