Il y a une certaine douceur
Dans la méthode d’étouffement
Sociale
Des pubs sur chaque sourire
Les lettres en bandoulières,
Des humains ratent tout ce qu’ils entreprennent
Il y a une certaine mélancolie
A réussir pour la première fois
Quand on est habitué, non pas à l’échec
Mais à envoyer l’envie de réussir
Au piquet
On peut se dégager de ses chaussures
Mais pas de la gravité
La lutte reste inutile
Mais elle n’est pas un luxe
On ne peut y échapper
Contrairement à sa vie
Qui telle une coquille vide
Aspire le vent en elle
Pour imiter le son
D’une présence
Qui s’écaille
Voilà comment je vois les choses :
Je resterai seul jusqu’au bout
Car je ne possède pas de langues apprivoisées
J’oublie tout le temps de fermer la cage
Où je les ai emprisonnés
Il y a un puzzle sur mon lit
Je dors sur les rebords
Il y a du sang qui suinte de mes miroirs
Mon reflet y est un début d’apocalypse
Personnelle
« On ne peut pas, on veut »
Tout comme le poète, l’humain se répète
L’un note l’autre pas
L’autre vit l’un part
Il y a quelque chose qui cloche
Autour de mon cou
Elle ne sonne pas rond
Et je deviens fou
Je n’avance pas je marche
Me déplace
Sans perdre le contact
Du sol
Voilà le problème :
On ne perd jamais ce contact
Avec le sol
Le soleil et la terre
Je n’attire que la compassion des heures
Elles accélèrent le pas
Elles en viennent à sauter
Par-dessus les barrières de leur enclos
Je les compte pour m’endormir
Et j’oublie de les nourrir
Le réveil n’est pas dur,
Le plus dur est de revenir
On croit pouvoir mourir
Mais reset remplace le gros bouton rouge
Qui nous servait d’arrêt marche
On ne meurt pas si facilement
Quand on a goûté à la vie
Ou du moins à son étude
Expérimentale
Je ne discute pas avec les gens
Ils m’ennuient dès leur mise en service
Sur les rails de l’existence
On les entend siffler des chants révolutionnaires
Quand leurs roues grincent sur les mauvaises herbes
Il est bientôt l’heure de partir
Au rez-de-chaussée de la faiblesse
Où réside
Il y a des trous au plafond
De la salle annexe des bassesses
Où passent parfois
Des humanoïdes
Les anecdotes me saoulent
Je les bois jusqu’au vomi
Je n’ai aucune chance de m’en sortir
Aucune chance de m’enfuir
Par le toit
Je suis trop lourd
Trop lent
Pour semer les pumas labellisés d’origine
Qui me courent après
En agitant leurs boulons mal vissés
Si on se serre
On se tiendra chaud, pas compagnie
Si on s’en sort
On se verra beaux, pas au paradis
J’ai des gravats sur la langue
Et entre les dents de devant
Qui défigurent mon plan
De communication
Où est passée
Mon équipe de secours
Interne ?
Je bégaye une réponse
A ma vie
"Des sourires & des hommes", novembre 2005

La lutte n'est pas un luxe
Débuté par ___, juil. 20 2007 03:57
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