7 réponses à ce sujet

[Lux]

Les beautés sont invalides







Je serai la ville

Parce que le dos de ma main n’a jamais caressé que de longs grillages

De longues plaines pelées

Mes jambes ont glissé le long de troncs d’arbres un peu râpeux

Les longues chutes, les danses accidentelles



Le carnaval, lui, ne cesse jamais

Il est venu lancer le premier coup de feu

Il a renversé le premier coucher de soleil

écrasé par les rayons, couché sous les roues du vélo

Le carnaval comme un incident

Les ballons rouges les ballons bleus les pauses silencieuses le cœur gros



Quand un enfant s’échappe, les ombres suivent sa course jusqu’à la fin

Elles ressentent tout

Les compressions douloureuses d’une épaule nue contre une autre épaule

Et si par malheur ce qu’il reste de moi caresse la masse brûlante des joueurs de flûte

Si par malheur je rencontre les contours fragiles d’un homme à l’abandon

Là où il avait des murs là où il y avait du pain, il n’y aura que des blessures

Les traces interrompues d’une ville à piller.

[claricorne]

Comme un envoûtement...

[Lux]

merci à tous les trois...

écrit dans une grande maison de campagne vide
pleine de souvenirs et de tuyaux qui grincent

[balila]

Je me perds un peu à certains endroits, des choses m'échappent sans doute, un peu comme si j'étais perdue dans un labyrinthe.

Ceci dit, il y a dans certaines images une approche de la souffrance ou de la solitude qui me touche.

balila

[Estelle]

Bonsoir Lux..

j'ai ressenti comme une certaine blessure de l'enfance que tu veux par des mots "vomir"..
tant d'images ...m'interpellent..
Merci
Amitiés
EStelle

[Lux]

oui,
ou un pilleur tout court

merci à tous d'être passés ici, vraiment