
Je te hais, je te hais
#1
Posté 07 juillet 2009 - 10:57
Je te hais, je te hais
Quel que soit ton visage
Quel que soit ton nom
Bassesse ou étroitesse
Détresse ou indélicatesse
Sous le turban
Sous le chapeau
Sous la robe
Sous le caftan
Sous la djellaba
Sous le costume
Sous le manteau
Je te hais, je te hais
Quel que soi ton visage
Quel que soit ton nom
Carence ou insuffisance
Déchéance ou indigence
Sous n'importe quel drapeau !
Visible ou invisible
A l'état sauvage, flagrante
Ou camouflée ou maquillée
Sur ou profonde ou sous la peau
La peau de Nadia ou de Nadine
Celle de Aziza ou Ez-ddine
De Jacques ou Jacqueline
D'Alberto ou Pouchekine
Quel que soit le teint
Quel que soit la peau
Je te hais, je te hais
Quel que soit ton visage
Quel que soit ton nom
Médiocrité ou modicité
Aridité ou mendicité
Je te hais, je te hais
Dans et sous le ventre
En moi ou en l'autre
Au singulier, au masculin
Au pluriel, au féminin
Je te hais, je te hais
Quel que soit ton visage
Quel que soit ton nom
Gueuserie ou pouillerie
Cochonnerie ou coquinerie
Ou derrière les portes
Ou les portails
Cachée sous la brillance
De la soie et des draps
Ou sous le zinc
Sans eau, sans électricité
Sans cabine, vie de rats
Ou dans les rues étalées
N'importe où tu es
Ou tu apparais
Je te haiaiaiaiééééés
Je te hais, je te hais
Quel que soit ton visage
Quel que soit ton nom
Laideur ou maigreur
Douleur ou malheur
Je te hais dans toutes les poches,
Dans toutes les assiettes
Dans tous les verres
Dans tous les visages
Dans tous les regards,
Dans tous les cœurs
Dans tous les gestes
Dans tous les lits
Entre toutes les jambes
Je te hais, je te hais
Où que tu sois
Sous tous les toits
Sous tous les cieux !
Par tous les temps
Par tous les lieux
Par-dessus les montagnes
Par-dessus les terres
Par-dessus les mers
Par-dessus les déserts
Je te hais, je te hais
Nue ou édulcorée
Quel que soit ton visage
Quel que soit ton nom
Crotte ou crasse
Escroquerie ou filouterie
Disette ou mélasse
Canaillerie ou crapulerie
Boue ou disgrâce
Ou tricherie ou friponnerie
Purée ou poisse
Polissonnerie, gredinerie ou niaiserie
Barbotage, gêne ou débine
Filoutage peine ou vermine
Je te nomme MISEEEEEERE !
Jr te hais, je te hais
Je te hais, je te hais
#2
Posté 07 juillet 2009 - 12:20
#3
Posté 07 juillet 2009 - 12:27
Beau texte
dj
#4
Posté 07 juillet 2009 - 12:31
nous avons aussi de Neederland des écrivains de vitesse grande (Bert Wouten par exemple) Ik ben blij met excellent !
bien bravo respectueusement
de 'nuth
Bert Wouten il a fait un poème très vite op het dak onder het dak
j'essaierai de publier
#5
Posté 07 juillet 2009 - 12:34
Je te hais, je te hais
Je te hais, je te hais
Quel que soit ton visage
Quel que soit ton nom
Bassesse ou étroitesse
Détresse ou indélicatesse
Sous le turban
Sous le chapeau
Sous la robe
Sous le caftan
Sous la djellaba
Sous le costume
Sous le manteau
Je te hais, je te hais
Quel que soi ton visage
Quel que soit ton nom
Carence ou insuffisance
Déchéance ou indigence
Sous n'importe quel drapeau !
Visible ou invisible
A l'état sauvage, flagrante
Ou camouflée ou maquillée
Sur ou profonde ou sous la peau
La peau de Nadia ou de Nadine
Celle de Aziza ou Ez-ddine
De Jacques ou Jacqueline
D'Alberto ou Pouchekine
Quel que soit le teint
Quel que soit la peau
Je te hais, je te hais
Quel que soit ton visage
Quel que soit ton nom
Médiocrité ou modicité
Aridité ou mendicité
Je te hais, je te hais
Dans et sous le ventre
En moi ou en l'autre
Au singulier, au masculin
Au pluriel, au féminin
Je te hais, je te hais
Quel que soit ton visage
Quel que soit ton nom
Gueuserie ou pouillerie
Cochonnerie ou coquinerie
Ou derrière les portes
Ou les portails
Cachée sous la brillance
De la soie et des draps
Ou sous le zinc
Sans eau, sans électricité
Sans cabine, vie de rats
Ou dans les rues étalées
N'importe où tu es
Ou tu apparais
Je te haiaiaiaiééééés
Je te hais, je te hais
Quel que soit ton visage
Quel que soit ton nom
Laideur ou maigreur
Douleur ou malheur
Je te hais dans toutes les poches,
Dans toutes les assiettes
Dans tous les verres
Dans tous les visages
Dans tous les regards,
Dans tous les cœurs
Dans tous les gestes
Dans tous les lits
Entre toutes les jambes
Je te hais, je te hais
Où que tu sois
Sous tous les toits
Sous tous les cieux !
