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la mort


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2 réponses à ce sujet

#1 Thierry du Rwanda

Thierry du Rwanda

    Tlpsien ++

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  • PipPipPip
  • 49 messages

Posté 18 mai 2009 - 06:48

Quand on annonce la nouvelle

De la mort d'un être si cher

L'homme dont on était si fier

Jamais on ne croit à ces paroles



Souvent on se dit qu'on se trompe

On pense à une rumeur

Mais terrassé par la fureur

Les liens de la raison se rompent



L’annonceur une fois dehors

Déchiffrant le sens des douleurs

Et des signes avant coureurs

On prend conscience de la mort



Et l’on pleure et l’on s'agite

Coulent les larmes des beaux yeux

En implorant tous les grands dieux

On ne dit rien, mais on s'agite



On ne sait plus l’heure qu’il est

Si le temps avance, recule

Tête courbée comme la mule

On pleure, on ne sait qu’hurler



Voyant l’enfant dans le cercueil

Ses doux, beaux yeux clos à jamais

Les yeux qu'on avait tant aimés

On va sangloter sur le seuil



Voyant le garçon dans la bière

Ce gars à la voix poétique

Qui n'a plus qu'un regard mystique

On va pleurer à la rivière



Lorsqu’ on embrasse le défunt

Qu'on avait laissé le matin

Ou sur le corps laid de la morte

L’enfant pour qui l’on est poète



Le justicier n'y comprend rien

Son savoir n'ayant aucun rôle

Avalant toutes ses paroles

Il pleure chaudement les siens



Tous pleurent devant le mystère

La philosophie n'y peut rien

La sorcellerie n'y peut rien

Quand vient la mort on doit se taire



La mort d'un si cher personnage

Confond le grand chiromancien

Le sorcier et le magicien

Tous ne voient que de flous mirages



La raison, même la logique,

Les sciences du mal et du bien…

N’y pigent rien, comprennent rien,

A ce long voyage si magique.



Et même les plus grands ermites,

Pleurent bas le départ des leurs

Comme le jardinier ses fleurs,

Qu'un violent ouragan visite.



Le moine, le grand moine lui

Que rien ne devait émouvoir

Ne tremblant sous aucun pouvoir

Sur sa joue une larme luit.



Le moine, le grand solitaire

Que rien ne devait émouvoir

Malgré tout se laisse avoir

Par la mort, le plus grand mystère



Dans le fin fond du monastère

Il pleure la mort de la fille

Qu'il a laissée pleurant en ville

Par l'amour de la vie austère



Quand passe le lourd corbillard

Rassasié de celle qu'on aime

Qui porte ton beau chrysanthème

La raison fuit plus qu'un fuyard



On entend de partout la voix

De celle qu’on avait aimée

Et les fleurs qu’on avait semées

Se courbent au poids de la croix



On entend toujours un appel

Un cri de sa chère maman

Qui rappelle les bons moments

Qu'on passerait dans la chapelle



On se souvient de ces instants

De ces histoires amusantes

On se souvient de son amante

Qui ne l'est plus dorénavant



Après le signe de la croix

Viennent les tristes requiem

Accompagnant celle qu’on aime

Dans un long murmure de voix



Et quand enfin au cimetière

On met des pelletées de larmes

Sur le corps de celui qu'on aime

On se souvient de ses beaux vers



Les belles fleurs couvrant la tombe

Pour témoigner de la tendresse

Ces belles fleurs, en fait, fleurissent

Quand l’averse de pâques tombe



Et très souvent la mort dans l'âme

On fait mémoire de sa femme

Qui a péri loin dans les vagues

Ou l'homme aux souvenirs vagues



Quand arrivent les jours deuil

Il y a ceux qui pleurent d’un œil

Quand l'autre reste en éveil

Jubilant sous un beau soleil



Les uns refoulant la victoire

Pleurent gentiment d’un seul œil

Et laissent l'autre en éveil

Attendre la saison de gloire



Les tantes pleurent leurs neveux

Prononçant cent et un aveux

Les deux bras tendus vers les cieux

Implorant haut tous les grands dieux



La journée c'est le temps des hymnes

Mais quand vient madame la Lune

Et les tristes condoléances

On se retire en silence



Le village des éprouvés

Passera la nuit sur le seuil

Quand dans l’autre coin de la ville

On parle de la triste famille



Quand on se souvient du garçon

Qu'on aimait comme une folle

A qui on disait des mots drôles

On va pleurer près d’un buisson



Quand on se souvient du buisson

Le rendez-vous de tous les soirs

Avec le plus beau des gaillards

On pleure ses yeux de tison



Le soir pêchant à l'hameçon

Les yeux dans l'eau, l'esprit ailleurs

Rêvassant au monde meilleur

On se souvient du beau garçon



Le meilleur de ces souvenirs

Les doux mots : tu seras ma femme

Glissés lentement dans ton âme

Obséderont ton avenir

#2 Emrys

Emrys

    Médérick

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 3 367 messages
  • Une phrase ::Emrys est un de mes trois prénoms
    Médérick est mon prénom le plus utilisé

Posté 18 mai 2009 - 07:05

La mort ?

