
The Brown Fairy
#1
Posté 20 juin 2009 - 09:55
Aurélie une de mes copines d'à peine 20 piges me racontait comment salope elle avait possédé sans aucune difficulté agents immobilier avocats banquiers délégués du procureur et autres PDG. Un PDG à la peau d'escargot d'un demi siècle lui avait même loué un studio au centre ville, histoire de venir l'enculer quand bon lui plaisait. Un avocat l'invitait régulièrement dans des restos luxueux juste parce qu'entre le plat de résistance et le dessert il kiffait se faire tailler une pipe vite fait dans les chiottes et il fallait qu'elle l'avale Aurélie son sperme bien chaud bien épais, il kiffait. Le professeur de FAC était plus inventif, son truc lui c'était le « glory hole », mais il la voulait aussi en mini-jupe sans culotte, porte-jarretelle et corsage transparent sans soutien-gorge pour des virées exhibitionnistes ; celle qu'Aurélie préférait de virée elle me disait c'était dans les magasins de lingerie féminine : elle devait essayer des tenues très très sexy en laissant le rideau de la cabine entre-ouvert pour le mec qui se chauffait le bourricot, et le mec payait tous les fringues qu'elle voulait...
Et oui. Il y a la vie qu'on voit, la vie des pauvres, et la vie secrète, celle des riches. Si dans la vie qu'on voit les pauvres vivront toujours misérablement, à vendre par obligation leurs âmes à la cause des riches, à vivre si peu, à survivre quoi, dans la vie clandestine certains pauvres peuvent jouir des riches, mais il faut avoir quelques prédispositions. Aurélie m'avait dit que le secret, la clandestinité, était une composante essentielle du moteur sexuel des mecs qu'elle possédait. Elle avait raison. On vit l'époque de la civilisation de la vie en triptyque. Il y a la vie publique : travailler, la vie privée officielle : avec bobonne et les enfants si on en a, et la vie privée officieuse : avec des putes où des amantes. C'est l'existence vulgarisée point à la ligne. Toute chose d'essence un peu supérieure, au delà du où ça sent la merde ça sent l'être, comme les arts par exemple, a déserté depuis belle lurette la caboche des peuples. C'est tout à fait normal en temps d'analphabétisme généralisé. C'est tout à fait commun dans une société où Hobbes à remplacé Jésus-Christ. Aurélie elle avait pris pour exemple le PDG qui lui louait le studio. Cet homme avait certainement une gamine de son âge, et serai certainement scandalisé horrifié furieux de la savoir dans la même situation qu'Aurélie, mais ça ne l'empêchait pas mais alors pas du tout de venir 6 fois par semaine balancer son sperme de PDG dans le cul de fille impécunieuse de prolo Aurélie... Ils avaient tous compris ces Mâles. L'égalité et la justice font vite très vite débander. Ils voulaient la baiser et ils la baisaient dans la clandestinité, comme une clandestine, comme une pute, loin très loin de la « common decency ». Et ils ont raison ces Mâles. Vous ne pensez tout de même pas que des êtres qui ont toutes les souffrances de la société bourgeoise sur les épaules ne veulent pas aussi en gouter les réjouissances... C'est beau la société bourgeoise. Balzac le savait lui, le monarchiste, que quand les lois laissent si peu de liberté politique les peuples prennent leur revanche dans les mœurs...
Tout compte fait c'est très simple aussi d'être une femme, une Femelle je veux dire. Je sens bien que si j'étais né femme je serai déjà reine, comme Aurélie. Je serai partout chez moi, comme Aurélie. Je ne travaillerai plus, comme Aurélie. Je mangerai autre chose que des boites de cassoulet et je m'habillerai autrement qu'en jeans, comme Aurélie...
Je l'aimais bien Aurélie. C'était la première fille que j'avais baisée dans ma vie. Que j'avais baisée sans payer je veux dire. Elle m'aimait bien elle aussi. Elle me trouvait différent des autres. Elle disait que j'étais un esclave avec une âme de poète, qu'il y avait eu un bug céleste, que Dieu m'avait foutu dans la mauvaise classe sociale, comme pour elle. Mais elle, née Femelle, s'en était très bien sortie. Moi non. J'aimais bien Aurélie. Pour plaire à l'alcoolo Aurélie se parfumait délicatement le cou au bourbon, le cou juste dessous les oreilles là . L'alcoolo c'était moi. L'alcoolo c'est toujours moi, mais je ne vois plus Aurélie...
