SUBVIVRE
#1
Posté 13 juillet 2007 - 04:44
Le corps avachit
Et l’esprit
Lâché
Dérisoire
Déambulation giratoire
De la pensée
Désorganisée
Fendue
Instable
Répandue dispersée
En lambeaux
Devant toi
Inerte
Sur le quai
Attendre le train
Entendre le train
Qui s’étend
Qui t’éteint
S’arrime
T’étreins
Il arrive
Tu te lèves
Tu mets un pied dans le wagon
Soudain une guillotine te coupe
De l’immobilité
Et puis
Tout grince
Les bruits sourds
Tout s’ébranle
Tout redémarre
Et de plus en plus vite
Les visions s’étalent
Sur les côtés
Saignent
Eclatées
Sur les vitres
Et plus rien
Du gris
Le noir
Tu t’enfonces dans la nuit
Dans le tunnel de la vie
Aveugle
Juste
L’oubli
Le bruit du vent écrasé
Sur le béton nu
Et tu te demandes
Tu te demandes
Par saccades
Schizophrènétiques
Où te mène ce train
Où finit le tunnel
Où
Se décrochent
Se raccrochent
Démontés
Les quais
Ceux
Qui te suivent
Dans ta nuit sous la terre
Dans ces galeries solitaires
Ceux qui titubent incertains comme des pantins ivres
Les mêmes silhouettes tremblantes
Presque floues transparentes
Flottant imperceptiblement
Dans les cohues
Anonymes
Crasses
Alors
N’en pouvant plus
Tu fermes les yeux
Pour n’entendre plus que le tac-tac
Du train comme une mitraillette
Qui te fusille
Te fusille
Mais tu n’es pas mort
Le voyage continue
On n’arrive jamais
Parfois
Tes yeux s’ouvrent
Cherchent le vide
Fouillent l’âme
Mais c’est
Toujours la même rame
Le même ennui
Qui
T’as suivi
Depuis le quai
Ta vie t’échappe
La vie t’échappe
Te passe devant
Et te rattrape
Avec toi
Se jette
Condamnée
Emportée
Dans ce train
Sous ce train
Lacérée
Déchiquetée
Enfermée sous ces murs
Ces tonnes de ciment
Injectées
Dans les veines de la ville
Comme pour un dernier flash
Ce globule désespéré
Jeté contaminé jusqu’à la mort
De station en station
Calvaire sub-urbain
La liqueur est amère
Mais
Tu dois la boire
Jusqu’à la lie
Jusqu’à la sortie
Vers la rue
Vers l’air
Le froid
L’envers de la nuit
#2 Invité_solitairekhenat_*
Posté 13 juillet 2007 - 05:49
amusez-vous bien, ça vaut la peine !Assis lÃ
Le corps avachit
Et l'esprit
Lâché
Dérisoire
Déambulation giratoire
De la pensée
Désorganisée
Fendue
Instable
Répandue dispersée
En lambeaux
Devant toi
Inerte
Sur le quai
Attendre le train
Entendre le train
Qui s'étend
Qui t'éteint
S'arrime
T'étreins
Il arrive
Tu te lèves
Tu mets un pied dans le wagon
Soudain une guillotine te coupe
De l'immobilité
Et puis
Tout grince
Les bruits sourds
Tout s'ébranle
Tout redémarre
Et de plus en plus vite
Les visions s'étalent
Sur les côtés
Saignent
Eclatées
Sur les vitres
Et plus rien
Du gris
Le noir
Tu t'enfonces dans la nuit
Dans le tunnel de la vie
Aveugle
Juste
L'oubli
Le bruit du vent écrasé
Sur le béton nu
Et tu te demandes
Tu te demandes
Par saccades
Schizophrènétiques
Où te mène ce train
Où finit le tunnel
Où
Se décrochent
Se raccrochent
Démontés
Les quais
Ceux
Qui te suivent
Dans ta nuit sous la terre
Dans ces galeries solitaires
Ceux qui titubent incertains comme des pantins ivres
Les mêmes silhouettes tremblantes
Presque floues transparentes
Flottant imperceptiblement
Dans les cohues
Anonymes
Crasses
Alors
N'en pouvant plus
Tu fermes les yeux
Pour n'entendre plus que le tac-tac
Du train comme une mitraillette
Qui te fusille
Te fusille
Mais tu n'es pas mort
Le voyage continue
On n'arrive jamais
Parfois
Tes yeux s'ouvrent
Cherchent le vide
Fouillent l'âme
Mais c'est
Toujours la même rame
Le même ennui
Qui
T'as suivi
Depuis le quai
Ta vie t'échappe
La vie t'échappe
Te passe devant
Et te rattrape
Avec toi
Se jette
Condamnée
Emportée
Dans ce train
Sous ce train
Lacérée
Déchiquetée
Enfermée sous ces murs
Ces tonnes de ciment
Injectées
Dans les veines de la ville
Comme pour un dernier flash
Ce globule désespéré
Jeté contaminé jusqu'à la mort
De station en station
Calvaire sub-urbain
La liqueur est amère
Mais
Tu dois la boire
Jusqu'Ã la lie
Jusqu'Ã la sortie
Vers la rue
Vers l'air
Le froid
L'envers de la nuit
#3
Posté 13 juillet 2007 - 05:53
#4
Posté 20 juillet 2007 - 03:40