Par tous les temps
Par tous les lieux
Par-dessus les montagnes
Par-dessus les terres
Par-dessus les mers
Par-dessus les déserts
Je te hais, je te hais
Nue ou édulcorée
Quel que soit ton visage
Quel que soit ton nom
Crotte ou crasse
Escroquerie ou filouterie
Disette ou mélasse
Canaillerie ou crapulerie
Boue ou disgrâce
Ou tricherie ou friponnerie
Purée ou poisse
Polissonnerie, gredinerie ou niaiserie
Barbotage, gêne ou débine
Filoutage peine ou vermine
Je te nomme MISEEEEEERE !
Jr te hais, je te hais
Je te hais, je te hais
Bonjour Gribou
Cri voulu long et strident
Tu sais, je trouve le dernier de trop. Nul besoin de spécifier, ton texte est suffisament éloquent
Amicalement
PierreJ.
#6
Posté 07 juillet 2009 - 01:08
OUI MISÈRE
#7
Posté 07 juillet 2009 - 02:20
'nuth
Pierrejean
sympatique
Merci d'avoir supporté la lecture de ce texte et de ne pas ê^tre tombés dans la misère des commentaires
Merci Amitiés
#8
Invité_Ykaal_*
Posté 07 juillet 2009 - 03:18
Un texte un peu long pour expliquer la misère, m'enfin!
Demain fais en un sur le bonheur...
#9
Posté 07 juillet 2009 - 03:33
Alors j'avoue, j'ai cliqué sur ce titre avec une curiosité toute particulière, car cela fait quelque jour que je griffonne des vers ratés dans l'idée d'un poème dans cette veine. Ou du moins, un poème qui pourrait porter ce titre.
Alors, je vous tire mon chapeau pour tant d'éloquence. Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit.
Cependant j'ai un regret. Cette énumération manque un peu de cœur (oui du cœur dans la haine). C'est à dire qu'au fond on a plus le sentiment de lire une ode à la diversité que l'expression d'un misanthrope. Et pourtant nous savons à quel point l'humanité est haïssable. Je m'en trouve être un juste représentant. Et j'ai le sentiment que vous-même avez le sentiment à mesure que vous concluez ce poème que cela manque d'émotion, si bien que vous vous accrochez à quelques entorses "d'un sou", en forme de cris, pour nous bien montrer à quel point votre haine est assourdissante.
Mais je pense que les mots peuvent dire l'émotion d'eux-mêmes, aussi violente soit l'émotion.
N'est-ce pas la gageure du poète ?
#10
Posté 07 juillet 2009 - 04:30
Un texte un peu long pour expliquer la misère, m'enfin!
Demain fais en un sur le bonheur...
Ykaal
Long, oui, c'est voulu
Amitiés
Bonjour Gribou,
Alors j'avoue, j'ai cliqué sur ce titre avec une curiosité toute particulière, car cela fait quelque jour que je griffonne des vers ratés dans l'idée d'un poème dans cette veine. Ou du moins, un poème qui pourrait porter ce titre.
Alors, je vous tire mon chapeau pour tant d'éloquence. Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit.
Cependant j'ai un regret. Cette énumération manque un peu de cœur (oui du cœur dans la haine). C'est à dire qu'au fond on a plus le sentiment de lire une ode à la diversité que l'expression d'un misanthrope. Et pourtant nous savons à quel point l'humanité est haïssable. Je m'en trouve être un juste représentant. Et j'ai le sentiment que vous-même avez le sentiment à mesure que vous concluez ce poème que cela manque d'émotion, si bien que vous vous accrochez à quelques entorses "d'un sou", en forme de cris, pour nous bien montrer à quel point votre haine est assourdissante.
Mais je pense que les mots peuvent dire l'émotion d'eux-mêmes, aussi violente soit l'émotion.
N'est-ce pas la gageure du poète ?
Bonjour Gribou,
Alors j'avoue, j'ai cliqué sur ce titre avec une curiosité toute particulière, car cela fait quelque jour que je griffonne des vers ratés dans l'idée d'un poème dans cette veine. Ou du moins, un poème qui pourrait porter ce titre.
Alors, je vous tire mon chapeau pour tant d'éloquence. Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit.
Cependant j'ai un regret. Cette énumération manque un peu de cœur (oui du cœur dans la haine). C'est à dire qu'au fond on a plus le sentiment de lire une ode à la diversité que l'expression d'un misanthrope. Et pourtant nous savons à quel point l'humanité est haïssable. Je m'en trouve être un juste représentant. Et j'ai le sentiment que vous-même avez le sentiment à mesure que vous concluez ce poème que cela manque d'émotion, si bien que vous vous accrochez à quelques entorses "d'un sou", en forme de cris, pour nous bien montrer à quel point votre haine est assourdissante.
Mais je pense que les mots peuvent dire l'émotion d'eux-mêmes, aussi violente soit l'émotion.
N'est-ce pas la gageure du poète ?
Bonjour noctis
Désolé, je ne me sens pas misanthrope; au contraire j'aime l'Homme; je suis en colère contre lui mais ne le hais pas et, ma haine va à sa misère sous toutes ses formes et que mon texte essaie d'énumérer
Merci à vous pour ce commentaire copieux