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La vérité


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1 réponse à ce sujet

#1 +-+-+-+

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Posté 19 juin 2009 - 06:15

ublication René Daumal " le Contre-ciel" années 20
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Nov 4 2006, 04:59 AM

Message #1


La connaissance de soi


En d'aveugles ténèbres entrent
ceux qui se vouent au non-savoir ;
en des ténèbres encore plus noires
ceux qui du savoir se contentent.

« sans joie » est le nom de ces mondes
enveloppés d'aveugles ténèbres ;
c'est vers eux qu'au départ s'en vont
les gens sans savoir ni raison.

S'il se connaissait soi-même, l'homme,
S'il pouvait dire : ceci est moi
Pour quel but, par désir de quoi
Se mettrait-il en fièvre de son corps ?

Celui qui s'est trouvé, dont s'est réveillé l'être
Enfoui dans les profondeurs de cette caresse,
Celui-là, il est tout actif, celui-là est l'auteur de tout,
A lui le monde- - il est lui-même monde.

Ici-bas même, nous devons connaître cela ;
Sinon, c'est l'ignorance, la grande perdition.
Ceux qui connaissent cela deviennent immortels
Les autres s'enfoncent seulement dans le malheur

Une fois qu'on l'a reconnu,
Ce soi, ce dieu, tout à coup
Ce maître du passé et du futur
On ne s'en détourne plus.

Cela d'où l'année se déroule
En rondes de jours
Les dieux le confessent lumière des lumières
Et vie immortelle.

Cela, fondement des Cinq et cinq règnes,
Et sur quoi l'espace repose
C'est cela que je pense comme le soi,
Pour moi qui sais, Parole sacrée, - pour moi sans mort, chose
Immortel

Souffle du souffle, et vue de la vie,
Et ouï de l'ouï,
Pensée de la pensée – ceux qui le connaissent
Ont discerné la parole antique, originelle.

Par la pensée il faut le percevoir
Rien ici-bas n'existe séparément.
de mort en mort celui-là va
qui voit les choses comme séparées.

en unité il faut le percevoir,
cela l'immense, cela, le stable
hors de trouble, passant l'espace
le soi sans naissance, le grand, le stable

quand le sage l'a reconnu,
qu'il accomplisse son savoir, lui brâhmane.
Qu'il n'égare sa pensée en mots nombreux :
C'est affaiblissement de parole

#2 orphic

orphic

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  • Membre
  • PipPipPip
  • 332 messages

Posté 19 juin 2009 - 08:01

Un mot sur la forme du poème: c'est du beau travail; le premier quatrain est vraiment superbe;

Après le fond c'est plus difficile, car comment une personne pourrait-elle juger d'une chose en bien ou en mal si elle ne le connait pas outre mesure.

L'unité de l'être, ou autre "tout est Dieu";

Tu vois selon moi quand Socrate parle de son : Connais toi toi même, il le fait comme en math on raisonne par l'absurde pour prouver une chose; si la chose n'est pas cela alors elle est plutôt cela; Car selon moi, faut dire que je parle qu'en mon nom, Socrate ne s'est pas plu connu lui même que nous nous connaissons à notre tour; seulement le but est un leurre c'est la route elle même, le cheminement que l'on poursuit, que réside la sagesse et l'esprit ou la conscience philosophique.

Un dernier mot car j'ai été long: après toute nos réponse, nos trouvaille, il y aura toujours un POURQUOI, ironique, sarcastique au-delà de notre préhension.

Merci pour le poème intelligent que tu nous as offert

Amicalement
Orphic