Je savais que derrière leurs mots, sans visages
Comme des pitres, quand les voiles de scènes
S'ouvrent devant les vues figées entre les blutages
Des lueurs, ils s'asseyaient pour séduire la reine.
Je savais aussi qu'après la pause tous les chétifs
Repartaient bredouilles étirer ailleurs leurs désirs
Aux côtés des pucelles pour fuir les appâts rétifs,
Qui délayaient sur leurs hameçons usés, leurs ires.
La reine savait que derrière ses formes mi-nues
La température bestiale réchauffait son mercure ;
Les burlesques, derrière leurs masques, incongrus,
Savaient aussi restaient pour dissimuler leurs figures ;
Mais comme ils ne remplissaient pas leurs rôles
Elle se déshabillait de la tête aux pieds pour voler
L'admiration des observateurs de quelques farandoles,
Sans qu'elle sache que dehors le vent violemment soufflait.
hamid khenat