Les mal-partis
ont mal partout
toute leur vie
ils ont lutté.
Ils ont lutté
pour réparer
l’atteinte
d’un début de vie,
les dégâts, et ces abîmés,
ces affaiblis dès le départ
ont du, afin de remonter
le courant, mettre tout leur cœur.
Certains ont pu
et d’autres pas.
Mais quelque ait été, quelque soit
le résultat de leurs efforts,
de leur dépense
d’énergie
parfois colossale, sans frein,
leurs cicatrices dorment lÃ
béantes ou bien
occultées –
l’on ne peut pas
nier cela.
Même quand
ils ont surmonté,
même quand ils
ont rebondi
des séquelles
leur sont restées
que tout œil exercé
voit,
sent.
Ils portent en eux
un handicap
dont leur âme
reste marquée
car – comme dit bien la chanson –
l’on ne rattrape pas, jamais
temps perdus, heures gaspillées,
flétrissement
de l’âge d’or.
Tout ce que le sort
a volé
malencontreusement à leur
vie ne sera jamais connu,
ils ne sauront pas
ce que c’est.
Le spectre des jeunes années
assombries, gâchées
rôdera
jusqu’au terme de leur parcours
en fidèle accompagnateur,
pire encore, en socle meurtri,
fragile de leur psyché même !
22/08/2006.