Monde de poésie…
Tandis que les clameurs aiguës de la palabre
Glosent un peu de partout au poulailler des jours,
Que s’étripent les sots, à mesurer leurs sabres,
Se meurt la poésie et ses rêves d’amour.
Tandis qu’une psora nauséabonde croit,
Jetant les jolis vers au pilori des jeux,
De vils galimatias, sous couvert de croix,
Suintent en tapinois, juste au dessein du feu.
Ainsi sont les « pères vers » aux rimes sans crédit,
Qui de faille de verve, en éclipse de don,
Sous des esches de mots jouent aux aèdes maudits,
Peignant toutes les fleurs aux couleurs des chardons.
A coups de lècherie, d’éloges apocryphes,
Usant de faux-semblants et négligeant le temps,
Se berçant d’oripeaux et de vues d’anaglyphes,
Aux muses amusées ils font grincer les dents.
L’éther du parnassien s’inscrit en aporie,
De fins nuages roses dans des canaux de boue ;
Les cris, en poésie, simples allégories
Sont écrits par des hommes, souvent au fond du trou.
Ne soyez pas surpris de voir la poésie
Pousser au caniveau des places du marché,
Elle n’est que du rêve et de l’anesthésie
Pour vous faire oublier la vue dans la psyché.
Moietmoi juillet 2009

Monde de poésie...
Débuté par Moietmoi, juil. 15 2009 11:07
Aucune réponse à ce sujet