Certes, certes

mais encore ?

#3 Patricia Laranco

Patricia Laranco

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 589 messages

Posté 20 mai 2009 - 06:00

Quand on annonce la nouvelle

De la mort d'un être si cher

L'homme dont on était si fier

Jamais on ne croit à ces paroles



Souvent on se dit qu'on se trompe

On pense à une rumeur

Mais terrassé par la fureur

Les liens de la raison se rompent



L'annonceur une fois dehors

Déchiffrant le sens des douleurs

Et des signes avant coureurs

On prend conscience de la mort



Et l'on pleure et l'on s'agite

Coulent les larmes des beaux yeux

En implorant tous les grands dieux

On ne dit rien, mais on s'agite



On ne sait plus l'heure qu'il est

Si le temps avance, recule

Tête courbée comme la mule

On pleure, on ne sait qu'hurler



Voyant l'enfant dans le cercueil

Ses doux, beaux yeux clos à jamais

Les yeux qu'on avait tant aimés

On va sangloter sur le seuil



Voyant le garçon dans la bière

Ce gars à la voix poétique

Qui n'a plus qu'un regard mystique

On va pleurer à la rivière



Lorsqu' on embrasse le défunt

Qu'on avait laissé le matin

Ou sur le corps laid de la morte

L'enfant pour qui l'on est poète



Le justicier n'y comprend rien

Son savoir n'ayant aucun rôle

Avalant toutes ses paroles

Il pleure chaudement les siens



Tous pleurent devant le mystère

La philosophie n'y peut rien

La sorcellerie n'y peut rien

Quand vient la mort on doit se taire



La mort d'un si cher personnage

Confond le grand chiromancien

Le sorcier et le magicien

Tous ne voient que de flous mirages



La raison, même la logique,

Les sciences du mal et du bien…

N'y pigent rien, comprennent rien,

A ce long voyage si magique.



Et même les plus grands ermites,

Pleurent bas le départ des leurs

Comme le jardinier ses fleurs,

Qu'un violent ouragan visite.



Le moine, le grand moine lui

Que rien ne devait émouvoir

Ne tremblant sous aucun pouvoir

Sur sa joue une larme luit.



Le moine, le grand solitaire

Que rien ne devait émouvoir

Malgré tout se laisse avoir

Par la mort, le plus grand mystère



Dans le fin fond du monastère

Il pleure la mort de la fille

Qu'il a laissée pleurant en ville

Par l'amour de la vie austère



Quand passe le lourd corbillard

Rassasié de celle qu'on aime

Qui porte ton beau chrysanthème

La raison fuit plus qu'un fuyard



On entend de partout la voix

De celle qu'on avait aimée

Et les fleurs qu'on avait semées

Se courbent au poids de la croix



On entend toujours un appel

Un cri de sa chère maman

Qui rappelle les bons moments

Qu'on passerait dans la chapelle



On se souvient de ces instants

De ces histoires amusantes

On se souvient de son amante

Qui ne l'est plus dorénavant



Après le signe de la croix

Viennent les tristes requiem

Accompagnant celle qu'on aime

Dans un long murmure de voix



Et quand enfin au cimetière

On met des pelletées de larmes

Sur le corps de celui qu'on aime

On se souvient de ses beaux vers



Les belles fleurs couvrant la tombe

Pour témoigner de la tendresse

Ces belles fleurs, en fait, fleurissent

Quand l'averse de pâques tombe



Et très souvent la mort dans l'âme

On fait mémoire de sa femme

Qui a péri loin dans les vagues

Ou l'homme aux souvenirs vagues



Quand arrivent les jours deuil

Il y a ceux qui pleurent d'un œil

Quand l'autre reste en éveil

Jubilant sous un beau soleil



Les uns refoulant la victoire

Pleurent gentiment d'un seul œil

Et laissent l'autre en éveil

Attendre la saison de gloire



Les tantes pleurent leurs neveux

Prononçant cent et un aveux

Les deux bras tendus vers les cieux

Implorant haut tous les grands dieux



La journée c'est le temps des hymnes

Mais quand vient madame la Lune

Et les tristes condoléances

On se retire en silence



Le village des éprouvés

Passera la nuit sur le seuil

Quand dans l'autre coin de la ville

On parle de la triste famille



Quand on se souvient du garçon

Qu'on aimait comme une folle

A qui on disait des mots drôles

On va pleurer près d'un buisson



Quand on se souvient du buisson

Le rendez-vous de tous les soirs

Avec le plus beau des gaillards

On pleure ses yeux de tison



Le soir pêchant à l'hameçon

Les yeux dans l'eau, l'esprit ailleurs

Rêvassant au monde meilleur

On se souvient du beau garçon



Le meilleur de ces souvenirs

Les doux mots : tu seras ma femme

Glissés lentement dans ton âme

Obséderont ton avenir


Très très émouvant, ton poème. Tu as touché au coeur de l'humain.
L'homme maîtrise maintenant énormément de choses, mais quant à apprivoiser sa propre mort ou celle de ses proches !?...
Bravo.
Cordialement.

PL