Parfois ça gerbe. Là où ils poussent dans les dessins, nos enfants jouent. Parfois on se prend à rêver que non. Et puis oui toujours, ils disent, et accepter c’est vomir énormément de souvenirs. Je n’aime pas. Je n’aime pas tout ce que tu dis, on dirait que tu m’en veux. Le monde. Il t’appartient, la rupture c’est de lâcher tout ça, d’avoir un où à appartenir enfin. Je me suis écrasée comme une planète. Mise en bourgeon sur des baobabs qui me riaient, l’occidentale. Devant eux opaque comme une abeille qui ne revient plus. La violence sous la peau, quand ça chauffe, boue, liquide je deviens. Le poème ne rime à rien, qui s’écrit devant la glace. « Brise là comme un vent lourd », et je l’ai fait. « Renverse le sable sur la paume libre ». Gauche et amicale, ma loi des aventures. Partir un matin vers toi parce que le soir n’existera pas. Tu l’as préféré âgée n’est-ce pas ? Va, va la perdre, je ne te retiens. La rue est longue, endeuillée et frappée d’étages en plein air. Il n’y a que très peu d’hommes, dis moi où la ville les cachait quand nous croyions en eux ? Il en fut beaucoup qui moururent d’atroces racines où je dormais en t’attendant. J’ai pris la ride du siège, ami. N’est-ce pas que les mots sont encore là ? Tu peux me taire ? Où tu es, peux-tu me taire ? Derrière un printemps, tu reviendras, nouvel octobre.
Mais j'ai tu la dernière phrase.

L'écorce des plaies
Débuté par Maureen, juil. 05 2007 11:19
4 réponses à ce sujet
#1
Posté 05 juillet 2007 - 11:19
#2
Posté 06 juillet 2007 - 08:27
Il y a des images qui retiennent le regard, "La rue est longue, endeuillée et frappée d’étages en plein air", il y a une sorte de violence feutrée, de brûlure. De jolies choses dans ton texte.
#3
Posté 06 juillet 2007 - 10:08
lu sur l'établi. je ne peux rien en dire, de peur de mouiller mon impartialité.
peace.
peace.
#4
Invité_Le Prince de Dité_*
Posté 06 juillet 2007 - 12:56
Bravo, texte riche et plein d'émotions. Milles bravos
#5
Posté 07 juillet 2007 - 10:10
Merci, merci, merci