Il reste très peu de soleil dans ma tête. Il en reste tout de même. J'ai 24 ans bientôt 50 et je vois bien que ce n'est pas moi qui grandit mais le temps qui avance, indépendamment, privatisé. Il y a 3 mois si les rues de Metz étaient propres c'était grâce à moi et mes collègues, mais si j'avais eu le choix je l'aurai laissé cette ville se transformer en déchetterie. Maintenant si elles sont propres c'est seulement à cause de mes collègues, de mes ex-collègues, plus à cause de moi, j'ai changé de branche, j'ai déserté, trouvé un emploi ailleurs grâce à un vieux noble franco-américain. Je fais du gardiennage et de l'entretient. J'habite une pure propriété bourgeoise avec piscine et tennis...
Tout ce qui me rattache encore à votre société c'est l'envie d'enculer des filles, sans ce désir là je serai semblable à l'ermite et j'aurai déjà lu et digéré les trois livres sacré. Il y avait une fille qui m'aimait à Metz. Elle s'appelait Caroline. Elle s'appelle encore Caroline d'ailleurs. On se voyait tous les jours. Puisqu'elle m'aimait j'essayais de ne pas la décevoir, d'être à la hauteur de son amour mais c'était au dessus de mes forces. Je suis une merde, un salaud. Son cul domestiqué ne m'intéressait plus il m'en fallait d'autres. Il me fallait le cul des inconnues que je croisais rue Etc au tout début de la matinée sur mon camion à ramasser les poubelles. Le cul des passantes qui me regardaient même pas les connasses, moi, Mica, l'éboueur...
Le cul des filles et le whisky. Le whisky aussi me rattache à votre société. Je suis un indien des états-unis d'Europe, un peau-rouge leucoderme. Un nez-rouge, un clown ouais un ilote. Au début on boit pour entretenir la joie, en connaître une plus intense, et c'est vrai que ça l'entretient, mais après on boit encore pour entretenir la joie mais là magie c'est plus la joie qui est entretenue c'est la tristesse...
Je me souviens, quand à 13 heures j'avais fini ma journée de travail j'allais presque à chaque fois acheter une bouteille de Jack Daniel's à la supérette à coté de chez moi. Et chez moi j'y restais, je m'y enfermais, en couple avec ma bouteille. Si Caroline m'envoyait des mails parce que j'avais raté un rendez-vous je ne répondais pas. J'étais une merde, un salaud. Je voulais l'aimer à sa juste mesure mais il me fallait un bon milliard d'euros pour en faire une princesse, et moi, Mica l'éboueur, je n'aurais jamais un bon milliard d'euros. Alors je ne répondais pas je restais avec ma bouteille et mon désir d'enculer d'autres filles.
La bouteille est une maîtresse excessivement généreuse, c'est la munificence incarnée, mais dangereuse, jalouse, possessive. Quand on a scellé avec elle son amour dans le pacte du mariage devant le prêtre de l'ennui et du dégout, après elle tolère plus l'adultère, c'est fini, c'est la dépendance, 70 centilitres de whisky vous manque et tout est dépeuplé. Là où la première femme venue peux posséder votre corps et peut-être votre cœur avec un peu, beaucoup de patience, la bouteille elle s'attaque directement à votre esprit. J'en étais plus à la téter frivole comme un gosse comme quand seulement 3 ou 4 verres m'éméchaient, comme on mordille la pointe du sein d'une amante bonne enfant quoi, mais je n'avais toujours pas eu droit à ma nuit de noce, ma nuit de noce sexuelle je veux dire. Cette nuit de noce c'est l'objet de cette nouvelle. Un souvenir...
