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Le sel de ta peau


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7 réponses à ce sujet

#1 Noctis

Noctis

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Posté 06 juillet 2009 - 01:56

Comme j’avais sur la langue le sel de ta peau,
Jardin d’hiver,
J’avais dans les artères ton sang qui coulait.
Et battant sur tes serres, l’aveugle ferveur
Faisait fleurir sur le sel de ta peau
Un jardin d’hiver.

J’attends que les aurores viennent.
J’attends, en fredonnant un refrain sans parole.
Puisque je n’ai plus mot
Pour dire le sel de ta peau
Sur ma langue comme un jardin d’hiver.

Les nuits, jusqu’aux aurores, ton front sur mon cœur –
Et sur tes lèvres un sourire.
Je resserrais ma langue contre mon palais
Pour qu’elle ne laissât pas tomber le tien trésor :
Le soufre de l’espoir.








Quelque chose de court et d'un peu spontané, mais mes vers se font rares.

#2 .ds.

.ds.

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Posté 06 juillet 2009 - 02:02

Comme j’avais sur la langue le sel de ta peau,
Jardin d’hiver,
J’avais dans les artères ton sang qui coulait.
Et battant sur tes serres, l’aveugle ferveur
Faisait fleurir sur le sel de ta peau
Un jardin d’hiver.

J’attends que les aurores viennent.
J’attends, en fredonnant un refrain sans parole.
Puisque je n’ai plus mot
Pour dire le sel de ta peau
Sur ma langue comme un jardin d’hiver.

Les nuits, jusqu’aux aurores, ton front sur mon cœur –
Et sur tes lèvres un sourire.
Je resserrais ma langue contre mon palais
Pour qu’elle ne laissât pas tomber le tien trésor :
Le soufre de l’espoir.








Quelque chose de court et d'un peu spontané, mais mes vers se font rares.


Les reprises sont comme un jardin d'hier mais n'enlèvent rien aux répétitions qui sont comme la répétition de ce qui ne se voit pas, ne sent pas.

Si l'on sait que dans les cinq sens, si l'un d'entre eux venait à manquer, ce serait alors un désamour pour la providence, histoire de dire un je "t'aime", sans le dire, de peur, d'une incompréhension.

J'y songe parfois, à ces parfums, que seule je peux humer...

#3 Noctis

Noctis

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Posté 06 juillet 2009 - 02:12

Les reprises sont comme un jardin d'hier mais n'enlèvent rien aux répétitions qui sont comme la répétition de ce qui ne se voit pas, ne sent pas.

Je ne cesse d'abuser de ce procédé, ce qui révèle bien la pauvreté de mon imagination. Mais que voulez-vous, je voudrais être obsédant après être obsédé.

Si l'on sait que dans les cinq sens, si l'un d'entre eux venait à manquer, ce serait alors un désamour pour la providence, histoire de dire un je "t'aime", sans le dire, de peur, d'une incompréhension.

Il ne faut plus dire qu'on aime. On ment assurément.

J'y songe parfois, à ces parfums, que seule je peux humer...

Et de se dire quel privilégié l'on est d'avoir senti, et d'en rêver.

D'association en idée : en bas de chez moi, il y a un figuier. Son parfum est extraordinaire. Et mon rituel et de m'arrêter une petite dizaine de secondes sous ses feuilles afin de m'emplir une bonne fois les narines de son odeur et repartir gaiement.
De temps en temps, un passant me regarde étrangement - ce qui est plus agréable que le passant indifférent - et je lui tire mon plus grand sourire et je commence à vanter le parfum du figuier. Le passant me regarde et fuit à grandes enjambées cet allumé qui respire les feuilles en bas de chez lui. Dommage. Je crois que le parfum serait meilleur s'il était partagé.

#4 .ds.

.ds.

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Posté 06 juillet 2009 - 02:19

Je ne cesse d'abuser de ce procédé, ce qui révèle bien la pauvreté de mon imagination. Mais que voulez-vous, je voudrais être obsédant après être obsédé.

Comment pouvoir l'être, est l'obsédant, ou bien l'obsédé ; tout est relatif, par delà même ou l'on ne peut qu'être obsédé. C'est ce que je crois.


Il ne faut plus dire qu'on aime. On ment assurément.

On ne ment jamais.


Et de se dire quel privilégié l'on est d'avoir senti, et d'en rêver.

D'association en idée : en bas de chez moi, il y a un figuier. Son parfum est extraordinaire. Et mon rituel et de m'arrêter une petite dizaine de secondes sous ses feuilles afin de m'emplir une bonne fois les narines de son odeur et repartir gaiement.
De temps en temps, un passant me regarde étrangement - ce qui est plus agréable que le passant indifférent - et je lui tire mon plus grand sourire et je commence à vanter le parfum du figuier. Le passant me regarde et fuit à grandes enjambées cet allumé qui respire les feuilles en bas de chez lui. Dommage. Je crois que le parfum serait meilleur s'il était partagé.


C'est l'un des privilèges qui manque, pouvoir sentir, et surtout, aimer, se rappeler. Mais, je m'égare, assurément.

#5 claricorne

claricorne

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Posté 06 juillet 2009 - 10:16

Enfin de retour!
J'en aime la liberté triste et la souple mélancolie.
Sortie du carcan...


#6 Théo

Théo

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Posté 06 juillet 2009 - 10:44

ah j'aime beaucoup
vous devriez vous faire moins rare
Les vrais poètes s'absentent toujours trop longtemps..

Bien à vous

Théo

#7 Bérylune

Bérylune

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Posté 06 juillet 2009 - 12:27

Ce jardin d'hiver est une bien belle image...

#8 Noctis

Noctis

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Posté 06 juillet 2009 - 05:09

Merci chers amis,
oh, j'ai un peu honte d'avouer que j'ai délaissé la poésie ; mais je ne désespère pas qu'à force de coups de pioche, je découvre un bon filon et vous assomme de mes triturations quotidiennes.