
Le Rapport d'Autopsie
#1
Posté 24 mai 2009 - 09:48
Heure et jour du décès : Sexe heure trente-trois,
Nuit ensoleillée, le trente-et-un du mois.
Nom de l'innocente : [info. confidentielle]
Motif de l'inconscient : [erreur circonstancielle]
Les yeux de la victime sont entre-fermés.
Excroissance imprévue des glaires cervicales.
On note la présence, dans sa main calcinée,
D'un bijou blanc d'enfant aux couleurs médicales.
Sous la nuque se dessinent des lignes bleues,
Vertes, rouges, vomissures de coups scabreux,
Fautes de frappe sur des touches d'encre noire.
L'infante enfanta en ses seins âcres d'ivoire
Des parfums innocents ! A l'âge de quinze ans ...
Son pubis irrigué par les eaux maladives,
Infecté par l'acte d'insectes et d'abject,
Peint une fleur brûlée d'illusions lascives.
Dans le bloc C vingt-deux, sur la table stérile,
Gît ouvert le corps meurtri et baignant de bile
D'une Vénus noyée par les eaux du Styx ;
Les Enfers de la morgue y renferment la nixe.
Heure et date de naissance : Dieux heures du matin,
Aube inconsciente, le premier jour de l'an ;
L'indolente enfant par pudeur cache ses seins
Sous le plastique d'un cryogène indécent.
Il est également possible de lire ce poème en commençant par la dernière strophe (lire à l'envers, mais strophe par strophe, non pas vers par vers). J'ai voulu y placer deux visions; celle, très sobre, d'un rapport d'autopsie, mais brouillée par la vision du médecin légiste fasciné par le corps de l'enfante.
#2
Posté 24 mai 2009 - 09:55
"D'un bijou blanc d'enfant aux couleurs médicales"Le Rapport d'Autopsie
Heure et jour du décès : Sexe heure trente-trois,
Nuit ensoleillée, le trente-et-un du mois.
Nom de l'innocente : [info. confidentielle]
Motif de l'inconscient : [erreur circonstancielle]
Les yeux de la victime sont entre-fermés.
Excroissance imprévue des glaires cervicales.
On note la présence, dans sa main calcinée,
D'un bijou blanc d'enfant aux couleurs médicales.
Sous la nuque se dessinent des lignes bleues,
Vertes, rouges, vomissures de coups scabreux,
Fautes de frappe sur des touches d'encre noire.
L'infante enfanta en ses seins âcres d'ivoire
Des parfums innocents ! A l'âge de quinze ans ...
Son pubis irrigué par les eaux maladives,
Infecté par l'acte d'insectes et d'abject,
Peint une fleur brûlée d'illusions lascives.
Dans le bloc C vingt-deux, sur la table stérile,
Gît ouvert le corps meurtri et baignant de bile
D'une Vénus noyée par les eaux du Styx ;
Les Enfers de la morgue y renferment la nixe.
Heure et date de naissance : Dieux heures du matin,
Aube inconsciente, le premier jour de l'an ;
L'indolente enfant par pudeur cache ses seins
Sous le plastique d'un cryogène indécent.
Il est également possible de lire ce poème en commençant par la dernière strophe (lire à l'envers, mais strophe par strophe, non pas vers par vers). J'ai voulu y placer deux visions; celle, très sobre, d'un rapport d'autopsie, mais brouillée par la vision du médecin légiste fasciné par le corps de l'enfante.
ça n'a jamais existé .
Sincèrement moi farid khenat
#3
Posté 24 mai 2009 - 10:12
Le Rapport d'Autopsie
Heure et jour du décès : Sexe heure trente-trois,
Nuit ensoleillée, le trente-et-un du mois.
Nom de l'innocente : [info. confidentielle]
Motif de l'inconscient : [erreur circonstancielle]
Les yeux de la victime sont entre-fermés.
Excroissance imprévue des glaires cervicales.
On note la présence, dans sa main calcinée,
D'un bijou blanc d'enfant aux couleurs médicales.