Ma tête est posée sur l'étagère. Sur l'étagère il y a toutes mes têtes. Je les choisis selon mes états d'âme. Il faut faire attention très attention. Il faut être très attentif parce que si une tête est vide s'il n'y a plus de pensée dedans il faut vite mettre une autre tête et vite courir au supermarché acheter la bonne tête avec la bonne pensée dedans. J'ai une tête pour aller au travail. Elle est noire très noire. La pensée dedans c'est du coca-cola et elle est très froide. Quand Caroline vient me voir je mets la tête couleur rubis aux reflets grenat, pinot noir c'est la pensée dedans et si Caroline s'approche pour me prendre la bouche c'est grâce aux fruits noirs avec prédominance sur les cerises qui se diffusent quand je parle. J'ai aussi une tête pour faire passer le temps, parce qu'il faut le faire passer le temps il faut lui dire bonne route. La pensée dedans c'est la sainte pisse mousseuse gazeuse de Gambrinus, mais ça dépend : pils c'est sa pisse, ale c'est son sperme. Moi j'aime les deux pensées j'aime les deux cervelles. Mais c'est de ma tête de sodomite hétérosexuel que je vais vous parler, de la Fée Marron, la fée couleur de peau whiskey...
Ce soir là il était 16 heures 43. On était vendredi, à ma fenêtre à travers les meurtrières des volets passaient déambulaient les culs. Après deux jours d'abstinence alcooluelle, due à un découvert chez mon banquier due à la réception tardive de mon salaire, la narine dans le verre de whiskey fraichement versé fraichement secoué, moi, Mica l'éboueur, je suspectais les physiciens de se foutre de ma gueule...
Du premier verre de la journée, juste reniflé, surgit illico une délégation de la planète Jack Danield's, autant de minuscules et invisibles petits êtres féminins qu'il en faut pour, par les narines, venir caresser platoniquement les neurones. Ensuite on boit. Et c'est autre chose. C'est autant de minuscules et invisibles petits êtres masculins qu'il en faut pour, rentrés par la gorge, venir masser toute la surface des parois de l'estomac.
Un verre, deux verres, trois verres, dix verres, 13 verres, la bouteille est presque terminée et à chaque verre c'est le même rituel.
Neurones et estomac bien massés, le travail terminé, pleins de sueur pour se détendre les petits êtres masculins et féminins se baignent dans le sang tiède du fleuve des veines. Les petits êtres finissent par se rencontrer, se taquiner, se mélanger, et c'est l'orgie, la partouze, le club échangiste dans le sang sous le saint patronage d'un Dionysos amerloque. Et les petits êtres féminins à peine ensemencées propulsent leurs progénitures amorphes qui se coagulent, s'unifient, dans ma vessie et dans mon rectum. Et c'est là que, complètement saoul sur mon fauteuil, la bouteille presque vide, la lumière allumée pour ne pas me faire terroriser par les araignées et les abeilles du délirium tremens, j'entendis qu'on frappait à la porte de mon anus, qu'on hurlait, qu'on demandait à sortir. Je n'étais plus Michaël Valette non, j'étais Mica el-Olim. J'avais couru jusqu'aux chiottes. J'avais pissé, chié. Après Eve née de la côte d'Adam, place à la Fée Marron née du cul de bibi. La Fée Marron doublait de volume jusqu'à atteindre la taille moyenne d'une femme. Splendide. Brune, rondouillarde, nue, couleur de peau whiskey :
– Mais qu'est ce que tu fous là ??? j'avais baragouiné.
– C'est la Nuit du Libéralisme Mica! J'ai été créée pour ton plaisir personnel, elle me répondait.
– La nuit du quoi???
– Je ne te plait pas? elle demandait en s'appuyant sur le mur et en me présentant son cul.
– Si si...
– Et bien alors vas-y! Encule moi! Libère en moi toutes les frustrations que tu subis quotidiennement avec tout ces culs qui comme au spectacle défilent devant les vitres de ton regard.
