Exutoire sulfureux de nos rêves maudits,
Apologie voilée d’un amour sans amour,
Emonctoire soyeux de nos grosses envies
Qui se montrent du doigts, d’être belle de jour.
Putain, catin, rouchie, rien que des mots d’opprobre
Pour cacher à nos yeux cet ersatz de cautère
Que l’absence d’émoi, aux jardins du Sidobre
A mis sur nos chemins en perfides sorcières.
Alcée bien trop cueillie, offrant sous ses pétales,
Contre quelques deniers, ses niches de carpelles
Au calice sous vide d’un orphelin caudal.
Tranquillisant suave des temps de pénurie
Prescrit sur ordonnance de mère maquerelle
Et dont l’utilité reste pure aporie.
La pute est au trottoir ce qu’est le blanc au noir !
Moietmoi mai 2009
d’après la toile de Iannis Nikou :
« bad girls »
www.iannisnikou.gr