J'irai, face à la mer, avec ma solitude,
Mirer sur les rochers les noirs Grands Cormorans.
Quand passeront au loin de fiers catamarans,
Je serai pénétrée de mon infinitude.
Je me dépouillerai de ma décrépitude
Aux souvenirs et aux déboires encombrants,
Pour la remplacer par les plaisirs récurrents.
Visage au vent, regard droit dans la vastitude
De l'eau qui coulera sa suave blancheur
Sur mes pieds nus, tout contre un bateau de pêcheur
Echoué, j'attendrai me ressentir vivante.
A la tombée du jour, sur le sol ensablé,
Je prendrai des galets sous une algue mouvante
Et rentrerai chez moi le cœur pur et comblé.
Modifié par Marygrange, 16 octobre 2007 - 08:38 .