
La Pire Ô manie !
Le ciel, de rouge ardent des forêts s’enflammant,
Allume des éclairs sous les paupières lasses.
Des escarbilles d’or s’envolent et s’enlacent,
Fugaces lueurs aux éclats de diamant.
Colère et puis chagrin, suivis de l’impuissance,
Sont le lot de tous ceux qui pensent à mourir,
Et pleurent leur passé qu’on ne peut secourir,
Partis en tas cendreux pour cette jouissance.
La nature immolée se rend chaque année
A des pyromanes dont l’idée spontanée
Est de tuer la vie où elle se blottit
Et pourtant quand l’on voit grésiller l’herbe haute,
Au grand soleil d’été qui a tout brin rôti,
C’est rarement à lui à qui revient la faute !