
Le matin de nos fiançailles
Débuté par comateen, avril 22 2009 10:17
4 réponses à ce sujet
#1
Posté 22 avril 2009 - 10:17
C'était le matin de nos fiançailles.
L'air neuf filait ses dentelles blanches,
Plus doux qu'une plume de colombe
Et plus lourd qu'un crépuscule d'orage.
La rosée imbibait l'herbe franche,
Mêlant ses relents pierreux d'anciennes tombes
À une clarté filtrant entre les feuilles, palpitant mirage.
Doucement, le jour coulait sur sa lancée.
Le corail bleu du ciel était gai,
Les nuages en corolles amassés
Et la brise portait des senteurs de muguet :
Nous respirions avril à pleines bouffées.
L'horizon malinement penché ne pouvait contenir
L'immense grâce de tes cils et tous tes éclats de rire.
Enfin le soir déposa ses charmes sur les vallées.
Enivrés, nous reposions nos corps parmi les bleuets,
Nos rêves s'imprégnant des roses et des mauves du couchant.
Tes doigts salés se perdirent alors dans ma paume,
Puis s'effilochèrent en caresses le long de mon poignet.
Je pressai mes lèvres chaudes tout contre ton sein blanc
Et, dans la froide campagne, ce baiser fut comme un baume.
Sur ta peau, je recueillis des nectars volubiles
Et dans tes cheveux, tout une mélopée d'essences fragiles.
Le silence de la nuit sut être notre écrin à secrets
Où frissonneront à jamais des murmures et des ombres.
Lorsque je m'éveillai, entourée de broussailles sombres,
Sur nos visages l'amour mort et plus que les lents regrets.
Ainsi s'éteignit le matin de nos fiançailles...
L'air neuf filait ses dentelles blanches,
Plus doux qu'une plume de colombe
Et plus lourd qu'un crépuscule d'orage.
La rosée imbibait l'herbe franche,
Mêlant ses relents pierreux d'anciennes tombes
À une clarté filtrant entre les feuilles, palpitant mirage.
Doucement, le jour coulait sur sa lancée.
Le corail bleu du ciel était gai,
Les nuages en corolles amassés
Et la brise portait des senteurs de muguet :
Nous respirions avril à pleines bouffées.
L'horizon malinement penché ne pouvait contenir
L'immense grâce de tes cils et tous tes éclats de rire.
Enfin le soir déposa ses charmes sur les vallées.
Enivrés, nous reposions nos corps parmi les bleuets,
Nos rêves s'imprégnant des roses et des mauves du couchant.
Tes doigts salés se perdirent alors dans ma paume,
Puis s'effilochèrent en caresses le long de mon poignet.
Je pressai mes lèvres chaudes tout contre ton sein blanc
Et, dans la froide campagne, ce baiser fut comme un baume.
Sur ta peau, je recueillis des nectars volubiles
Et dans tes cheveux, tout une mélopée d'essences fragiles.
Le silence de la nuit sut être notre écrin à secrets
Où frissonneront à jamais des murmures et des ombres.
Lorsque je m'éveillai, entourée de broussailles sombres,
Sur nos visages l'amour mort et plus que les lents regrets.
Ainsi s'éteignit le matin de nos fiançailles...
#2
Posté 22 avril 2009 - 11:07
Beau poème, de bien belles images fraiches.
Le bleuet fleurit-il en avril ?
Le bleuet fleurit-il en avril ?
#3
Posté 22 avril 2009 - 11:38
tres beau
#4
Posté 23 avril 2009 - 12:17
Aaaah... très bonne question !
Et dire que j'ai failli mettre "colzas"...
Merci de cette précision,
Bien à toi, Mikado

Merci de cette précision,
Bien à toi, Mikado
#5
Posté 24 avril 2009 - 03:01
Aaaah... très bonne question !
Et dire que j'ai failli mettre "colzas"...
Merci de cette précision,
Bien à toi, Mikado
Colzas n'aurait pas rimé,
J'ai vraiment apprécié ton poème avec toute cette fraicheur,
Je n'y étais pas au matin de tes fiançailles !
Sur ta peau, je recueillis des nectars volubiles
Et dans tes cheveux, tout une mélopée d'essences fragiles.
Le silence de la nuit sut être notre écrin à secrets
Où frissonneront à jamais des murmures et des ombres.
Lorsque je m'éveillai, entourée de broussailles sombres,
Sur nos visages l'amour mort et plus que les lents regrets.
Ainsi s'éteignit le matin de nos fiançailles...
Alors j'ai imaginé :
Allongé dans les bleuets : cette fleur dont les pétales sont des cils qui s'ouvrent sur l'iris ... et qui pique légèrement, non ?
Après vérification sur wikipédia, elle fleurirait entre mai et juillet donc probable
j'aime l'idée du dernier vers : le matin s'éteint ...
Il est TRES beau ton poème