Mon acide bucolique
Aube à larges volants
T'ai-je déjà dit – que
le vers ne vaut rien
si tu n'effleures plus la plume
Ma bayeuse aux étoiles
Fille de l'ombre, belle
Que puis-je écrire – quand
Vertu si petite soit-elle
point ne fait la grandeur
de nos ivraies complexes
de nos A circonflexes
L'absence est une mer à boire
-juré-
mes yeux ces dés à coudre
-craché-
où des lunes sourdes et noires
sournoisement se noient
Les vraies promesses jamais ne tiennent
Voici le grain! Voici l'ivresse!
Le sang résonne comme un métal
et du pavé jusqu'au heurtoir
Eddie titube
Eddie trébuche
Il est un parallèle
sous lequel les brumes se confondent aux écumes
puis dessinent des voiles
bien plus blanches qu'Egée
Je ne verrai pas ces autres peines
ces morgues rues, ce mal en fleur
car Baltimore ouvre la gueule
sa gueule pleine de crows
déchire l'ardeur
comme une lune de ses crocs
lacère le ciel
Chapeau s'envole
Voici la mort!