Le socialisme par le cul. Je ne suis pas égalitaire et ça me désole. Je ne suis pas égalitaire parce que je veux enculer mais je n'aime pas me faire enculer. J'avais essayé un jour avec Caroline qui avait amené son gode. Ça avait l'air de l'amuser d'essayer de rentrer le gode dans mon cul, mais ça me faisait mal, vraiment mal. C'est faire mal que je veux en fait. Faire mal aux jeunes connes habillées sexy mais qu'on peut pas toucher, qu'on peut toucher que si on discute des heures avec, et encore..., elles pourtant complètement idiotes et inintéressantes. Leur faire mal dans le cul oui. Jouir de leur faire mal dans le cul. Leur mettre un peu de compréhension de la société bourgeoise dans le cul. Tenter de leur faire comprendre que leur vagin est insignifiant, aussi créateur qu'un charnier tant qu'elles sont aussi intéressantes que la lune, au malléable que le chewing-gum qu'elles mâchent. Le vagin des filles ne m'intéresse absolument pas. Je suis un pur produit de la société bourgeoise moi aussi. Moi aussi, comme les gars qui sautaient Aurélie, je veux en gouter les délices et pas seulement la merde...
Après avoir étalé un bon gros mollard dessus, j'avais éjaculé toute ma haine dans le cul de la Fée Marron, puis je l'avais foutue dehors puis j'avais fini la bouteille. Une bouteille vide est toujours terrifiant. Pour avoir une idée regardez les vieilles photographies en noires et blancs des camps de concentration nazis. Mais j'avais bien jouit, ça allait...
On était déjà samedi. Aujourd'hui je ne travaillais pas. Les oiseaux commençaient à couiner, dans deux heures se lèvera le soleil et dans quatre la supérette m'ouvrira sa caverne de Jean Baba avec ses sésames de 70 centilitres. Dans quatre heures, après sur le trajet pour la supérette avoir croisé les quantités de connes bandantes mais affairées passant rue Etc, je retrouverai la Fée Marron. Je bande, et les bruits du monde sont finalement sans importances...
#2
Invité_Gallaumar_*
Posté 20 juin 2009 - 10:01
Et ce site est ouvert aux gosses!

#3
Posté 20 juin 2009 - 10:15
Quant aux enfants ils en savent sur l'objet assez pour en apprendre à leurs parents
Mais respect à tous les avis
Orphic
#4
Posté 20 juin 2009 - 10:20
quelle merde
#5
Posté 20 juin 2009 - 10:21
#6
Invité_zara_*
Posté 20 juin 2009 - 10:23
bokowski ok parce ke bukowski c non
#7
Posté 20 juin 2009 - 10:25
#8
Invité_Gallaumar_*
Posté 20 juin 2009 - 10:27
Merci. Pour Bukowski, déjà entendu parlé mais jamais lu. Pour les enfants, j'ai précisé "conte pour adulte".
J'ai déja été emmerdé par les modérateurs sur ce sujet,car je ne suis pas de nature à mâcher mes mots!
J'ai maintes fois demandé à ce que soit créée(?) un salon où nous pourrions publier des textes "indécents" en toute liberté, mais c'est comme si on pissait dans un violon!
Quant à Bukowski, ou même Gainsbarre, force est de reconnaître que s'ils n'avaient pas eu un brin de classe, leurs écrits seraient restaient comme lettres mortes à la postérité ...
#9
Invité_zara_*
Posté 20 juin 2009 - 10:29
#10
Invité_Gallaumar_*
Posté 20 juin 2009 - 10:42
Comme quoi quand on s'attaque à des sujets pareils, c'est pas d'l'eau qu'il faut boire!
Et ouais...
Un "brin" de classe? certes!
Oui en fait c'est comme pour mon tonton, s'il en avait pas eu, on l'aurait appelé tata.
Et ouais...
Enfin, je m'comprends .....

#11
Posté 20 juin 2009 - 11:01
C'est très simple un homme, un Mâle je veux dire. Très basique, très plat. T'es un peu salope t'as tout compris : tu lui fais une petite pipe tu lui offre ton cul et c'est bon, t'es à jamais la courtisane courtisée qui règnera sans partage dans le pays des fantasmes de sa planète cerveau. Peu d'hommes sont capables d'amour. C'est normal, pour les pauvres l'amour est la chose la plus compliquée et la moins intéressante...
