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Delirium tremens


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9 réponses à ce sujet

#1 Metzergenstein

Metzergenstein

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Posté 06 juillet 2009 - 02:11

Mon acide bucolique

Aube à larges volants

T'ai-je déjà dit – que

le vers ne vaut rien

si tu n'effleures plus la plume

Ma bayeuse aux étoiles

Fille de l'ombre, belle

Que puis-je écrire – quand

Vertu si petite soit-elle

point ne fait la grandeur

de nos ivraies complexes

de nos A circonflexes

L'absence est une mer à boire

-juré-

mes yeux ces dés à coudre

-craché-

où des lunes sourdes et noires

sournoisement se noient

Les vraies promesses jamais ne tiennent

Voici le grain! Voici l'ivresse!

Le sang résonne comme un métal

et du pavé jusqu'au heurtoir

Eddie titube

Eddie trébuche

Il est un parallèle

sous lequel les brumes se confondent aux écumes

puis dessinent des voiles

bien plus blanches qu'Egée

Je ne verrai pas ces autres peines

ces morgues rues, ce mal en fleur

car Baltimore ouvre la gueule

sa gueule pleine de crows

déchire l'ardeur

comme une lune de ses crocs

lacère le ciel

Chapeau s'envole

Voici la mort!



#2 Estelle

Estelle

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Posté 06 juillet 2009 - 02:31

Bonjour Metzer..

magnifiques vers..
Sublime est ton encre...

Je reviendrai te lire..
j'ai vraiment aimé !!

Mes amitiés
Estelle

#3 Metzergenstein

Metzergenstein

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Posté 06 juillet 2009 - 02:38

Merci à toi Estelle
Au plaisir de te recroiser dans mes ruelles ou dans tes jardins...

#4 charly java

charly java

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Posté 06 juillet 2009 - 02:57

Belle écriture. Bravo.
Certains accents m'en rappellent d'autres, entendus naguère...
Mais je n'en dirai pas plus...
...sinon bravo encore...

#5 Bérylune

Bérylune

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Posté 06 juillet 2009 - 03:10

(Jack Taylor, pour le titre, évidemment, fragile, dangereux).

La première phrase donne le ton acide/ et bucolique, la deuxième donne une coloration plus douce.

Il y a un va-et-vient riche dans ce texte, jusqu'au final, la mort elle-même semble jouer.

Ambivalence, c'est ce que distille ce texte. Mais c'est mon interprétation, peut-être éloignée de ce que vous avez voulu dire.

Belle écriture.

#6 Metzergenstein

Metzergenstein

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Posté 06 juillet 2009 - 04:00

Charly Java,
Oui les accents se font échos, certains M rappellent d'autres M :D
mais tout cela n'est qu'une histoire de C.
Chut! :P

Bérylune,

Je connais davantage Ed que Jack. Enfin si je connais bien un Jack mais il n'est pas très Taylor.
Plus Burtonien dirons-nous...Mais ne nous égarons pas. Ici, il n'est question que de Ed.
J'ai certes voulu dire des choses mais elles s'échappent comme le vent, comme un chapeau, une feuille morte
et l'Autre imagine ce qu'il veut...librement...N'est-ce pas le but ultime de ce qu'on aimerait poésie?
Alors il me plait que vous interprétiez autant qu'il vous plaira...
Amitiés

#7 claricorne

claricorne

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Posté 06 juillet 2009 - 04:31

Ce texte m'a touchée avec ses images frottées, à vif.
Très beau.


#8 Patricia Laranco

Patricia Laranco

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Posté 06 juillet 2009 - 06:11

Mon acide bucolique

Aube à larges volants

T'ai-je déjà dit – que

le vers ne vaut rien

si tu n'effleures plus la plume


Ma bayeuse aux étoiles

Fille de l'ombre, belle

Que puis-je écrire – quand

Vertu si petite soit-elle

point ne fait la grandeur


de nos ivraies complexes

de nos A circonflexes


L'absence est une mer à boire

-juré-

mes yeux ces dés à coudre

-craché-

où des lunes sourdes et noires

sournoisement se noient


Les vraies promesses jamais ne tiennent


Voici le grain! Voici l'ivresse!

Le sang résonne comme un métal

et du pavé jusqu'au heurtoir

Eddie titube

Eddie trébuche


Il est un parallèle

sous lequel les brumes se confondent aux écumes

puis dessinent des voiles

bien plus blanches qu'Egée


Je ne verrai pas ces autres peines

ces morgues rues, ce mal en fleur

car Baltimore ouvre la gueule

sa gueule pleine de crows

déchire l'ardeur

comme une lune de ses crocs

lacère le ciel


Chapeau s'envole

Voici la mort!


J'aime ce poème; je le trouve très original. "l'absence est une mer à boire", oui, ça me parle...
Merci et bravo.
Bonne soirée à toi

PL

#9 Idiotèque

Idiotèque

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Posté 06 juillet 2009 - 06:16

Ouah, je tombe par hasard sur ce poème, et je suis emballé ! Plein de puissance et d'images... J'aime cette plume originale, à la fois évidente et déconcertante. J'ai beaucoup aimé !
Bien à toi,
Idiotèque

#10 Metzergenstein

Metzergenstein

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Posté 07 juillet 2009 - 12:06

Merci à vous trois Claricorne, Patricia et Idiothèque :rolleyes:
Bonne journée les amis!