Sous la nuque se dessinent des lignes bleues,
Vertes, rouges, vomissures de coups scabreux,
Fautes de frappe sur des touches d'encre noire.
L'infante enfanta en ses seins âcres d'ivoire
Des parfums innocents ! A l'âge de quinze ans ...
Son pubis irrigué par les eaux maladives,
Infecté par l'acte d'insectes et d'abject,
Peint une fleur brûlée d'illusions lascives.
Dans le bloc C vingt-deux, sur la table stérile,
Gît ouvert le corps meurtri et baignant de bile
D'une Vénus noyée par les eaux du Styx ;
Les Enfers de la morgue y renferment la nixe.
Heure et date de naissance : Dieux heures du matin,
Aube inconsciente, le premier jour de l'an ;
L'indolente enfant par pudeur cache ses seins
Sous le plastique d'un cryogène indécent.
Il est également possible de lire ce poème en commençant par la dernière strophe (lire à l'envers, mais strophe par strophe, non pas vers par vers). J'ai voulu y placer deux visions; celle, très sobre, d'un rapport d'autopsie, mais brouillée par la vision du médecin légiste fasciné par le corps de l'enfante.
Pas mal du tout !
Bravo
PL
#4
Posté 24 mai 2009 - 10:31
#5
Posté 24 mai 2009 - 10:36
Vraiment magnifique !!
Superbe..
Une poésie...
que j'ai aimé lire.....
Une belle imagination qui mérite une lecture attentive..
Amitiés
Estelle
#6
Posté 24 mai 2009 - 11:20
j'aime beaucoup l'idée originale de ton poème. L'ambiance froide de ces salles de mort est bien décrite. Seulement il est vrai que certaines images (descriptions anatomiques) me déconcerte par leurs extravagances mais c'est peut être le but recherché.
Cordialement
Orphic
#7
Invité_utopie1_*
Posté 24 mai 2009 - 11:32
Le Rapport d'Autopsie
Heure et jour du décès : Sexe heure trente-trois,
Nuit ensoleillée, le trente-et-un du mois.
Nom de l'innocente : [info. confidentielle]
Motif de l'inconscient : [erreur circonstancielle]
Les yeux de la victime sont entre-fermés.
Excroissance imprévue des glaires cervicales.
On note la présence, dans sa main calcinée,
D'un bijou blanc d'enfant aux couleurs médicales.
Sous la nuque se dessinent des lignes bleues,
Vertes, rouges, vomissures de coups scabreux,
Fautes de frappe sur des touches d'encre noire.
L'infante enfanta en ses seins âcres d'ivoire
Des parfums innocents ! A l'âge de quinze ans ...
Son pubis irrigué par les eaux maladives,
Infecté par l'acte d'insectes et d'abject,
Peint une fleur brûlée d'illusions lascives.
Dans le bloc C vingt-deux, sur la table stérile,
Gît ouvert le corps meurtri et baignant de bile
D'une Vénus noyée par les eaux du Styx ;
Les Enfers de la morgue y renferment la nixe.
Heure et date de naissance : Dieux heures du matin,
Aube inconsciente, le premier jour de l'an ;
L'indolente enfant par pudeur cache ses seins
Sous le plastique d'un cryogène indécent.
Il est également possible de lire ce poème en commençant par la dernière strophe (lire à l'envers, mais strophe par strophe, non pas vers par vers). J'ai voulu y placer deux visions; celle, très sobre, d'un rapport d'autopsie, mais brouillée par la vision du médecin légiste fasciné par le corps de l'enfante.
Bonjour,
Au départ ton poème ne m'a pas attiré et au fur et à mesure de la lecture : il m'a captivé et c'est en le lisant dans l'autre sens que tu prend vraiment conscience d'une certaine dimension de tragédie. Franchement j'ai aimé tu ne serais pas du NCIS ? docteur Malard..
Sérieusement bravo.
Bien à toi.
#8
Posté 24 mai 2009 - 02:39
#9
Posté 24 mai 2009 - 06:15