Lesly une de mes copines d'à peine 20 piges me racontait comment salope elle avait possédée sans aucune difficulté agents immobilier avocats banquiers et autres PDG. Un PDG de 50 piges lui avait même loué un studio au centre ville, histoire de venir l'enculer quand bon lui plaisait. Un avocat l'invitait régulièrement dans des restos luxueux juste parce qu'entre le plat de résistance et le dessert il aimait se faire sucer vite fait dans les chiottes, et il voulait qu'elle avale. Je passe sur le professeur de FAC qui la voulait en mini-jupe sans culotte, porte-jarretelle et corsage transparent sans soutien-gorge pour des virées exhibitionnistes ; celle que Lesly préférait elle me disait c'était dans les magasins de lingerie féminine : elle devait essayer des tenues très très sexy en laissant le rideau de la cabine entre-ouvert pour le mec qui se chauffait le bourricot, et le mec payait tous les fringues qu'elle voulait...
Il y a la vie qu'on voit, la vie des pauvres, et la vie secrète, celle des riches. Si dans la vie qu'on voit les pauvres vivront toujours misérablement, c'est à dire à vendre par obligation leur âme à la cause des riches, à vivre si peu, dans la vie clandestine certains pauvres peuvent jouir des riches. Lesly m'avait dit que le secret, la clandestinité, était une composante essentielle du moteur sexuel des mecs qu'elle possédait. Elle avait raison. Elle avait pris pour exemple le PDG qui lui louait le studio. Cet homme avait certainement une gamine de son âge, et serai certainement scandalisé horrifié furieux de la savoir dans la même situation que Lesly, mais ça ne l'empêchait pas mais alors pas du tout de venir 6 fois par semaine balancer son sperme de PDG dans le cul de fille impécunieuse de prolo Lesly...
Tout compte fait c'est très simple d'être une femme, une Femelle je veux dire. Je sens bien que si j'étais né femme je serai déjà reine moi aussi. Je serai partout chez moi, comme Lesly. Je ne travaillerai plus, comme Lesly. Je mangerai autre chose que des boites de cassoulet et je m'habillerai autrement qu'en jeans, comme Lesly...
J'aimais beaucoup Lesly. C'était la première fille que j'avais baisé dans ma vie. Que j'avais baisé sans payer. Elle m'aimait bien elle aussi. Elle me trouvait différent des autres. Elle disait que j'étais un esclave avec une âme de poète, que je m'étais trompé de classe sociale, que le bon Dieu avait fait une erreur, comme pour elle. Mais elle, née Femelle, s'en était très bien sortie.
J'aimais bien Lesly. Pour plaire à l'alcoolo Lesly se parfumait délicatement au bourbon le cou dessous les oreilles. L'alcoolo c'était moi. L'alcoolo c'est toujours moi mais Lesly ne vient plus me voir...
Il reste très peu de soleil dans ma tête. Il en reste tout de même. J'ai 24 ans bientôt 50 et je vois bien que ce n'est pas moi qui grandit mais le temps qui avance, indépendamment. Il y a 3 mois si les rues de Nashville dans le Tennesse étaient propres c'était grâce à moi et mes collègues, mais si j'avais eu le choix je l'aurai laissée cette ville se transformer en déchetterie. Maintenant si elle sont propres c'est seulement grâce à mes collègues, j'ai changé de branche, trouvé un emploi en France. Je vous en parlerais une autre fois peut-être.
Tout ce qui me rattache encore à cette société c'est l'envie d'enculer des filles, sans ce désir là je serai semblable à l'ermite. Il y avait une fille qui m'aimais à Nashville, elle s'appelle encore Béatrix. On se voyait tout les jours. Puisqu'elle m'aimait j'essayais de ne pas la décevoir, d'être à la hauteur de son amour mais c'était au dessus de mes forces. Je suis une merde, un salaud. Son cul domestiqué ne m'intéressais plus il m'en fallait d'autres. Il me fallait le cul des étudiantes que je croisais dans la rue le matin sur mon camion à ramasser les poubelles, et qui ne me regardaient même pas, moi, John Jack, l'éboueur...
Le cul des filles et le whisky. Le whisky aussi me rattache à votre société. Je suis un indien. Au début on boit pour entretenir la joie, en connaître une plus intense, et c'est vrai que ça l'entretient, mais ensuite on boit pour entretenir la joie, mais là ce n'est plus la joie qui est entretenue, c'est la tristesse...
