Aller au contenu

Photo

Enveloppe de sang


  • Veuillez vous connecter pour répondre
7 réponses à ce sujet

#1 Maureen

Maureen

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 60 messages

Posté 10 juillet 2007 - 11:42

La nouvelle menace d’après la douleur. La conservation, non, une branche, et tu y pousses dessus. Je vais te décrire le monde et te découvrir, à force de pelles. Je vais laisser l’érosion au vent et m’éprendre du trouble sur tes lèvres, lorsqu’on les ouvre pour en faire sortir les cadavres, comme on ballade nos vieux dans des croisières d’oubli. Je ne sais pas faire. Te cacher, je ne sais pas faire. Je voudrais te dire, belle ecchymose, « tu n’es pas ma prison, tu n’es pas leur prison, dans lesquelles ils fermentent la bête qui me poursuit. » Je caresse ta cicatrise, je frémis que tu pourrisses et abrites du sable. Quand tu es en mon genou, blessure, ne prend pas la largeur d’une dune pour me faire croire qu’en les escaladant tu meures. Je sais où te trouver encore, mais dis moi ton sésame. Jolie rengaine que les chansons des nomades dont ils se rappellent devant le mur chanté, devant l’oasis cherchée. Jolie bosse celle où l’on voit le portrait de la carapace en ébauche. Tailladée par le noble poids du faix. C’est cela, la lourdeur du pas du paysan sur son champs. Pas la masse du propriétaire, mais la trace de celui qui revient pour dire : « Je me suis assis, tu me faisais chaud, et je viens voir en même temps que mes plantes si mon passage a porté ses fruits dans ton sol ». Et par-dessus la pierre on apprend à reconnaître la vie et la mort qui peuvent être libéré si on la soulève. Mes terres jectisses sont franches et mon repas en leur compagnie m’invite au bout du monde. Tu vois, je t’ai conté. Rie de toutes plaies. Gorge leurs veines pour qu’elles explosent, je veux te boire et qu’étrangler soit ta solution. Les mots se noient, derrière la digue.

Je ride et coule des os.

#2 YaTakKuŞu

YaTakKuŞu

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 305 messages

Posté 11 juillet 2007 - 12:14

j'ai des cicatrices partout rien que sur ce qui me sert de tete 9. un jour je ne serais plus un poete et tu ne m'aimeras plus. je serais un corsaire dans les caraibes sur des vaisseaux monstrueux et toi tu seras sans doute morte à force d'être belle.

#3 Invité_Le Prince de Dité_*

Invité_Le Prince de Dité_*
  • Invité

Posté 12 juillet 2007 - 06:42

Alors là bravo, il y a même plus de mots, juste bravo et merci.

J'en suis encore soufflé.

#4 Maureen

Maureen

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 60 messages

Posté 12 juillet 2007 - 09:11

Merci et kiss à vous. Ca vient (en partie) de là.

#5 hirondelle

hirondelle

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 5 045 messages

Posté 13 juillet 2007 - 05:16

Merci et kiss à vous. Ca vient (en partie) de là.

Tes ''disscutions'' me rappellent des dialogues du feuilleton primitif où on ne fait que des kiss...

#6 hirondelle

hirondelle

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 5 045 messages

Posté 13 juillet 2007 - 05:31

Alors là bravo, il y a même plus de mots, juste bravo et merci.

J'en suis encore soufflé.

Prince,
Ce tableau de Beksinski est pour toi...
Amitiés,H.

Fichier(s) joint(s)

  • Fichier joint  8.jpg   13,09 Ko   27 téléchargement(s)


#7 Artemisia

Artemisia

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 630 messages

Posté 13 juillet 2007 - 08:55

La nouvelle menace d’après la douleur. La conservation, non, une branche, et tu y pousses dessus. Je vais te décrire le monde et te découvrir, à force de pelles. Je vais laisser l’érosion au vent et m’éprendre du trouble sur tes lèvres, lorsqu’on les ouvre pour en faire sortir les cadavres, comme on ballade nos vieux dans des croisières d’oubli. Je ne sais pas faire. Te cacher, je ne sais pas faire. Je voudrais te dire, belle ecchymose, « tu n’es pas ma prison, tu n’es pas leur prison, dans lesquelles ils fermentent la bête qui me poursuit. » Je caresse ta cicatrise, je frémis que tu pourrisses et abrites du sable. Quand tu es en mon genou, blessure, ne prend pas la largeur d’une dune pour me faire croire qu’en les escaladant tu meures. Je sais où te trouver encore, mais dis moi ton sésame. Jolie rengaine que les chansons des nomades dont ils se rappellent devant le mur chanté, devant l’oasis cherchée. Jolie bosse celle où l’on voit le portrait de la carapace en ébauche. Tailladée par le noble poids du faix. C’est cela, la lourdeur du pas du paysan sur son champs. Pas la masse du propriétaire, mais la trace de celui qui revient pour dire : « Je me suis assis, tu me faisais chaud, et je viens voir en même temps que mes plantes si mon passage a porté ses fruits dans ton sol ». Et par-dessus la pierre on apprend à reconnaître la vie et la mort qui peuvent être libéré si on la soulève. Mes terres jectisses sont franches et mon repas en leur compagnie m’invite au bout du monde. Tu vois, je t’ai conté. Rie de toutes plaies. Gorge leurs veines pour qu’elles explosent, je veux te boire et qu’étrangler soit ta solution. Les mots se noient, derrière la digue.

Je ride et coule des os.




Frémissant.
Douloureux.
Envoûtant, troublant.

Mais la présentation en un seul pavé rend la lecture moins légère.
Je trouve.
néanmoins, bravo.

Artemisia

#8 Maureen

Maureen

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 60 messages

Posté 21 juillet 2007 - 06:57

Merci, Artemisia. :)