
Juillet
#1
Posté 20 juillet 2009 - 05:48
Par l'amour des dieux
Par l'amour des diables
Par l'amour des Hommes
Par l'Étoile du Christ de Vallegrande
Par la Terre et la Liberté
Par la barbe des barbudos
Par le Communiste et "l'Honnête Homme"
Par la misère et les fruits
Par le monde qui tourne court
Par les ongles effilochés
Par les peurs tissées sur les cabanes d'enfants
Par le boulet qui traîne son forçat
Par le doute et la haîne des voluptés
Par ma jalousie passant les ondes
Par Aragon Par Picasso
Par la charogne vierge étalée dans les jardins
Par l'impuissance exaltée de la pénombre inquiête
Par l'amour du reflet à sa créature
Par la pierre qui roulera sans gagner mousse
Par la pureté qui ride la jeunesse
Par les casernes ensablées
Par le courant électrique et les atomes
Par le ciel rouge comme un soûlard
Par l'épopée du Temps qui boit pour s'oublier
Par la vanité des zeppelins
Par Caligula luisant dans Vautrain
Par la dialectique qui joue des ricochets
Par la jonque qui s'est égarée sur la Loire
Par les paupières qui tombent comme un tombereau
Par l'huile de vidange versée dans la soupe
Par le poison des astres et les comètes vertueuses
Par le chemin de fer inexplicable où circule la vérité
Par le tango paresseux des longues patrouilles
Par ta peau cramoisie comme une patisserie
Et par le grotesque du langage et des vers,
Pourquoi ?
#2
Posté 20 juillet 2009 - 08:08
Par le sang des eaux du Précambrien
Par l'amour des dieux
Par l'amour des diables
Par l'amour des Hommes
Par l'Étoile du Christ de Vallegrande
Par la Terre et la Liberté
Par la barbe des barbudos
Par le Communiste et "l'Honnête Homme"
Par la misère et les fruits
Par le monde qui tourne court
Par les ongles effilochés
Par les peurs tissées sur les cabanes d'enfants
Par le boulet qui traîne son forçat
Par le doute et la haîne des voluptés
Par ma jalousie passant les ondes
Par Aragon Par Picasso
Par la charogne vierge étalée dans les jardins
Par l'impuissance exaltée de la pénombre inquiête
Par l'amour du reflet à sa créature
Par la pierre qui roulera sans gagner mousse
Par la pureté qui ride la jeunesse
Par les casernes ensablées
Par le courant électrique et les atomes
Par le ciel rouge comme un soûlard
Par l'épopée du Temps qui boit pour s'oublier
Par la vanité des zeppelins
Par Caligula luisant dans Vautrain
Par la dialectique qui joue des ricochets
Par la jonque qui s'est égarée sur la Loire
Par les paupières qui tombent comme un tombereau
Par l'huile de vidange versée dans la soupe
Par le poison des astres et les comètes vertueuses
Par le chemin de fer inexplicable où circule la vérité
Par le tango paresseux des longues patrouilles
Par ta peau cramoisie comme une patisserie
Et par le grotesque du langage et des vers,
Pourquoi ?
Poème saisissant.
"l'impuissance exaltée de la pénombre inquiète"
"l'épopée du Temps qui boit pour s'oublier".
Quel souffle, quelle "épopée", justement.
Et puis, ce "pourquoi", là , tout nu. Isolé dans sa solitude.
Félicitation
PL