Je me souviens. Quand vers midi j'avais fini ma journée de travail j'allais tout le temps acheter une bouteille de Jack Daniel's à la supérette à coté de chez moi. Et chez moi j'y restais, je m'y enfermais, en couple avec ma bouteille. Si Béatrix m'envoyait des mails parce que j'avais raté un rendez-vous je ne répondais pas. J'étais une merde, un salaud. Je voudrais l'aimer à sa juste mesure mais il me faudrait un bon milliard de dollar. Alors je ne répondais pas et je restais avec ma bouteille et mon désir d'enculer d'autres filles. La bouteille est une maîtresse excessivement généreuse, la munificence incarnée, mais dangereuse, jalouse et possessive. Quand on a scellé avec elle son amour éternelle dans le pacte du mariage devant le prêtre de l'ennui et du dégout, après elle ne tolère plus l'adultère, où un adultère très spécial, hirsute, bizarre. Là où la première femme venue peux posséder votre corps, la bouteille s'attaque directement à votre esprit. J'en étais plus à la téter frivole comme un gosse, comme on mordille la pointe du sein d'une amante bonne enfant, mais je n'avais toujours pas eu droit à ma nuit de noce, ma nuit de noce sexuelle je veux dire. Cette nuit de noce c'est l'objet de cette nouvelle. Un souvenir...
Après deux jours d'abstinence alcooluelle, due à un découvert chez mon banquier due à la réception tardive de mon salaire, la narine dans le verre de whiskey fraichement versé fraichement secoué, moi, John Jack Jefferson, je suspectais les physiciens de se foutre de ma gueule.
Du premier verre de la journée, juste reniflé, surgit une délégation de la planète Jack Danield's, autant de minuscules et invisibles petits êtres féminins qu'il en faut pour, par les narines, venir caresser platoniquement les neurones. Ensuite on boit. Et c'est autre chose. C'est autant de minuscules et invisibles petits êtres masculins qu'il en faut pour, rentrés par la gorge, masser toute la surface des parois de l'estomac.
Un verre, deux verres, trois verres, la bouteille est presque terminée et à chaque verre c'est le même rituel.
Neurones et estomac bien massés, le travail terminé, pleins de sueur pour se détendre les petits êtres masculins et féminins se baignent dans le sang tiède du fleuve des veines. Les petits êtres finissent par se rencontrer, se mélanger, et c'est l'orgie, la partouze, et les petits êtres féminins à peine ensemencées propulsent leurs progénitures qui se coagulent, s'unifient, dans ma vessie et dans mon rectum. Et c'est là que, complètement saoul sur mon fauteuil, la bouteille presque vide, j'entendis qu'on frappais à la porte de mon anus, qu'on hurlais, qu'on demandais à sortir. Je n'étais plus John Jack Jefferson, j'étais John Jack el-Olim.
J'avais couru jusqu'aux chiottes. J'avais pissé et chié. Après Eve née de la côte d'Adam, voilà la Fée Marron née du cul de bibi : madamoiselle Jackline Daniel's.
La Fée Marron doublait de volume jusqu'à atteindre la taille moyenne d'une femme. Splendide. Brune, rondouillarde, couleur de peau whiskey.
– Mais qu'est ce que tu fous là ??? j'avais baragouiné.
– C'est la Nuit du Libéralisme John Jack! J'ai été créée pour ton plaisir personnel, elle me répondait.
– La nuit du quoi???
– Je ne te plait pas? elle demandait en s'appuyant sur le mur et en me présentant son cul.
– Si si...
– Et bien alors vas-y! Libère en moi toutes les frustrations que tu subis avec les midinettes.
Le socialisme par le cul. Je ne suis pas égalitaire et ça me désole. Je ne suis pas égalitaire parce que je veux enculer mais je n'aime pas me faire enculer. J'avais essayé un jour avec Béatrix qui avait amené son gode. Ça avait l'air de l'amuser d'essayer de rentrer le gode dans mon cul, mais ça me faisait mal, vraiment mal. C'est faire mal que je veux en fait. Faire mal aux jeunes américaines ou françaises connes habillées sexy, mais qu'on ne peux pas toucher, qu'on ne peux toucher que si on discute des heures avec, elles pourtant complètement idiotes et inintéressantes. Leur faire mal dans le cul, jouir de leur faire mal dans le cul, tenter de leur faire comprendre que leur vagin est insignifiant, aussi créateur qu'un charnier, tant qu'elles sont aussi intéressante que la lune. Je suis un bourgeois raté je crois...
