
4 poèmes sur Alberto Caeiro.
#1
Posté 08 juillet 2007 - 03:25
Quand je regarde la mer
Ne me demande pas : Ã quoi penses-tu ?
Ou demande-le moi, peu importe,
Mais alors tu sauras que je ne pense rien,
Car quand je regarde la mer,
Je n'ai besoin de penser dans son silence.
2
On peut aller
A Bordeaux, Pau, Paris,
Londres, Copenhague, Stockholm,
En Afrique même, en Asie.
On peut voyager, voyager,
Et voyager encore; mais où allons-nous alors ?
3
Il me suffit de regarder mes mains
Pour me dire : j'existe,
Le temps n'a pas d'importance
Et ces paroles-la non plus.
4
Quand je regarde le ciel la nuit,
Je ne regarde rien d'autre.
J'éprouve une paix incompréhensible
Que je ne tente pas de comprendre
Et que je ne saurai comprendre.
Je suis en paix
En vertu de l'univers, des étoiles,
Et de toutes ces choses que l'on nomme
Afin que chaque homme contemplant le ciel la nuit
Puisse simplement le dire à l'homme qui suit.
#2
Posté 09 juillet 2007 - 10:20
#3
Posté 09 juillet 2007 - 09:50
1
Quand je regarde la mer
Ne me demande pas : Ã quoi penses-tu ?
Ou demande-le moi, peu importe,
Mais alors tu sauras que je ne pense rien,
Car quand je regarde la mer,
Je n'ai besoin de penser dans son silence.
2
On peut aller
A Bordeaux, Pau, Paris,
Londres, Copenhague, Stockholm,
En Afrique même, en Asie.
On peut voyager, voyager,
Et voyager encore; mais où allons-nous alors ?
3
Il me suffit de regarder mes mains
Pour me dire : j'existe,
Le temps n'a pas d'importance
Et ces paroles-la non plus.
4
Quand je regarde le ciel la nuit,
Je ne regarde rien d'autre.
J'éprouve une paix incompréhensible
Que je ne tente pas de comprendre
Et que je ne saurai comprendre.
Je suis en paix
En vertu de l'univers, des étoiles,
Et de toutes ces choses que l'on nomme
Afin que chaque homme contemplant le ciel la nuit
Puisse simplement le dire à l'homme qui suit.
Oui, j'ai l'impression de sentir la même chose que socque. Je pense que dans la quatrième strophe, quand même, la deuxième partie est vraiment chouette aussi. Peut-être les deux derniers, rimant, m'amènent vers l'écho, ou la résonnance du son dans le silence qui va suivre la lecture : et puis je trouve que sur ces deux, le sens est tellement beau, que ça allège complètement le son.
Et de fait, la deuxième strophe me paraît parfaitement inutile. On s'en fout, des noms des villes et des "on". Parce que sur le coup, ce qui est hyper, c'est que tu communiques vraiment un truc qui ouvre une porte entre soi et l'extérieur de soi. Je trouve.
Jaguar.
#4
Posté 09 juillet 2007 - 11:17