Après avoir étalé un bon gros mollard dessus, j'avais éjaculé toute ma haine dans le cul de la Fée Marron, puis je l'avais foutue dehors, puis j'avais fini la bouteille.
On était samedi. Aujourd'hui je ne travaillais pas. Les oiseaux commençaient à couiner. Dans deux heures se lèvera le soleil et dans quatre la supérette m'ouvrira sa caverne de John Baba avec ses sésames de 70 centilitres. Dans quatre heures, après sur le trajet pour la supérette avoir croisé les quantités de jeunes connes sexy dans la rue, je retrouverai la Fée Marron...
Tiens encore un gros buveur, et enculeur en plus.
T'es même pas misogyne, juste mytho, et pour la classe c'est pas de ton âge.
Surtout ne lis pas Charles, enfin si tu l'a jamais lu,
don't try, et bon film! ( de cul)
#12
Posté 20 juin 2009 - 11:07
Tiens encore un gros buveur, et enculeur en plus.
T'es même pas misogyne, juste mytho, et pour la classe c'est pas de ton âge.
Surtout ne lis pas Charles, enfin si tu l'a jamais lu,
don't try, et bon film! ( de cul)
Mais pourquoi mytho ?
#13
Posté 20 juin 2009 - 11:15
C'est un roman autobiographique?Mais pourquoi mytho ?
#14
Posté 20 juin 2009 - 11:22
C'est un roman autobiographique?
Le delirium tremens est-il autobiographique ?
Un roman est-il si court ?
#15
Posté 20 juin 2009 - 11:37
Tiens encore un gros buveur, et enculeur en plus.
T'es même pas misogyne, juste mytho, et pour la classe c'est pas de ton âge.
Surtout ne lis pas Charles, enfin si tu l'a jamais lu,
don't try, et bon film! ( de cul)
mais pourquoi mytho ?
#16
Posté 20 juin 2009 - 11:50
"Pour moi il n'y a rien d'obscène dans le sexe, ni dans les fonctions physiologiques (quoique mis ensemble ça puisse devenir bordélique de temps en temps!), la seule forme d'obscénité c'est d'écrire mal sur un sujet."mais pourquoi mytho ?
C. Bukowski .
#17
Posté 20 juin 2009 - 11:56
"Pour moi il n'y a rien d'obscène dans le sexe, ni dans les fonctions physiologiques (quoique mis ensemble ça puisse devenir bordélique de temps en temps!), la seule forme d'obscénité c'est d'écrire mal sur un sujet."
C. Bukowski .
Vous bottez en touche ?
Pourquoi et où selon vous, ais-je écrit mal sur ce sujet ? Quel sujet d'ailleur ?
Le rapport entre "mal écrire" et mythomanie est-il fondé ?
#18
Posté 21 juin 2009 - 08:41
Brown fairy and Father Brown
...and Mother Fucker...
#19
Invité_zara_*
Posté 21 juin 2009 - 08:47
#20
Posté 21 juin 2009 - 08:54
lots of love
***
#21
Posté 21 juin 2009 - 10:57
J'ai déja été emmerdé par les modérateurs sur ce sujet,car je ne suis pas de nature à mâcher mes mots!
J'ai maintes fois demandé à ce que soit créée(?) un salon où nous pourrions publier des textes "indécents" en toute liberté, mais c'est comme si on pissait dans un violon!
Quant à Bukowski, ou même Gainsbarre, force est de reconnaître que s'ils n'avaient pas eu un brin de classe, leurs écrits seraient restaient comme lettres mortes à la postérité ...
Si nous écrivions tous à Tim pour ça, il se bougerait peut-être...
#22
Posté 21 juin 2009 - 11:09
#23
Posté 22 juin 2009 - 01:16